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Comment les représentations de la nature en économie ont –t-elles évoluées ?

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Par   •  15 Mai 2018  •  Chronologie  •  2 506 Mots (11 Pages)  •  581 Vues

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                            « Représentation de la nature dans la  science économique  »

, malgré une étymologie très proche (écologie provient du latin « okologie » qui désigne la maison, l’endroit où vit l’ensemble d’une famille) l’idée d’une science économique se fonde en rupture avec la nature. En effet, les objets de l’économies sont ceux auquel la main humaine, le travail, donne une valeur en l’extrayant de son état de nature, ou n’étant utile a rien et a personne (au sens de l’utilité définit par l’économie), elle n’a aucune valeur. La nature étant définie en économie par ce sur quoi personne n’a la propriété, elle l’exclue d’emblée de son champ d’étude. Cela sera particulièrement vrai au 19ème et début du 20ème siècle avec le mouvement néoclassique ou l’ordre du système naturel n’apparait même plus comme condition nécessaire a l’essor économique et l’essor de la société.

Comment les représentations de la nature en économie ont –t-elles évoluées ?

 

   Dans un contexte de crise alimentaire récurrente, les premières préoccupations des économistes apparaissent comme la nécessité de nourrir la nation. La science économique se confond alors partiellement avec la science de l’agriculture, et met donc naturellement la terre au centre de ses préoccupations. Ainsi, les premiers économistes, que l’on nomme les physiocrates fonde leurs science économiques autour d’une idée principale : il existe un ordre naturel, avec ses lois propres, auxquelles l’économies doit se conformer si elle veut être efficiente. L’économie doit être encastré dans les mécanismes régulateurs de la biosphère.

En effet la nature est d’essence divine. L’ordre naturel est une constitution physique que Dieu a donnée à l’univers pour le bonheur des hommes, les lois éternelles de la nature. Si Rousseau pense que les lois de nature sont perverties par les institutions humaines, les physiocrates entendent restituer l’état naturelles dans l’états sociales en conformant les institutions aux lois de natures. L’ordre naturelle est la raison suprême qui dirige l’univers, devant être respecté ou payé de la souffrance des hommes. La richesse ne peut découler que de la terre et de son exploitation. En effet l’agriculture est la seule activité ou le produit finit contient plus de matières qu’il n’a fallu en introduire. Les autres activités sont donc superflues. Il y a un caractère vital dans les activités agricoles, et celles-ci sont soumises a des lois naturelles, auquelles ils faut restituer leurs libertés. Ils s’affirment en opposition avec toutes formes de blocages de la circulation interne ou externe de l’économie car « aussitôt que la nature agissant dans toute la liberté, toutes les denrées reprendront vigueur que l’on a vu autrefois ».  L’obéissance a la nature étant l’obéissance a Dieu, le respect de la nature apparait comme une fin en soi, assure la pereinité de la société

Mais cette vision de l’économie fondée sur la nature ne survivra pas aux conditions historiques qui lui donnèrent naissance.

A l’ère pré industrielle, de nouvelles préoccupations apparaissent pour les économistes. Le courant dit « classique » définit son unité par rapport a l’idée de valeur travail, selon laquelle la valeur d’un objet est définie par la quantité de travail incorporé dans sa fabrication. C’est le travail qui est alors au centre de toutes les attentions, et l’agriculture n’a en tant que telle pas plus de valeurs que les autres formes de travail. Les lois de la nature deviennent les lois naturelles de l’économie avec des concepts comme le prix naturel ou différentes formes d’équilibres naturelles, qui sont des lois de comportements humains. Adam Smith cherche les fondements du lien social, et les trouvera dans le concept de sympathie, capacité de se projeter les émotions d’autrui et de se les approprier, qui serait à l’origine d’une tendance naturelle à l’échange marchand. Le fondement du lien social apparait donc comme le commerce, et c’est autour de cette idée que vont se développer les problématiques classiques, avec les lois naturelles de la division du travail, du commerce nationale, internationale, l’équilibre des différents secteur économiques ect. Si l’idée d’un équilibre naturelle ne disparait pas complétement, elle perd de l’importance, passant du statut de condition nécessaire et suffisante, au statut de condition nécessaire, parmi d’autre. Produite c’est donner de nouvelles formes a la matière. Ce n’est plus produire de la matière, mais des utilités au sein d’un système d’échange. « La terre lorsqu’elle produit ne fait pas autre chose qu’opérer de telles transformations. Livrés a elle-même, et sans le concours des hommes, elle est surtout féconde en choses qui nous sont inutiles et dont nous n’avons pas usages ». Il ne s’agit plus de « se soumettre à la nature » comme le voulait les physiocrates, mais de « soumettre la nature » pour lui imprégner de nouvelles formes, et des utilités économiques. La nature n’est plus une valeur en soi, ou une fin. La raison divine organisatrice ne se retrouve plus dans les lois de la nature, mais dans les lois d’un système d’échange  entre individu, dans une optique tout à fait conforme à l’idéal de la mathesis universalis, ou Dieu aurait écrit le monde, ses lois à travers les mathématiques. La nature est apparait comme une limite à l’expension de la société (malthus, +Ricardo). La nature est considérée comme une forme de cadre qu’il faut prendre en compte comme limite et qu’il faut exploiter au mieu.

la puissance organisatrice de la nature est transférée dans les pouvoirs d’équilibre d’un système d’échange. La société ne correspond plus

Cette idée va se renforcer, et la nature totalement disparaitre comme valeur ou condition avec le courant des néoclassiques, qui pense l’économie dans le paradigme de la rareté avec des outils mathématiques qui permettent de pousser toujours plus loin l’abstraction et dont l’emploie toujours plus poussé  est permit par le raisonnement à la marge. La nature dont il se dote est construite dans l’économie capitaliste comme une mère avare. Une nature hostile, dénuée de valeur, donc l’avarice porte, non pas sur la limite des matières premières mais sur la nécessité de leurs transformations par un travail pénible, comme chez les classiques. La rareté des « utilités » marchandes se combine ainsi a l’abondance des ressources brutes. La nature est complétement hors de l’économie, même comme facteur limitant de son expension. Elle adopte le modèle de la mécanique classique newtonienne, raisonnant en terme d’équilibre interne a un système(ce qui était déjà le cas chez les classique , mais renforcé par l’utilisation des mathématique aux raisonnements à la marge) et excluant ainsi l’irréversibilité du temps. Les modèles économiques s’inscrivent dans un temps mécanique et réversible. Ils ignorent totalement l’entropie, c’est-à-dire la non réversibilité des transformations de l’énergie et de la matière. « Toutes références a un substrat biophysique ayant disparu, la production économique telle qu’elle est conçue par la plupart des théoriciens néo classiques ne semble confronté a aucune limite écologique ».. La science économique s’oriente sur des modèles relationnels, toujours plus mathématisé et faisant totalement abstraction de l’environnement dans lequel s’inscrivent ses échanges. C’est l’hypothèse célèbre de l’homo économicus : un être rationnel, qui riche de toutes les informations, compare, optimise, afin de maximiser son intérêt. La maximisation de tous les intérêts personnels s’agrègent, monnayant quelques menues hypothèses dans l’intérêt de la société. Le système économique est donc un système refermé sur lui-même, ne subissant aucune impulsion d’origines exogènes, n’ayant aucun lien d’interdépendance avec le système dans lequel il s’inscrit. 

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