Stress Au Travail
Dissertation : Stress Au Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar olivier714 • 7 Février 2015 • 1 478 Mots (6 Pages) • 779 Vues
L’entreprise d’aujourd’hui est à l’origine d’une nouvelle manière d’être dans la société. Là où les anciens systèmes de valeurs tels que les religions et la famille font défauts, elle se substitue en lieu et place pour apporter ses propres valeurs et développer un modèle culturel et comportemental essentiellement basé sur des principes d’action, de rapidité, de conquête, de performance et d’excellence.
Se présentant comme un « lieu social central » et non plus comme un simple « lieu d’investissement », elle s’impose comme plus crédible car pourvoyant des valeurs tangibles, des repères et des projets, tout en donnant un sens à la vie de chacun.
Mais, en agissant de la sorte, l’entreprise s’expose à des effets induits par ce que nous baptisons aujourd’hui le « stress de la performance », effets qu’elle doit désormais gérer sous ses formes les plus inattendues.
Dans une première partie, seront exposés les aspects positifs qu’offre le stress en temps que « carburant » de la performance, puis j’aborderai dans la seconde partie les côtés négatifs de ce mode de fonctionnement. Je parachèverai en troisième partie en vous exposant quelques points de vue personnels afin d’obtenir, à mon sens, une situation équilibrée.
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Nous constatons tous aujourd’hui que les entreprises exigent des salariés « toujours plus », « toujours mieux » et « toujours plus vite ». Pour répondre à ce besoin pressant, les nouveaux modes de management fondent leurs pratiques sur ce qu’on appelle la « mise sous tension ». Cette mise sous tension sous entend que l’individu est conditionné pour effectuer une cadence de travail très élevée, conditionnement provoqué par l’application du système « managinaire » (système qui suscite de l’intérieur l’adhésion de l’individu à une logique d’organisation ou à un projet collectif qui stimule son imaginaire et auquel il s’identifie).
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Ce fameux système « managinaire » a pour avantage de développer une fusion « individu- entreprise » et permet de rendre cette association extrêmement performante. En effet, la distance entre les deux parties étant abolie, le travailleur ne se présentera plus contre l’entreprise mais avec elle, les intérêts de tous étant conjugués. Grâce à cette méthode, l’employé ainsi absorbé par son entreprise va s’investir corps et âme pour remplir les objectifs fixés. Le stress suscité par cet engagement aura pour effet d’enrichir à la fois l’entreprise et l’individu puisque l’une verra ses performances augmentées alors que l’autre accroîtra ses capacités à mesure des défis qui se présentent à lui.
Cette dernière façon de procéder se nomme d’ailleurs « la logique du gagnant- gagnant », principe de base de mise sous tension qui sous-tend que tout le monde doit, à terme, être gagnant dans l’entreprise. Comme l’exprime un cadre d’une grande industrie : « Les dirigeants ont tout fait pour que l’environnement dans lequel agit l’individu soit le plus gratifiant possible et le plus positif pour lui. Partant de ça, cela vous donne le droit uniquement à la réussite c'est-à-dire que c’est gagnant- gagnant en termes de fonctionnement. Vous êtes porté vers le succès ».
Ajouté à un système de notation très exigent, amenant les employés à toujours se surpasser, il est aisé de conclure que cette forme de management qui utilise le stress et la pression permanente comme « carburant », offre aux entreprises un vivier d’employés ultra performant, passionné et motivé grâce « aux stimuli » provoqués par le besoin lié à la réussite et à la reconnaissance sociale. Beaucoup de bénéfices donc ! Et le tout pour un coup relativement peu onéreux pour la firme.
Le stress est donc un facteur essentiel de mouvement et de créativité qui, bien gérer, peut apporter indubitablement de bons résultats au sein des entreprises.
Mais pour des raisons de rentabilité, je conçois que ces mêmes structures soient tentées de pousser le stress et la pression interne à un niveau très élevé. Il y règne alors un climat insécurisant et un sentiment de mal- être général qui altère l’exaltation produite par la mise sous tension du système managinaire.
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Par le caractère extrême que revêt leurs systèmes de management, ces dites entreprises obligent implicitement leurs employés à se dépasser au-delà de toutes limites. « En réalité, explique un manager, on va vous donnez une mission, deux missions, trois missions mais on sera déçu si vous n’en faites que trois. On vous demande d’aller plus loin que ce qui est exigé. C’est dit sans être dit, ça doit être compris ». Cette citation me semble très explicite quant à la situation du travailleur
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