Quels sont les sources de la croissance économique ?

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Biographie de l’auteur :

Né en 1880, à Rome d’une mère polonaise et d’un père italien qui l’abandonna, Guillaume Apollinaire, est l'un des poètes français les plus importants du xxe siècle. Grandissant à Monaco puis à Nice avant de déménager à paris, c’est en 1901, qu’il s’engage comme précepteur en Allemagne. Ce voyage en Allemagne aura de nombreuses influences sur le poète à l’instar de sa rencontre avec Annie Playden, une jeune gouvernante dont il tomba amoureux mais qui refusa ses avances. La douleur de cette première relation sera très présente dans ses premiers poèmes.

En 1902, il rentra à Paris et sa situation n’était alors plus la même puisqu’il était parvenu à publier trois poèmes en 1901 ainsi qu’un conte, en 1902. Dès lors, les publications de ses poèmes et de ses contes s’enchainent. Il se fit ainsi lentement connaître. Apollinaire rencontra ensuite Picasso et Max Jacob, avec lesquels il tissa des liens. Il suivit donc par la suite l’évolution du mouvement cubiste ave c grand intérêt. Ainsi, en 1913 il publia Peintres cubistes qui réunit ses écrits sur l’art ainsi qu’un premier recueil Alcools, dans lequel il rassemble des poèmes rédigés sur plusieurs années. [pic 4]

Lors de la première Guerre mondiale, en 1914, Guillaume Apollinaire s’engage dans l’artillerie. Malgré la guerre, il continue son activité de poètes et écrit plusieurs poèmes sur la guerre. Seulement en 1916, il est blessé à la tête par un éclat d’obus. Il rentra donc à Paris et après plusieurs mois de convalescence, il reprit ses activités d’écrivain et inventa un terme aujourd’hui ancré dans la langue française : surréalisme. Ce terme aura une influence certaine sur l’histoire de l’art français, faisant ainsi de Guillaume Apollinaire un précurseur de ce mouvement.

Enfin, en 1918 que Guillaume Apollinaire publia un second recueil de poèmes Calligrammes, avant de décéder quelques mois après de la grippe infectieuse, le 9 novembre 1918.

Contexte littéraire

Lorsqu’Apollinaire commence son activité de poète, le symbolisme, touche à sa fin. Ainsi, ce mouvement, caractérisé par sa recherche de l’essence spirituelle des êtres et des choses, fait place au cubisme et au fauvisme qui sont des réinterprétations drastiquement différentes de la vision que l’on pouvait avoir de l’esthétique du monde. L’œuvre d’Apollinaire semble donc avoir été influencée par tous ces mouvements et peut, d’une certaine façon, y être associé, son œuvre en proposant une forme de compilation. De plus, Apollinaire est l’un des précurseurs du surréalisme (courant littéraire et artistique qui cherche à libérer la création de toute contrainte et de toute logique) auquel il peut donc également être associé. Par ailleurs, la même année qu’Alcools, est publié La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de Blaise Cendrars qui semble à l’instar d’Alcools connaitre une certaine influence du futurisme.

Contexte historique :

À la fin du XIXème siècle, la troisième République annonce une période prospère, qui sera plus tard nommée « la Belle Époque ». Ainsi, lorsqu’Apollinaire publie Alcools en 1913, la France connait une effervescence culturelle et scientifique. Les limites humaines sont dépassées avec la démocratisation de l’aviation et les conventions artistiques sont bouleversées (inauguration de la tour Eiffel à l’exposition universelle de Paris en 1889 qui fait toujours débat à son époque)

Résumée de l’œuvre

Comme énoncé plus haut, Alcools réunit des poèmes de 1898 à 1913. Inspiré par le cubisme, ses poèmes ne présentent à priori aucun élément commun. Ainsi, alors que l’on pourrait s’attendre à les trouver organisés chronologiquement, ils sont finalement regroupés par thématiques. De plus, un fil rouge se dessine entre ces textes puisqu’ils sont liés par le lyrisme et l’émotion et qu’ils ne possèdent pas de ponctuation ce qui amène une certaine fluidité.

Le recueille s’ouvre donc sur « Zone », le poème le plus récent qu’Apollinaire est composé lors de la conception du recueille. Il consiste en un véritable hymne à la modernité. En le plaçant alors au début de son recueille, Apollinaire annonce bien sa volonté d’en faire une œuvre moderne.

Ses poèmes sont donc ensuite rassemblés en thématiques dont trois se démarquent particulièrement. Tout d’abord, les « Rhénanes » qui retracent son voyage en Allemagne ainsi que ses déboires amoureux causés par son amour à sens unique pour Annie Playden. Ensuite, les six poèmes « A la santé » qui raconte la courte incarcération qui accentua sa douleur et sa solitude. Enfin, la section « Marie » qui évoque sa relation avec l’artiste peintre Marie Laurencin.

Cette grande diversité de poèmes lui a apporté de nombreuses critiques, le recueille ayant été qualifié de « fourre-tout ». Cependant cette hétérogénéité illustre certainement la volonté de l’auteur d’en faire une œuvre à l’image des peintures cubistes.

Origine du titre :

Originellement nommé « Eau de vie » lors de sa conception, Apollinaire choisit de changer son nom pour « Alcools » peu avant sa publication. Il le mit au pluriel et le libéra d’article. Il peut alors représenter plusieurs choses de manière symbolique puisqu’aucun poème ne fait explicitement de référence à l’alcool. Ainsi, il peut à fois symbolisé le « remède » que beaucoup utilise pour faire face aux échecs et à la douleur, mais aussi un élément de festivité, ou encore l’ivresse créatrice dans laquelle l’inspiration peut placer l’artiste. Cette multiplicité de sens induit par le titre rapproche de nouveau le recueil de l’esthétique cubiste, celle d’un homme qui est également un poète.

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