Publicite Auto

En 1920, l’automobile est considérée comme un luxe inouï. Il a fallu attendre les années 60 pour assister au véritable développement de la publicité automobile. Après le grand spectacle des années 80, la publicité s’est aujourd’hui assagie. La crise est passée par là : les annonceurs réduisent leurs dépenses de publicité et certains supports sont particulièrement touchés, à l’image du « print ». Internet l’a supplanté, favorisant la diffusion extrêmement rapide des messages ayant le plus fort impact. La publicité automobile s’inscrit ainsi dans une logique temporelle très différente de ce qu’elle était il y a dix ou vingt ans. Le coût de réalisation des films plaide aussi pour des productions visant un public large, qui ne se limite pas à un seul pays. Aujourd’hui, un film performant en télé sera visible immédiatement après sur YouTube où il générera une nouvelle audience, même s’il disparaît rapidement des écrans entre temps. Ces tendances se traduisent par des objets publicitaires peut-être plus lisses que ce que produisait une communication beaucoup plus ciblée. L’heure n’est pas encore, toutefois, à la production de campagnes qui puissent être utilisées sans variante dans l’ensemble de l’Europe. Si le récent film de Volkswagen dans lequel un enfant joue à Dark Vador témoigne de ces différentes tendances, il rappelle aussi que toute bonne publicité repose d’abord sur un « plus produit » évident, à l’image du démarrage du moteur à distance illustré dans la première version de ce film, réalisé au départ pour le marché américain. Enfin, devant composer avec l’élargissement de leurs gammes et pour générer une perception globale de la marque, les constructeurs recentrent leurs messages sur un discours de marque, celle-ci devenant presque plus forte que les produits. Une chose est sûre : l’automobile demeure un produit cher et la publicité doit continuer de faire rêver le consommateur, même si le rêve prend d’autres formes à la faveur de l’évolution de la société

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