Mesures dans l'entreprise pour attirer les jeunes

Je souhaitais également une aide pour analyser les difficultés concernant l’organisation du travail et rendre l’entreprise plus attractive pour lui permettre d’attirer les jeunes. Le métier de la marée et de la salaison est un métier pénibilité. Or on ne travaille sur la pénibilité que depuis quelques années. Il y a 25 ans, les conditions de travail étaient presque moyenâgeuses. Dans ces conditions, on peut difficilement attirer et fidéliser les jeunes. Je le sais bien car j’ai moi-même travaillé en production et j’ai pu éprouver les conditions de travail. Les PME sont entravées dans leur évolution et leurs performances si elles n’arrivent pas à attirer des jeunes. », poursuit Pierre Corrue.

Le bilan paraît encourageant : « La pyramide des âges a évolué, déclare Pierre Corrue. En 5 ans, nous avons renouvelé un quart des effectifs, qui comptent à présent une dizaine de jeunes de moins de 25 ans. Et le nombre de contrats d’apprentissage est en augmentation. Les changements d’organisation et de matériels sont nécessaires pour garder les jeunes. » Les entretiens individuels, les actions de formation et les bilans de compétences le sont aussi, mais ce suivi n’est pas toujours simple pour une PME dont l’activité est marquée par une forte saisonnalité. Dans les moments de pic, il est difficile pour le dirigeant de tout mener de front. « C’est un travail de longue haleine, reconnaît Pierre Corrue. Progressivement, une rotation se met en place sur les postes de conditionnement et de production. Pratiquer un métier complet, dont on connaît toutes les phases, permet en outre, d’acquérir les compétences en CAP Mareyage ou au CEQ (certificat de qualification professionnelle) de branche. Et pour l’entreprise, c’est un gage de plus de flexibilité et de plus de productivité. « C’est du gagnant, gagnant », conclut Pierre Corrue.

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