Processus de prise de décision
Analyse sectorielle : Processus de prise de décision. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nananini • 24 Février 2015 • Analyse sectorielle • 1 504 Mots (7 Pages) • 1 009 Vues
Chapitre 4
Le processus décisionnel
Diriger une entreprise consiste avant tout à exercer ou à déléguer un pouvoir de décision.
La décision est un acte volontaire, d’un ou de plusieurs décideurs, qui conduit à un choix entre plusieurs solutions possibles, compte tenu d’un ou de plusieurs critères d’évaluation, et apporte une réponse à un problème donné. Elle est essentielle au développement de l’entreprise car elle est préalable à toute détermination d’objectifs et à toute action portant sur la mise en œuvre des ressources.
Ainsi, des milliers de décisions sont prises quotidiennement dans les entreprises à différents niveaux hiérarchiques et dans différents domaines.
I. La diversité des décisions
Les décisions prises reposent sur les informations et les connaissances dont disposent les décideurs en fonction des objectifs poursuivis par l’entreprise. Plusieurs théories se sont succédé pour décrire et expliquer le comportement du décideur.
A. Les différents types de décisions dans l’entreprise
1. La théorie du décideur rationnel
Cette théorie, inspirée du modèle économique classique, a été élaborée dans les années 1920. Elle repose sur l’hypothèse que l’entrepreneur est un décideur unique et rationnel qui recherche la maximisation du profit et la minimisation des coûts dans un environnement certain. Entièrement libre et disposant d’informations parfaites lui permettant d’appréhender l’ensemble des solutions, le décideur recherche la solution optimale et ses décisions sont acceptées par l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
2. La théorie du décideur à rationalité limitée
Dès 1955, Herbert Simon, économiste américain ayant obtenu le prix Nobel en 1978, a montré que les décideurs, eu égard à leurs limites physiques et intellectuelles, ne peuvent envisager toutes les solutions. Leur rationalité est limitée par les contraintes de temps, de budget, d’information, de raisonnement, etc. Ils envisagent donc les solutions de façon séquentielle et adoptent la solution leur procurant un niveau minimal de satisfaction et non la solution optimale.
Dans un environnement incertain, la rationalité du décideur est donc limitée et la solution retenue ne sera que satisfaisante compte tenu des informations disponibles.
3. Les éléments théoriques contemporains
Depuis H. Simon, de nombreux économistes, tels que R. Cyert et J. March, ont travaillé sur les modèles de prises de décision dans les entreprises et un certain nombre de principes sont maintenant unanimement admis :
– les acteurs d’une entreprise ne partageant pas tous les mêmes objectifs et les mêmes intérêts, ils devront donc négocier et les décisions résulteront de nécessaires compromis ;
– au sein d’une entreprise, les objectifs organisationnels et individuels peuvent être très différents. L’entreprise doit donc définir des règles et des procédures décisionnelles pour assurer une certaine cohérence des décisions avec les objectifs communs ;
– la rationalité des décisions est affectée par la qualité et la quantité d’informations mises à la disposition du décideur. La multiplication exponentielle des informations véhiculées par les nouvelles technologies peut être source de confusion plus que de rationalité.
4. La diversité des décisions
L’étude de la diversité des décisions met en évidence le fait que celles-ci présentent des contenus, induisent des effets sur l’activité et l’entreprise, et s’appuient sur des processus qui diffèrent selon leur degré de répétitivité, leur horizon temporel, le domaine de gestion dans lequel elles s’exercent et le niveau hiérarchique où elles sont prises.
Dès 1965, Igor Ansoff distingue trois types de décision dans l’entreprise :
– la décision stratégique, qui concerne les relations de l’entreprise avec son environnement. Il s’agit d’une décision à long terme, exceptionnelle, qui engage la politique de l’entreprise sur une longue période et sera difficilement réversible. Elle appartient à la direction générale de l’entreprise ;
Exemples : absorption d’un fournisseur, lancement d’une nouvelle gamme de produits.
– la décision d’organisation ou décision tactique, qui concerne la gestion des ressources de l’entreprise et traduit ses choix stratégiques. Du ressort des directions fonctionnelles, elle engage l’entreprise à moyen terme et peut se répéter régulièrement. Même si elles sont éventuellement réversibles, les décisions d’organisation déterminent les performances de l’entreprise et les actions correctives peuvent s’avérer coûteuses ;
Exemples : recrutement d’une équipe de commerciaux, lancement d’un nouveau produit.
– la décision opérationnelle, qui concerne l’exploitation courante de l’entreprise. Simple et répétitive, elle n’a d’effets que sur une courte période et peut être prise à tout niveau hiérarchique. Ce sont les nombreuses décisions opérationnelles prises chaque jour qui assurent l’efficacité du fonctionnement de l’entreprise et concrétisent les décisions organisationnelles.
Exemples : réapprovisionnement des stocks, établissement d’un plan de tournée, expéditions, facturation.
B. Les étapes du processus décisionnel
La décision est l’aboutissement d’un processus de réflexion. Dès les
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