L'art de la rue (sociologie)
Compte rendu : L'art de la rue (sociologie). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lsikora81 • 9 Décembre 2020 • Compte rendu • 2 875 Mots (12 Pages) • 633 Vues
Sikora Louise Licence 1 de sociologie
0910020191513 SOC15DIC
La sociologie du loisir[pic 1]
L’art de la rue : loisir pour tout le monde ?
2019/2020 Nita Larroque
SOMMAIRE :
Table des matières
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Table des matières
Introduction : 3
I- La place de l’art de la rue dans la configuration socio-spatiale 7
A- Un loisir dans l’espace public 7
B- Un changement dans le « quotidien répétitif » 8
II- Le rassemblement des classes sociales par l’art de la rue 9
A- Les différences dans l’art entre les classes sociales 10
B- L’art de la rue : un moyen de création de liens entre les classes sociales 10
Conclusion : 11
Bibliographie : 11
Introduction :
Pendant longtemps l’art de la rue a été considéré comme relatif aux classes sociales populaires, mais avec les mutations sociales générées par la société, les tendances s’inversent, et le public devient plus hétérogène. Qui est intéressé par l’art de la rue ?
Seulement quelques classes sociales s’intéressent à l’art de la rue ou le pratiquent, comme les classes populaires ou urbaines, tandis que les classes supérieures, bourgeoises ou plus aisées s’intéressent aux arts exposés. Ensuite, les lieux de l’art de la rue sont plus des lieux urbains, des lieux peu fréquentés par les classes supérieures, les banlieues ou les quartiers populaires. L’art paraît également moins esthétique lorsqu’il est créé par des classes populaires, contrairement aux classes supérieures qui exercent l’art de manière esthétique et artistique. L’art de la rue est vu comme une manière de gagner de l’argent quand c’est le seul moyen de subvenir à ses besoins, les individus aux coins des rues qui exercent une pratique artistique pour avoir plus de chance d’attirer le regard des gens en leur proposant un divertissement visuel ou auditif.
Les conséquences logiques seraient que les classes populaires ne pourraient pratiquer que l’art de la rue et que les classes supérieures considèrent que l’art de la rue n’est pas esthétique et les individus de classes supérieures ne pratiqueraient pas l’art de la rue parce que cela ne serait pas esthétique. Jouer d’un instrument dans la rue serait donc une indication sur la classe sociale à laquelle on appartient, c’est-à-dire une classe inférieure aux autres.
Paradoxalement à ces prénotions, l’art de la rue se commercialise et n’intéresse pas qu’un seul public, il s’étend à plusieurs autres classes sociales que les populaires ou inférieures. En effet, c’est en observant l’espace public qu’on peut remarquer que l’art de la rue se trouve un peu partout dans la rue et parfois sans l’artiste.
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Fresque de Vinie au centre commercial POP’A
Cette fresque est à l’origine d’une commande faîte à l’artiste Vinie, elle est située dans une Zone d’Aménagement Concentrée, à côté d’une route nationale, cela rend le lieu plus attractif, plus agréable visuellement. Le street art permet un changement dans le quotidien répétitif des usagers de l’espace public, comme l’explique Martina Löw dans Sociologie de l’espace aux pages 163 à 168, les individus fonctionnent de manière répétitive dans la rue, ils suivent plusieurs automatismes qui leur permet de relier leur vie privée à leur usage de l’espace public. L’art de la rue est devenu un art qui attire plus l’attention des individus de toutes classes en étant, tout simplement, pratiqué dans la rue, ce qui permet une évolution de la popularité des arts de la rue. L’art de la rue peut s’imposer dans la rue à la vue des usagers, il peut se le permettre en étant gratuit, cela permet à tous les usagers de l’espace public de profiter quelques instants de cet art.
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La Halle de la Machine, Toulouse, Dimanche 27 octobre 2019
Ce taureau est une œuvre mécanique géante qui se promène parmi la foule, toutes les personnes passant dans cette rue peuvent l’observer tout le temps qu’ils veulent, et tous types d’individus de n’importe quelles classes sociales peuvent regarder.
Plusieurs auteurs se sont intéressés à la sociologie de l’espace et de l’art, leurs travaux permettent de faire des hypothèses quant à la sociologie de l’art de la rue.
Tout d’abord, le travail de Jérôme Monnet dans son article Villes et loisirs : les usages de l’espace publics, de la page 201 à la page 213 de la revue Historiens & Géographes, dans son article il explique en quoi l’espace public est un lieu de loisir pour beaucoup d’individus inconnu entre eux réunis sur le même lieu. L’art de rue fait partie de ces multiples loisirs, et le travail de Jérôme Monnet permet d’affirmer que le loisir dans la rue s’étend dans le monde entier, on peut donc conclure que l’art de la rue est un loisir qui s’étend au monde entier, les carnavals, les festivals et les artistes de la rue.
Ensuite, il y a l’étude de Sylvia Girel avec le chapitre La catégorisation des publics et la modélisation des pratiques : une mise en perspective critique à partir d’Un art moyen, issu de son ouvrage Les arts moyens aujourd’hui, de la page 41 à 53. Dans ce chapitre, elle étudie les publics de l’art contemporain avec l’exemple de la photographie, pour son étude, elle s’appuie sur le travail de Pierre Bourdieu dans Un art moyen. Ce chapitre nous permet d’affirmer qu’il y a une différence esthétique entre les cadres supérieurs et les classes populaires par rapport à la photographie. L’auteur explique également que dans les lieux d’expositions d’arts contemporain, on retrouve essentiellement les classes supérieures. Mais elle fait également l’observation qu’il y a d’autres lieux d’expositions plus urbains et populaires qui accueille un public plus diversifié.
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