Stress Au Travail
Recherche de Documents : Stress Au Travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anelor • 31 Janvier 2013 • 2 849 Mots (12 Pages) • 1 560 Vues
GESTION DES RH
SUJET :
LE STRESS AU TRAVAIL
Master 1 Management de la qualité, de la sécurité et de l’environnement
CFA DESCARTES
CONTEXTE
Sous l’effet de mutations du monde du travail telles que la complexité grandissante des tâches, la suppression de temps morts, l’individualisation du travail ou encore les exigences accrues de la clientèle, les risques psychosociaux sont en plein développement. Ainsi, environ 20 % des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail. Et en France, un salarié sur 6 estimes être l’objet de comportements hostiles dans le cadre de son travail.
On parle de stress au travail quand une personne ressent un déséquilibre entre ce qu’on lui demande de faire dans le cadre professionnel et les ressources dont elle dispose pour y répondre. Les situations stressantes qui s’installent dans la durée ont toujours un coût pour la santé des individus qui les subissent. Les facteurs de stress sont diversifiés et nombreux (le changement permanent, la structures des organisations, le management, les relations dans l’équipe, la pression du temps, les aléas du parcours professionnel, l’évaluation des compétentes et performance, les nouveaux enjeux de la relation avec la clientèle).
On peut néanmoins les regrouper en cinq grandes familles :
Les facteurs liés aux taches à accomplir : Différentes caractéristiques des tâches à accomplir peuvent générer du stress, en particulier : la surcharge ou la sous charge de travail, la forte exigence quantitative et/ou qualitative, la gravité des conséquences en cas d’erreur, la pression temporelle, la répétitivité, la monotonie des tâches, etc. L’aménagement du temps de travail peut aussi être source de stress.
Les facteurs liés à l’organisation du travail : on parle d’ambiguïté et de conflit dans les rôles attribués lorsque le périmètre des responsabilités est flou, que les missions sont mal définies.
Ces problèmes ont des répercussions négatives sur le fonctionnement des entreprises (turnover, journées de travail perdues, perte de qualité de la production, absentéisme, démotivation parmi les équipes…).
Les facteurs relationnels et psychosociaux : ils détériorent le climat social, comme le manque de reconnaissance, le manque de communication et de soutien.
Les facteurs liés à l’environnement de l’entreprise : l’environnement macroéconomique à une incidence sur le fonctionnement de l’entreprise. L’augmentation de la concurrence, fusions et réorganisations, santé économique et incertitudes sur ses débouchés, les conditions de travail, les facteurs d’ambiance, l’environnement physique et technique (bruit, open space).
Les facteurs de stress personnel : cette famille de stress sont les événements de vie majeurs (décès, divorce, maladie…), les différents tracas quotidiens, les tensions liées au rôle social, ainsi que les stresseurs spécifiques de chacun.
L’ensemble de ces facteurs peuvent amener un stress permanent au travail. Selon l’institut national de recherche et de sécurité (INRS), les différentes contraintes perçues peuvent être ponctuelles ou durables, subies ou choisies. Il apparait clairement que si ces contraintes sont durables, subies et/ou multiples, les conséquences en seront d’autant plus lourdes…
Les conséquences du stress sont la démotivation et l’absentéisme, l’anxiété et la dépression, les risques pour la santé, l’épuisement professionnel : le burn-out, la souffrance et le harcèlement au travail, le suicide.
Prévenir le stress au travail, c’est avant tout mettre en place des modes d’organisations qui soient favorables à la santé physique et mentale des salariés, repenser le fonctionnement des organisations : travail en équipe, utilisation des compétences des salariés, temps d’adaptation, formation, participation des salariés aux décisions les concernant…
L’étape préliminaire pour agir sur le stress consiste à une prise de conscience, aussi bien individuelle que collective. Cela nécessite de sortir du déni existant dans certaines entreprises. Grâce aux médias et aux lois, les pratiques managériales changent. En effet la médiatisation des cas de souffrance et de suicide au travail ont des répercussions désastreuses sur l’image de l’entreprise.
L’article L.4121-1 du code du travail responsabilise les directions quant à la santé physique et mentale de leurs salariés. Le renforcement du rôle du CHSCT sur les conditions de travail et d’hygiène va permettre un dialogue entre direction et salariés. Des investissements sur les risques psychosociaux sur le terrain sont mis en place et obligatoires. Ces différentes démarches doivent prévenir et limiter les risques psychosociaux au travail.
Lors de la détection du risque de stress au travail, une démarche de prévention collective doit permettre d’évaluer précisément les risques et les facteurs en cause pour réduire les dangers. Seule une telle démarche permet d’agir durablement.
Pour agir sur le stress il faut mettre en place des programmes de gestion du stress en entreprise, équilibrer performance/compétence et bien-être. Il faut agir pour le respect de tous et de chacun, améliorer le bien-être en entreprise, renforcer la cohésion d’équipe.
Gérer le stress émotionnel de ses collaborateurs, communiquer pour prévenir et gérer les conflits.
Un bon management pour encadrer les personnalités difficiles et soulever l’estime de chacun.
Des outils de gestion devront être mis en place par les chargés de sécurité et/ou par les acteurs de la prévention. Des indicateurs permettant de vérifier les conditions de travails de chacun, etc.
Après la série de suicides à France Télécom, l’ex ministre du Travail et des relations social, Xavier Darcos avait lancé un "plan national d'urgence pour la prévention du stress professionnel" en 2009. Ce plan d’urgence concernait 1.500 entreprises françaises de plus de 1 000 salariés à entamer des démarches sur le stress au travail, précise Le Parisien. Les entreprises sont réparties
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