PSA Peugeot Citroën
Étude de cas : PSA Peugeot Citroën. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Décembre 2011 • Étude de cas • 771 Mots (4 Pages) • 1 976 Vues
PSA Peugeot Citroën faisait jusqu'à présent figure de bon élève par rapport à son concurrent Renault. Début 2010, face aux rumeurs de délocalisation de la production de la Clio IV de la firme au losange en Turquie, Nicolas Sarkozy avait publiquement vanté PSA pour sa politique d'implantation de ses usines en France : "Je n'accepte pas que le grand groupe privé automobile PSA ait les deux tiers de ses effectifs en France et que l'autre constructeur automobile ait seulement un tiers de ses effectifs en France, alors que l'État en est propriétaire à 15 %."
Las. La CGT vient de révéler un document de travail interne de la direction de PSA daté du 23 août 2010 dans lequel le groupe prévoit la fermeture de deux usines françaises. Celle de Sevelnord dans le Nord et celle d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. La direction y évoque même avec cynisme une "fenêtre d'annonce possible, dans le calendrier électoral français, au 2e semestre 2012", juste après l'élection présidentielle. Même si la direction dément aujourd'hui vouloir passer à l'acte, l'avenir de la production à Sevelnord à moyen terme ne semble pas garanti.
Des marchés dynamiques... à l'étranger
La production automobile hexagonale ne cesse en fait de décliner depuis des années. Rien qu'entre 1997 et 2009, les deux constructeurs français ont diminué leur production domestique de 33 %, alors que celle-ci augmentait dans le monde dans la même proportion ! Une évolution qui ne s'explique pas par la baisse du nombre de véhicules vendus aux Français. Sur la même période de référence, les immatriculations de véhicules (tous constructeurs confondus) ont augmenté de 31,4 %. Selon François Roudier, directeur de la communication du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), ce dernier chiffre doit toutefois être relativisé, car il est artificiellement gonflé par les effets de la prime à la casse sur les ventes de véhicules en 2009. Selon lui, le nombre d'immatriculations en France est resté stable - autour de 2 millions - depuis 15 ans. Le déclin de la production automobile française a en fait commencé dans les années 1980 et l'ouverture des marchés, avec une diminution quasi permanente de l'emploi dans le secteur passant de 300 000 personnes au début de la période à 149 000 en 2009 (1).
Comment expliquer une telle chute ? D'abord par la montée en puissance des marchés étrangers dans les ventes des constructeurs français. Ils représentent désormais 75 % des débouchés de Renault et PSA, contre seulement 66 % entre 1999 et 2001 et moins de 60 % en 1990... Or "la production a lieu là où il y a un marché", explique François Roudier. Car les coûts de transports des voitures sont tout sauf anecdotiques, surtout lorsqu'il s'agit de petits modèles vendus aux alentours de 10 000 euros. Et c'est justement dans cette gamme que les constructeurs français se sont spécialisés. Les marges sur ce type de véhicules, moins élevées que celles des grosses berlines allemandes, sont aussi très sensibles au coût de la main-d'oeuvre qualifiée employée pour les produire.
Le coût
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