Synthèse Sur La Vie économique D'Adam Smith
Rapports de Stage : Synthèse Sur La Vie économique D'Adam Smith. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 15 Décembre 2012 • 2 682 Mots (11 Pages) • 1 093 Vues
Introduction
Adam Smith a étudié les physiocrates (qu'il critiquera). Il appartient aux "Lumières Écossaises" (Adam Ferguson, Francis Hutcheson). Il a rencontré Voltaire, les encyclopédistes français, Quesnay et Turgot. Il fut surtout lié toute sa vie avec Hume dont il fut l'exécuteur testamentaire.
Résumé
La vie d'Adam Smith
Adam Smith est né à Kirkcaldy, en Ecosse, baptisé le 5 juin 1723. Son père était contrôleur des douanes, mort six mois avant la naissance de l'enfant. Malgré les soins de sa mère, sa santé est assez fragile. Brillant élève à l'université de Glasgow, où il entre à 14 ans, il se passionne pour les mathématiques où il excelle. Il y suit notamment les cours du philosophe Hutcheson, qui l'imprègne des principes de l'école philosophique écossaise (L'homme est guidé par deux grandes familles de forces instinctuelles : des instincts égoïstes qui développent l'esprit de conquête, des instincts altruistes, sens moral inné, qui favorisent la coopération). Il achève ses études à Oxford, où il entre à l'âge de 17 ans. Il étudie la littérature et la philosophie. Son orientation première était d'entrer dans les ordres, mais la lecture de Hume (dont la découverte d'un livre dans sa chambre lui a failli valoir une exclusion) l'en dissuade.
En 1748, il enseigne la rhétorique et les belles lettres à Edimbourg. Il se lie d'amitié avec Hume, qui est alors réprouvé par les autorités religieuses. En 1751, il obtient la chaire de logique à Glasgow. Anecdote révélatrice, Adam Smith, esprit rationnel opposé au dogmatisme, refuse de donner des cours en latin, ce qu'il considère comme une tradition non fondée sur la Raison. En 1752, il échange sa chaire contre celle de philosophie morale, à où il remplace Hutcheson. Son enseignement a un succès qui retentit jusqu'en Europe : ses élèves viennent parfois de Moscou pour suivre ses cours, Voltaire, notamment, lui en envoie. Smith fréquente les clubs littéraires et politiques de l'époque où il prêche le libre-échange. Il forme, notamment avec Hume, la Société d'Édimbourg « pour encourager les arts, les sciences, l'industrie et l'agriculture en Écosse », en 1754. Il se livre à des travaux philosophiques, comme la Theory of the Moral Sentiments (LaThéorie des sentiments moraux), publié en 1759, qui lui vaut une grande admiration et le préceptorat du jeune duc de Buccleuch en 1763, avec qui il entreprend le voyage traditionnel sur le continent. Smith visite ainsi Paris, où il retrouve Hume en 1764, Toulouse, Montpellier, Genève, où il rencontre Voltaire qu'il respecte beaucoup et, de nouveau de passage à Paris, fréquente la société des philosophes et encyclopédistes, dont d'Alembert, D'Holbach , Helvétius, Necker, Turgot, Morellet, Quesnay, avec qui il débat des questions économiques. Durant ce voyage, jusqu'alors maître en philosophie, il est initié à l'économique politique, et les physiocrates l'influencent énormément. Mais le 17 octobre 1766, l'assassinat à Paris du frère cadet de son jeune élève qui les avait rejoints, interrompt brutalement le préceptorat.
Il apparaît que Smith se complaît dans une vie purement intellectuelle, puisque apparemment, le romanesque n'a jamais eu sa place dans la vie de Smith. On dit qu'il fut amoureux d'une anglaise qui l'éconduit, mais sa vie sentimentale se limite à cette anecdote. Distrait et bourré de manies, il témoigne toujours de très peu de goût pour la vie sociale.
Au retour de ses voyages, en 1766, il s'installe à Kirkcaldy et se consacra à son grand ouvrage, An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, (Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations) qui paraît le 9 mars 1776. Il déclasse ainsi les auteurs français, jusqu'ici maître du champ économique, et est considéré comme le « père de l'économie politique ». Ce livre influence la politique économique de l'Angleterre de manière majeure. Pitt applique ses principes dans le traité qu'il signe avec la France en 1786, et s'en sert pour l'élaboration de ses budgets. C'est la première fois qu'on applique à l'économie politique les procédés de l'enquête scientifique, ou mieux qu'on tente d'en faire une science spécifique. Après un petit voyage à Londres où il recueille les témoignages de l'admiration de ses amis, Smith est nommé commissaire des douanes en 1777, comme son père. Il semble dès lors assez fatigué. Il subit régulièrement des malaises, et se consacre à son métier administratif. La mort de sa mère (pourtant âgée de 90 ans) l'affecte au point que sa santé décline encore, et qu'il subit une attaque de paralysie en 1786. En 1787, nommé recteur de Glasgow, il n'a pas la force de prononcer son discours d'installation. Il meurt ainsi, traînant ce qu'il lui reste de vie, à Londres, le 17 juillet 1790. Son héritage est curieusement modeste… On découvre alors que le théoricien du libéralisme classique aurait donné toute sa vie la plus grande partie de sa fortune à… des œuvres caritatives.
Apport conceptuel.
1) La sympathie
Dans la Théorie des sentiments moraux, Adam Smith explique que la nature de l'homme se caractérise d'abord par la sympathie qui se définit comme un « principe d'intérêt pour ce qui arrive aux autres », comme la « faculté de partager les passions des autres quelles qu'elles soient ». La sympathie est donc le fait de souffrir des souffrances des autres mais aussi le fait d'être heureux de leur propre bonheur. La condition de possibilité de la sympathie se situe dans « la faculté que nous avons de nous mettre, par l'imagination, à la place des autres ». La sympathie n'est donc pas une passion mais, tout au contraire, un mouvement actif de substitution dont le ressort est l'imagination. La preuve en est que « quelquefois même, en nous mettant à la place des autres, nous éprouvons pour eux des sentiments dont ils sont incapables pour eux-mêmes ». Adam Smith prend l'exemple du fou : nous éprouvons de la souffrance à le voir en cet état, alors que, lui, rit et chante. Dans la sympathie, nous ne souffrons donc des souffrances des autres qu'autant qu'elles provoquent l'imagination de nos propres souffrances (je souffre à l'idée de devenir moi-même fou). De même nous sympathisons avec
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