Six Observations Sur La Croissance Québécoise à La Manière De Gilles Paquet De Pierre Fortin

Six Observations sur la croissance québécoise à la manière de Gilles Paquet de Pierre Fortin

Cours : Économie du Québec – ECO1061 Groupe 40

Professeur : Bernard Landry

Auxiliaire d’enseignement : David Raciot-Neeser

Durant sa jeunesse, Pierre Fortin voyait les canadiens français comme une société irrationnel et très conservatrice qui la poussait dans un état ‘ arriération économique et sociale’, mais après avoir lu les travaux de Paquet et Wallot, il s’est très vite rendu compte qu’il fallait éviter de les juger sans avoir essayé de les observer et comprendre. C’est dans cet esprit que Pierre Fortin a décidé de faire une observation de la croissance économique québécoise du 20e siècle, qui est presque inexistante. Cette estimation a également pour but de rendre hommage a Paquet, qui se différencie d’autres chercheurs en instant sur le ‘rôle économique fondamental de l’identité, des institutions et du capital sociale’.

Pour cette estimation, Pierre Fortin utilise une approche comparative de l’économie québécoise face a celle de l’Ontario qui est le cœur économique du Canada mais également c’est la province la plus proche et celle qui ressemble le plus au Québec. Il avance plusieurs hypothèses pour expliquer la trajectoire de la croissance économique du Québec.

Pierre Fortin commence son observation, a l’aide du tableau 1, en comparant le revenu par habitant des deux provinces, qui a été plus ou moins semblable des années 1870-1929 malgré le retard que le Québec avait sur l’Ontario. A l’aide de la figure 1, qui représente le même rapport que le tableau 1 mais des années 1929-2007, Pierre Fortin analyse la différence entre les deux données. La figure 1 prendre en compte le faite que le pouvoir d’achat n’était pas le même entre le Québec et l’Ontario, ce qui montre que dans le tableau 1, en 1929 le rapport Québec-Ontario est de 84% alors que dans la figure 1 pour la même année 1929, le rapport passe a 92%. D’après Pierre Fortin, la figure 1 correspond plus à la réalité économique entre les deux provinces que le tableau 1.

Pierre Fortin suggère que la figure 1 montre un découpage des années 1929-2007 en cinq parties qui va lui permettre de faire son estimation de la croissance québécoise du 20e siècle :

• Années 1930 : La Grande Dépression

• 1939-1945 : La Seconde Guerre mondiale

• 1945-1970 : Les Trente Glorieuses

• 1975-1989 : La ‘descente aux enfers’

• 1989-2007 : La ‘Résurrection’

Pour l’auteur, la Grande Dépression et la seconde guerre mondiale ont eu un effet dévastateur sur l’économie du Québec et pourtant au début de la Grande Dépression, le Québec avait été épargné, comparé à l’Ontario. La croissance a pu évoluer positivement au Québec en 1936 mais durant la période 1937-1939, les rôles ont été inversés et c’est le Québec qui a eu du mal à suivre face a l’Ontario.

C’est durant la seconde guerre mondiale que l’économie du Québec a vraiment été frappée. La croissance de l’Ontario a été de 66% alors que celle du Québec était de 47% et la différence de revenu du Québec, face a l’Ontario, a également été grande. Il a fallu plus de 62ans pour le Québec rattrape son retard.

Pierre Fortin établit l’hypothèse, que la dégringolade du Québec durant ces années a été causé par la vision de la population, qui était assez réticente, vis-à-vis de la seconde guerre mondiale. Le Québec a dépensé cinq fois moins que l’Ontario.

Les Trente glorieuses furent un autre épisode majeur de l’économie québécoise. La période de l’après guerre a été très positive pour son économie, aussi bien que pour l’Ontario. On remarque qu’a la fin de la Guerre de Corée en 1953, le revenu

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