SECTEUR DES ASSURANCES AU MAROC
Mémoires Gratuits : SECTEUR DES ASSURANCES AU MAROC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bader.22 • 15 Mai 2013 • 4 545 Mots (19 Pages) • 1 410 Vues
SECTEUR DES ASSURANCES AU MAROC
Nul ne peut ignorer le rôle que joue le système financier dans la stimulation de la croissance et ce, à travers la collecte et l'injection des flux financiers dans les rouages de l'économie. Dans ce cadre le secteur des assurances, entre autres, joue un rôle important.
Ce secteur ne cesse de prendre de l'importance, que ce soit par les sommes importantes qu'il draine ou au niveau des tendances lourdes qui le caractérisent ces dernières années
(concentration, libéralisation, bancassurance…), ainsi qu'au niveau des pays qui dominent le secteur sur la scène internationale.
Avec l'amorce du nouveau millénaire, le secteur des assurances au Maroc à l'instar des autres
pays de par le monde connaît de profondes mutations et se trouve ainsi confronté à de grands
et importants défis (libéralisation, concentration, assurance maladie obligatoire,
bancassurance…) qui vont certainement affecter le processus de sa croissance, des défis qui
une fois relevés, le secteur sortira certainement plus solide et plus apte à mener à bien sa
principale mission, qui est celle de permettre à l'économie marocaine à mieux intégrer le
nouveau siècle.
Le marché marocain des assurances compte 18 compagnies après les différentes opérations de concentration, dont 5 représentent près de 80% de l'encaissement total.
En 2001, le taux de pénétration, qui rapporte les primes émises au PIB, était de 2,74% selon les chiffres avancés par la Swiss-Re. Ce taux place le Maroc en meilleure position dans la zone MENA. Pour cette même année, 10.540 M.Dh de primes émises ont été enregistrées, en amélioration de +5,2% par rapport à 2000, selon les publications encore provisoires de la Fédération Marocaine des sociétés d'Assurance et de Réassurance.
HISTORIQUE DE L'ASSURANCE AU MAROC
Au Maroc, l'assurance n'a pas été toujours une culture de nos ancêtres. Pendant longtemps,
l'opération d'assurance a été considérée comme immorale car elle développait la négligence et
la notion de pari. Elle a été rejetée par le système juridique islamique, hormis les impératifs
du développement économique.
De même que, le pouvoir d'achat limité de certaines couches de la population qui considèrent
l'assurance comme un produit de luxe, réservé aux marocains issus de la classe à revenu
élevé, constituait en partie un véritable handicap au développement naturel du secteur.
Pour toutes ces raisons, l'assurance, toutes branches confondues, totalement étrangère à la tradition juridique du pays, n'a pu voir le jour qu'après l'avènement du protectorat.
Avec le temps, cette pratique a pu tisser une place dans la société marocaine. Les premières
sociétés d'assurance étaient des compagnies étrangères qui travaillaient dans l'assurance
maritime, et ce n'est qu'après, que cette activité a pu se généraliser pour toucher d'autres
secteurs.
La transplantation de cette technique au Maroc se justifie à l'origine d'une part, par l'arrivée des étrangers, attirés par les richesses du pays et l'abondance de ses matières premières ainsi que les facilités administratives et fiscales que leur accordaient les autorités du protectorat, et d'autre part, par la volonté de se prémunir contre les aléas de l'avenir.
Les premières sociétés d'assurances maritimes (la Espagnola en 1879, la Centrale et la
Réparation en 1883, The Calpean maritime Insurance Ltd en 1887, la Manheim en 1886 et le Lioyd Alleman en 1893) ayant couvert des risques au Maroc remontent à la 2ème moitié du
19ème siècle et sont le fruit du régime des concessions étrangères en vertu du traité du 9
décembre 1856.
Avec la première guerre mondiale, on a assisté à la création à Tanger d'une compagnie
d'assurances maritimes et de guerre "le Maroc" en 1916, dissoute quatre années plus tard.
Une des conséquences de la 2ème guerre mondiale a été la naissance de 23 compagnies
d'assurances entre 1941 et 1951 dont le capital était en majorité étranger, exception faite de la
Royale Marocaine d'Assurances, créée en 1950 avec la participation de capitaux marocains et
la création en 1960 de deux compagnies "C.N.I.A." (la Compagnie Nord africaine et
Intercontinentale d'Assurances) et "S.C.R." (Société Centrale de Réassurance) avec la
participation de l'Etat par l'intermédiaire de la Caisse de Dépôt et de Gestion (C.D.G.).
En 1958, 315 compagnies dont 25 de nationalité marocaine se partageaient un montant global de primes de l'ordre de 150 M.Dh. Dès 1962 on ne comptait plus que 219 unités.
Ce mouvement s'est trouvé renforcé par l'institution en 1965 d'un plancher d'encaissement d'un million de dirhams, que les compagnies devaient atteindre, au plus tard en 1968, sous peine de retrait d'agrément.
De ce fait, le nombre de compagnies est passé de 130 à la veille de cette décision à 54 en
1970, 32 sociétés vers la fin de 1973 et à 27 sociétés vers la fin de 1975.
Le premier juillet 1965, un arrêté complétant les conditions d'agrément a institué l'obligation de présenter un plan financier, établissant de manière détaillée pour les trois
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