Redistribution des richesses : Comment s’exprime l’injustice sociale
Fiche de lecture : Redistribution des richesses : Comment s’exprime l’injustice sociale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nawal • 30 Août 2014 • Fiche de lecture • 679 Mots (3 Pages) • 841 Vues
Redistribution des richesses: Comment s’exprime l’injustice sociale
Publié le 10-08-2014 à 15:00 Par : Tarik Hari
Si le Maroc a réalisé des avancées non négligeables sur le plan économique durant ces dernières années, la réalité confirme que les richesses générées ne profitent pas à tous les citoyens. Revue des dysfonctionnements.
«La Banque mondiale avait déjà réalisé, en 2005 et 2010, deux études pour mesurer la richesse globale de quelque 120 États, dont le Maroc. Notre pays y a été classé dans les premiers rangs à l’échelle africaine, devançant de loin certains pays de la région. Mais en prenant connaissance des chiffres et des statistiques qui figurent dans lesdites études et qui mettent en évidence l’évolution de la richesse du Maroc, je m’interroge, avec les Marocains, non sans étonnement : Où est cette richesse ? Est-ce que tous les Marocains en ont profité, ou seulement quelques catégories ?». Encore une fois, le roi, à l’occasion de la fête du trône, a jeté un pavé dans la mare en lançant le débat sur la distribution des richesses. On le sait, si le Maroc a connu des avancées non négligeables sur le plan économique, avec un taux de croissance qui approche les 4% durant ces dernières années, la réalité confirme que cette richesse ne profite pas à tous les citoyens. Selon les statistiques du Haut-commissariat au Plan (HCP), près de 3 millions de Marocains vivent en dessous du seuil de pauvreté absolue, à savoir moins de10 DH par jour. Pis encore, la population vulnérable qui peut basculer facilement vers la pauvreté est aussi importante.
Injustice
Il n’y pas de doute, la richesse générée par le pays n’est pas répartie d’une manière égale. Sur ce registre, les manifestations des inégalités sociales son légion et doivent être analysées sur une longue période. Pendant longtemps, l’école a servi d’ascenseur social pour plusieurs générations. Aujourd’hui, avec la déconfiture du système éducatif et l’échec de toutes les recettes pour réformer ce grand corps malade, la mobilité sociale vers le haut relève du parcours du combattant. Du coup, ceux qui ont les moyens se tournent vers le secteur privé ou les écoles de la mission et pour les études supérieures, ils inscrivent leurs enfants dans des universités à l’étranger. Les causes et conséquences de cette situation ont été analysées en large et en travers, mais sans pour autant y remédier. La mise en place du Conseil supérieur de l’éducation et de la formation, instauré dernièrement par le souverain, a donc du pain sur la planche pour concocter «une potion magique». Viennent ensuite les politiques publiques mises en place qui consacrent une injustice tous azimuts entre les différentes couches de la société. Celle qui revient en leitmotive se manifeste au niveau de la Caisse de compensation. Conçue au départ pour sauvegarder le pouvoir d’achat des plus démunis, ce système de subvention généralisé a profité surtout aux riches et aux industriels. En effet, 20% des ménages les plus aisés perçoivent 75% des subventions, tandis que les 20% les plus démunis ne bénéficient que de 1% ! Pis encore, ce système de subventions profite aux entreprises qui détournent les produits subventionnés (farine, sucre, gaz butane) destinés
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