Oral éthique

Dans le cadre de ses diverses actions, l’ATU est également un Service d’Accueil et d’Orientation (SAO). Cette action a pour objectifs : l’accueil, l’écoute, l’évaluation, l’orientation et l’hébergement d’urgence de tout public en difficulté d’ordre social ou confronté à l’absence de logement ou d’hébergement. C’est dans ce contexte, que début décembre nous accueillions pour une mise à l’abri une femme victime de violences conjugales. Et se sont notamment les conditions d’accueil de cette personne qui m’ont questionnée…

Dans un premier temps, je vais tenter d’éclaircir la notion d’éthique en donnant ma propre approche, ensuite je l’illustrerai par une situation qui éthiquement m’a troublée et je finirai en exposant les questionnements qu’elle a suscités.

 Définition de la notion d’éthique :

Pour ma part, l’éthique est une notion délicate, qui est propre à chacun d’entre nous et qui ne peut dès lors être discutable ou jugée.

Alors que certains différencient « éthique et morale », en ce qui me concerne ces deux notions sont étroitement liées. Car en effet, lorsque j’interroge mes actes, mes décisions et l’orientation que je leur donne, je me repose et me réfère sur un socle qui est commun à tout individu : les principes des Droits Universels de l’Homme et des fondements du travail social.

Lorsque je dois faire des choix, je prends en considération notamment des valeurs comme : le respect de la dignité de la personne, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité, de sa sécurité et le devoir de solidarité. Ce sont là des valeurs qui pour moi sont fondamentales qui me guide autant dans ma vie privée et dans ma pratique professionnelle.

Maintenant, je vais vous présenter une situation qui m’a troublée car à travers elle les valeurs mêmes que je viens de citer n’ont pas été respectées.

 Présentation de la situation :

Comme je l’ai dit précédemment, nous avons accueilli une femme victime de violences conjugales. Nous avons été informés de son accueil la veille par son Assistante de Service Sociale. Madame se présente avec son fils âgé de 17 ans. Très soucieux pour sa mère, il refuse de la laisser seule, par conséquent, nous décidons de les installer dans un logement en résidence plutôt qu’au mobile home. Dés lors, nous les accompagnons pour leur installation. A notre arrivée dans le petit studio, nous découvrons que le chauffage est en panne, que la lumière de la salle de bain-wc ne fonctionne pas, que le ménage n’a pas été effectué depuis le dernier hébergement d’urgence, et qu’il n’y a pas de couvertures, ni d’oreillers.

Madame et son fils interpellent la CESF face à ces constats. Elle leur donne comme solution d’enrouler leurs vêtements comme oreiller, selon elle il ne fait pas froid donc le chauffage est inutile, elle leur suggère d’utiliser la housse du clic-clac comme couverture et de laisser la porte ouverte de la salle de bain-wc pour s’éclairer avec celle de la pièce principale.

J’attends notre départ pour proposer à la CESF de récupérer à mon domicile couvertures et oreillers nécessaires pour Madame et son fils, et d’aller au magasin acheter une ampoule. Celle–ci refuse en me répondant

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