Exposé Sociologie Contemporaine : Parsons, Éléments pour une sociologie de l’action

Exposé Sociologie Contemporaine : Parsons, Éléments pour une sociologie de l’action

Aujourd’hui notre exposé portera sur le texte de Talcott Parsons, Éléments pour une sociologie d’action écrit en 1951. Commençons par présenter l’auteur, Parsons est un sociologue américain né en 1902 et mort en 1979, il est une figure emblématique de la sociologie du 20ème. Il marque son époque surtout pour sa théorie de l’action sociale mais aussi pour son fonctionnalisme structurel. Grandement influencé par les travaux de Weber et Durkheim, il a permis la création de la théorie de l’action sociale. Pour Parsons l’individu vivant en société doit faire face à des choix tout au long de sa vie, par conséquent il doit assumer ces décisions. Sa théorie de l’action repose sur 4 fonctions sur lesquelles nous reviendront plus tard, qu’il appelle « variables de configuration » :

- universalisme appartient à la société / particularisme appartient à la communauté - performance appartient à la société / qualité appartient à la communauté

- neutralité appartient à la société / affectivité appartient à la communauté

- spécificité appartient à la société / diffusion appartient à la communauté

Ces quatre fonctions s’appliquent à tous et dans toutes les situations, mais dans son texte, Parsons met en application ces différentes fonctions dans le monde de la médecine. Il va s’intéresser à la relation malade/médecin.

Dans ce texte Parsons va étudier la maladie comme un fait social autrement dit comme un phénomène qui existe sans que la conscience collective ne s’en rende forcément compte et qui agit sur l’ensemble de la société. Ce texte a pour but d’expliquer comment les individus se comportent face à d’autres individus en fonction de règles déjà établies et instaurées dans la société. Ainsi, on peut se demander dans quelle mesure le texte de Parsons illustre-t-il la théorie structuro

fonctionnaliste ?

Nous commencerons par définir ce qu’est le structuro-fonctionnalisme tout en le reliant à la pratique médicale, puis nous nous intéresserons davantage au rôle social de chacun des deux acteurs concernés : le médecin, puis le patient.

I. Le structure-fonctionnalisme de Parsons

A. Qu’est-ce que le structuro-fonctionnalisme ?

La démarche de Parsons s’inscrit dans ce qu’il nomme le « structuro-fonctionnalisme », courant qui vise à considérer la société comme des systèmes. Tout d’abord Parsons veut avant-tout montrer dans son texte que les individus se comportent en société par rapport à des règles déjà établies auparavant. Et pour que le système sociétal fonctionne les individus doivent respecter les règles, les normes mises en place par des structures supérieures. La société est donc « composée d’éléments qui sont en interaction perpétuelle », de ce fait le milieu, et les individus seront toujours liés. Le bon fonctionnement de la société dépend des actions des individus par rapports aux actions d’autres individus qui appartiennent à la même société. Donc on a un système global qui représente

l’ensemble de la société avec des sous-systèmes qui représentent les différentes fonctions des individus qui fonctionnent de manière interdépendante.

Tous les sous-systèmes doivent s’accompagner, et dans chaque sous-système il y a des valeurs, des normes, des règles à suivre établies par les structures supérieures et qu’il faut suivre. Il existe donc 4 « variables de configuration » qui dirigent les actions des individus et qui vont permettre de maintenir l’ordre social dans une société :

* L’universalisme

* La spécificité fonctionnelle

* La neutralité affective

* L’orientation vers la collectivité

Il en existe cependant 4 autres qui s’appliquent à la communauté : le particularisme, la qualité, l’affectivité, et la diffusion. C’est Tonnies qui effectue cette distinction entre communauté et société en 1887. Il indique qu’une communauté est caractérisée par la proximité affective et spatiale des individus, là ou la société fera primer l’individualisme avec une concurrence généralisée entre les hommes.

B. Universalisme et médecine

Tout d’abord l’acteur doit faire preuve d’universalisme dans les jugements relatifs à son environnement, c’est à dire qu’il doit accomplir ses tâches envers les autres individus de manière similaire.

Maintenant que la notion d’universalisme est claire nous pouvons la mettre en application dans le domaine de la médecine. Parsons nous dit que l’organisation du rôle de médecin tourne autour des variables universalisme/accomplissement. Son rôle est de traiter ses patients de manière égale par rapport à ce dont ils ont besoin et non en fonction de se qu’ils représentent dans la société. Par exemple le médecin ne tiendra pas compte de la classe sociale de chacun de ces patients pour les conduire à leur guérison, mais il s’intéressera uniquement à ce dont ils souffrent. Cette notion d’universalisme s’oppose au particularisme (présent chez les communautés) car le médecin ne peut pas adopter le rôle d’ami, d’amant ou familier dans sa relation avec son patient. De plus l’universalisme est lié à la spécificité fonctionnelle, puisque le médecin est spécialisé dans un domaine bien défini. L’auteur écrit « le rôle du médecin ne concerne pas seulement la spécificité de sa compétence mais aussi l’étendue légitime du domaine où elle s’exerce ». C’est à dire que la spécificité du médecin est établie dans un domaine de pratiques définies par les valeurs institutionnelles de sa compétence. Cette spécificité permet par ailleurs de construire les rapports entre le médecin et le malade. De ce fait la situation dans laquelle se trouve le médecin est déjà pré établie donc cela permet au patient de « surmonter ces résistances » face aux médecins. La spécificité fonctionnelle va servir d’arguments quant aux questions personnelles et privées qui sont posées par le médecin au patient. Le patient va se dire que ces questions qui lui sont posées sont là pour aider le médecin à guérir sa maladie. Le secret professionnel va alors être un bon moyen pour le patient d’accepter la domination du médecin.

C. L’orientation

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