Éléments généraux de finance islamique
Commentaires Composés : Éléments généraux de finance islamique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 19 Mai 2013 • 496 Mots (2 Pages) • 957 Vues
Éléments généraux de finance islamique
La finance concerne essentiellement le maniement de l’argent. De fait, dans une économie, il existe, d’un côté, des agents qui, à un moment donné, disposent de capitaux inemployés et qui souhaitent les faire fructifier et, de l’autre côté, d’autres agents qui recherchent des capitaux pour les utiliser dans des projets.
Les modalités de leur rencontre différent selon la nature de la relation entre apporteur et preneur, de la rémunération du prêteur et selon le degré d’intervention de l’apporteur de fonds dans le projet financé.
Ainsi un intermédiaire (banque, bourse…) peut ou non se placer entre l’apporteur et le demandeur de capitaux ; le prêteur peut être rémunéré par un intérêt ou par une participation variable au résultat ; l’objet du concours peut être défini (matériel…) ou non (financement de l’exploitation…).
En combinant les différents cas de figure, on peut distinguer plusieurs types de financement. Le financement islamique manifeste sa particularité en retenant uniquement certaines des options qui viennent d’être présentées, certains auteurs estimant que l’islam fait une différence substantielle entre prêt et investissement1, là où la finance conventionnelle ne distingue pas nécessairement.
Les principes évoqués dans le paragraphe précédent structurent la forme et le contenu de la finance islamique. Du fait de leur importance, certains d’entre eux méritent d’être précisés. On complétera l’ensemble par quelques autres principes plus spécifiquement financiers avant de terminer par plusieurs remarques générales.
➤ L’application à la finance des principes de l’économie islamique
On abordera plus spécialement la proscription de l’intérêt et de la spéculation et la nécessité de la licéité de l’activité.
• La proscription de l’intérêt (riba) et de la spéculation (gharar)
Le péché cardinal de l’activité économique selon l’islam, est, on le sait, le riba, c’est-à-dire l’accroissement indu de la richesse.
Aucun contrat conclu entre agents économiques ne doit faire apparaître directement ou indirectement d’intérêt versé ou perçu par l’un ou l’autre des cocontractants. C’est ainsi que les jurisconsultes sont particulièrement attentifs aux écarts de prix portés dans les conventions ainsi qu’aux délais, la combinaison des deux pouvant conduire à une rémunération équivalent à un intérêt. L’interdiction de l’intérêt ne signifie pas pour autant l’impossibilité de calculer une rémunération à l’aide
d’un taux d’intérêt : ce n’est pas le mode de calcul qui est prohibé, c’est la perception d’une rémunération sans effort et sans risque, comme on l’a vu plus haut. Au contraire, il est possible de calculer le profit d’un agent économique sur la base des taux observés sur le marché conventionnel.
La proscription de l’intérêt est, sans doute, la règle la plus connue et la plus visible de la finance islamique.
De même, les contrats qui contiendraient des dispositions permettant de percevoir un revenu en cas de
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