Stabilité instable et crise de 1920

MACROÉCONOMIE

COURS DU 19.12.2013

L'ENTRE-2-GUERRES ET L'ANALYSE KEYNÉSIENNE

CHAPITRE 1 : L'impossible stabilité et la crise de 1920

Introduction

Paradoxe des années 1920 :

prospérité économique apparente

montée des déséquilibres commerciaux, monétaires et financiers

Sur le plan commercial, montée des États Unis et déclin du Royaume Uni (↓ compétitivité) → transition économique participant à une crise

Montée des difficultés en Europe aggravées par celles de l'Allemagne qui doit supporter le paiement des indemnités de réparation de la guerre envers la France.

Europe qui commence à être très déséquilibrée.

Sur le plan monétaire, 2 tendances se dessinent :

les pays à monnaie « forte » : dans l'esprit de Ricardo, il y a un alignement du cours de la devise par rapport à l'or. On mène une politique de désinflation compétitive : on a un taux de change élevé pour avoir un taux d'inflation faible. Cela doit permettre une stabilité des prix.

Le problème c'est que l'on a des prix à l'exportation plus élevés donc dégradation de la compétitivité

Exemple : le Royaume Uni

les pays à monnaie « faible » : baisse du taux de change → instabilité des prix donc tendance à l'inflation. Ces pays mènent une politique à dévaluation compétitive qui renforcent les déséquilibres commerciaux (conflits commerciaux) → tendance au protectionnisme

Exemple : la France

Sur le plan financier, développement des cours boursiers qui va être supérieur à la croissance

de l'investissement productif et à la croissance économique.

Développement d'une richesse financière qui n'est pas une richesse réelle/économique. Débouche directement sur la crise de 1929.

Dans l'optimisme néo-classique, il y a une croyance dans le marché : le marché = prospérité.

1. La politique néo-classique des années 20

1. La stabilité des prix : une priorité

Les motifs :

le prix c'est l'information essentiel (4ème condition de la concurrence pure et parfaite)

la politique monétaire doit être neutre (cf. vision dichotomique qui distingue sphère monétaire et sphère réelle) : le développement de la quantité de monnaie doit être équivalent à l'accroissement de la production.

→ contrôle quantitatif strict de la masse monétaire par Churchill inspiré par Ricardo : ancrage de la livre sterling / or → ↑ livre au détriment de la croissance, de l'investissement et de l'emploi.

Cette politique va accélérer le déclin du Royaume-Uni

2. La théorie du chômage volontaire

Situation

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