Relation Attitude Et Fidélité En Marketing
Mémoires Gratuits : Relation Attitude Et Fidélité En Marketing. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghita475 • 31 Octobre 2012 • 8 495 Mots (34 Pages) • 1 073 Vues
CONVEGNO “LE TENDENZE DEL MARKETING IN EUROPA”
Università Ca’ Foscari Venezia 24 Novembre 2000
Patrick SIMON,
Doctorant (Allocataire moniteur), Université Paris I Panthéon Sorbonne
psimon@univ-paris1.fr
Pour une Clarification de la Relation entre Attitude
envers la Marque et Fidélité à la Marque
Vers la mise en évidence d’un modèle intégrateur
Résumé :
Dans un contexte économique hyperconcurrentiel, les entreprises redécouvrent les vertus de la
fidélité à la marque. Le nombre de publications s’y rapportant illustre l’importance de ce concept
mais ne contribue pas toujours à éclairer notre compréhension du phénomène. Cet article plaide
donc en faveur d’une clarification de la relation entre attitude et fidélité à la marque. Il met en
évidence la notion «d’attitude critique » et se propose dans un modèle intégrateur de rapprocher les
apports conjoints de l’attitude envers la marque et de l’influence du comportement sur les attitudes
(à travers les théories de la dissonance cognitive et de l’engagement), tout en précisant la notion
d’intention de fidélité.
CONVEGNO “LE TENDENZE DEL MARKETING IN EUROPA”
Università Ca’ Foscari Venezia 24 Novembre 2000
Introduction
Après la course aux gains de parts de marché des années 80, les entreprises redécouvrent
l’importance de préserver les marchés acquis. Dans un contexte de marchés à maturité,
hyperconcurrentiels et hypersegmentés, les coûts de conquête d’un nouveau client sont aujourd’hui
très élevés : jusqu’à 7 fois supérieurs à ceux d’un client fidèle ! (Etude Andersen Consulting Group,
1998). La conquête d’un nouveau client - en raison du caractère « volatile » du consommateur -
n’est plus synonyme, tout du moins à moyen terme, de gains de parts de marché. Une concurrence
exacerbée, des investissements en communication de plus en plus lourds, incitent les praticiens à
privilégier une politique de protection de leurs parts de marché. Or, cette protection est étroitement
liée au degré de fidélité de leurs clients. C’est cette prise de conscience des avantages procurés par
la fidélité des consommateurs (Aaker, 1991) qui conduit aujourd’hui à conférer à l’objectif de
fidélisation un statut d’objectif commercial prioritaire (Benavent, 1995 ; Trinquecoste, 1996).
La fidélité à la marque s’inscrit dans un comportement d’achat routinier (Howard, 1969).
Malgré une apparente simplicité, ce comportement masque des processus complexes. Cependant, la
communauté des chercheurs a trop souvent analysé le phénomène de la fidélité à la marque comme
la répétition d’un achat initial, or les variables explicatives de ces deux types de comportements
sont différents et doivent faire l’objet d’études distinctes. De nombreuses recherches ont tenté de
mettre à jour les variables explicatives de la fidélité à la marque. Le concept de fidélité à la marque
a ainsi acquis un statut de concept fondamental dans la compréhension du comportement du
consommateur. A ce titre, il a fait l’objet d’un nombre considérable de publications depuis le début
des années cinquante (Brown, 1952/1953). Cependant, il est aujourd’hui manifeste que le
consommateur fidèle n’existe pas. En effet, il ne peut être reconnu sur de simples caractéristiques
sociales ou économiques (Higie, Feick et Price, 1987 ; Tranberg et Hansen, 1986) ou sur des
variables psychologiques et de personnalité (Settle, Belch et Alreck, 1981). De même, les grands
modèles intégrateurs montrent leurs carences dans l’approche du phénomène de fidélité à la
marque. Ces modèles se sont focalisés sur l’achat sans vraiment se préoccuper des phénomènes de
réachat et de fidélité à la marque. Les modèles stochastiques ont, quant à eux, pour domaine de
prédilection l’analyse des comportements passés en vue de prévoir les comportements futurs.
Cependant, ces modèles souffrent non seulement d’un manque de pouvoir prédictif (« le
comportement passé n’est pas le meilleur prédicteur du comportement futur », Filser, 1994), mais
surtout explicatif. Or les variables explicatives de ce comportement passé ne sont quasiment pas
étudiées alors qu’elles sont susceptibles d’influencer les achats futurs. Enfin, les modèles des
séquences d’achat ne s’intéressent guère aux facteurs explicatifs et se limitent à classer les achats
par séquence. Ils n’apportent donc que peu d’éléments susceptibles d’influencer les achats futurs.
La littérature distingue deux approches de la fidélité à la marque : l’approche behavioriste et
l’approche cognitive. Nous présenterons donc ces deux courants de recherche avant de souligner
l’importance et le rôle d’une variable explicative majeure : l’attitude envers la marque à travers la
notion
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