Apparence corporelle dans le sport
TD : Apparence corporelle dans le sport. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anna.bernard • 16 Novembre 2018 • TD • 1 445 Mots (6 Pages) • 970 Vues
Dissertation TD1
TD 1 : Le corps est support de communication, un instrument de domination, l’objet de représentations qui varient notamment selon l’appartenance sociale et culturelle... Vous montrerez ce que nous apprend la sociologie du corps en développant votre analyse à partir d’une pratique sportive que vous avez déjà pratiquée.
L’apparence corporelle fait partie intégrante de l’être sociale. Le corps est alors construit socialement. Le corps apparaît aujourd’hui comme un produit social, produit culturel, produit historique porteur et producteur de signes.
Déjà en Grèce ancienne, l’athlète était apprécié tant pour sa force et sa beauté plastique que pour ses aptitudes intellectuelles. Depuis plusieurs décennies, le corps est devenu objet de toutes les attentions. Diététique, entretien, chirurgie, médicalisation, loisirs de plein air…
Aujourd’hui la représentation collective du corps est véhiculée notamment par les argumentaires publicitaires des produits sportifs et par la médecine vulgarisée des magazines de santé pour parfaire sa beauté corporelle.
On constate alors que le corps est un support de communication, un objet de représentations qui varient notamment selon l’appartenance sociale et culturelle.
Nous aborderons dans un premier temps le sport au service du corps. Aujourd’hui le sport joue un rôle prédominant dans la construction du corps et dans son utilité. Pour cela je vais m’appuyer sur un sport que je pratique régulièrement : le football.
Ensuite nous aborderons la continuité de l’apparence corporelle. Durant les époques, les normes corporelles ne sont pas les mêmes, la beauté est choisie par les classes dominantes. Il existe des représentations plurielles du beau ou il n’y a pas qu’un seul idéal de beauté. Les normes de beauté varient selon le milieu social et culturel. Cependant, il y a des conséquences de la dictature de la beauté.
Pour ma part, je pratique le foot en club, depuis maintenant plusieurs années et j’ai pu constater que ce sport est un révélateur social. En effet, le corps du joueur incarne d'innombrables valeurs marchandes. Sa prestation s’accompagne parmi les noms de marques commerciales ou les logos qui entourent la pelouse. La plupart des joueurs sont aujourd'hui les porte-corps des produits dont ils vantent les mérites à haut prix dans les spots publicitaires ou les affiches. On peut prendre l’exemple des crampons du footballeur. Quand on est joueur amateur ou professionnel, on est obligé de porter une paire de crampon pour pouvoir jouer. Une bonne paire de crampon, identique à ceux des joueurs professionnels qui passent à la télévision coûtent aux alentours des 200 à 300€. Les chaussures de football sont désormais un produit d’identification, comme une coupe de cheveux. Les grandes marques se concentrent sur des joueurs de renom. Ce n’est plus le nombre de joueurs sous contrat qui est important mais son potentiel marketing. Le corps du joueur apparaît alors en tant que panneau publicitaire, marqueur de communication social, pour vendre les produits des grandes marques sportives.
Dans la logique d'apparence dans une société de l'image ou de la communication, il importe d'être vu pour exister pleinement. La plupart des joueurs portent tatouages, piercings, coupes de cheveux singulières, cheveux teints, etc. Nombre de joueurs essaient, en plus de leur qualité sportive, de tirer leur épingle du jeu par leur look.
Ensuite, Loïc Wacquant propose une approche en voyant le corps en 3 manières. La première en tant qu'instrument servant certains objectifs utilitaires, changer de vie, mais il faut aussi savoir être maître de son corps pour le pousser à bout et gagner. Pour le footballeur, c’est le fait de s’entrainer durement, pour rester en forme, pour atteindre le top niveau et même pour certain joueur de s’extirper de la misère grâce au sport et au talent qu’ils ont.. La deuxième approche, en temps qu'image, qui fait intervenir des critères esthétiques, montrer que son corps est le reflet de son âme et cela nécessite des soins permanents. Aujourd’hui on voit de plus en plus de joueurs mettre en place leurs propre ligne de vêtement ou de soin corporelle. C’est notamment le cas de Cristiano Ronaldo qui a créé sa propre marque de sous-vêtements nommée « CR7 underwear », où il est d’ailleurs le seul mannequin de sa propre marque. La troisième approche est celle en tant que corps sensible, traversé de pulsion de désir et qui peut amener le sportif passionné à se transformer, se transcender au prix de nombreux sacrifice pour s 'élever et à atteindre ainsi une condition humaine, une condition morale et physique, qui dépasse tout être. Les déterminations sociales du sportif, ou ici avec l’exemple du footballeur, dépendent autant des caractéristiques sociales du pratiquant et de sa trajectoire que des caractéristiques de l’activité elle-même et du contexte dans lequel elle est pratiquée. Le corps y apparaît comme un objet socialement construit, mis en jeu, pour et par un individu, au sein d’un ensemble symbolique.
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