Paradigme SCP Et Remise En Cause

Sujet 1 : Le paradigme SCP et la remise en cause du lien Structure/Comportement/Performance

Le paradigme se définit comme une représentation du monde, une manière de voir les choses qui repose sur des modèles théoriques ou des courants de pensées. La SCP est une notion mis en avant pour la première fois pars E.Mason à la fin des années 30, puis repris par J.Bain dans les années 60. La SCP signifie que c’est la structure « S » de la firme qui influence son comportement « C »qui elle va influencer sa performance « P ». Le paradigme SCP a pour but l’étude des systèmes productifs et des stratégies de ses composantes. En économie industrielle il y a deux groupes, il y a ceux qui utilisent l’ancienne approche et ceux qui utilisent la nouvelle approche. Sur quelle base devons nous se positionner pour savoir ce qui influence la performance d’une entreprise ?

Dans un premier temps nous étudierons l’apparition du paradigme SCP avec E.Mason et J.Bain puis nous nous pencherons sur les différentes critiques mis en évidence dans les années 70 sur ce paradigme.

Section I : L’origine et signification du paradigme SCP : De E.Mason à J.Bain

Edward Mason est un économiste américain né en 1989 à Clinton qui à fait ses études à Harvard. Cet économiste a créé le paradigme SCP dans les années 30 et ce qu’on appelle l’étude structuraliste de Harvard. E.Mason procède à des études de cas selon différents secteurs et s’intéresse au politique de prix des firmes sans utiliser les principes théoriques de la microéconomie. Elles ne permettent pas de représenter la réalité selon lui. Il sort alors l’hypothèse que les structures d’une industrie déterminent ses comportements et influence ses performances de cette industrie. Cependant l’approche n’est pas productive car la méthode d’étude de cas ne permet pas de sortir une théorie générale quelque soit les secteurs dans lequel se positionne la firme. Ces études sont alors reprises par Joe Bain dans les années 60 et permettes d’avancer une théorie. Joe Bain est un économiste américain né en 1912 et spécialiste de l’économie industrielle. En 1956, il définit la notion de « barrières à l’entrée » comme étant un avantage que possèdent les offreurs installés dans un secteur sur les entrants potentiels. Les barrières à l’entrée peuvent provenir des économies d’échelles ou de la différenciation des produits. J. Bain poursuit le concept de E.Mason sans rejeter cette fois ci la théorie microéconomique. Par ailleurs, il va s’intéresser au groupe de firmes et non pas à une firme seule qu’il trouve inutile d’étudier. Pour J.Bain les firmes vont s’adapter à l’environnement sans l’influencer. Il n’y a donc pas de comportements stratégiques entre les firmes. C’est à partir des barrières à l’entrée qu’on va pouvoir analyser les conditions de concurrences qui permettent d’expliquer le comportement qui elles permettront d’expliquer les performances des firmes. L’approche de J.Bain reste donc structurelle.

Le concept SCP se modifie et introduit des paramètres exogènes situé en amont du schéma SCP, se sont « les conditions de bases » qui reprennent les bases de la microéconomie.

Le but de la SCP est d’expliquer les performances des firmes dans les différents types de marché dans lesquelles elles peuvent être. Pour savoir comment se positionne une firme sur un marché et savoir si la firme est en situation de concurrence ou au contraire en situation de monopole, on mesure le niveau des prix et de profit qu’engendre la firme à l’aide d’indicateur intégrés dans la structure, le comportement et la performance, soit dans la SCP. La structure est composée du nombre d’acheteurs, de vendeurs, de barrières à l’entrée et de la différenciation des produits. C’est l’indicateur de la concentration qui va permettre la mesure du nombre et la taille des firmes d’un secteur. Le comportement prend en compte la fixation des prix, des quantités, et la croissance interne/externe. Pour étudier le comportement de la firme on maximise le profit de la firme. La performance est constituée de la fixation des prix, du profit, de

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