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MAINTENIR LA CROISSANCE ET POURSUIVRE LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ

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Par   •  2 Février 2014  •  8 849 Mots (36 Pages)  •  869 Vues

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IMPACT DE LA CRISE SUR LES ÉCONOMIES AFRICAINES –

MAINTENIR LA CROISSANCE ET POURSUIVRE LA RÉDUCTION

DE LA PAUVRETÉ

Perspectives et recommandations de l’Afrique au G20

Un rapport du Comité des Ministres des Finances Africains et des Gouverneurs des

Banques Centrales établi pour le suivi de la crise

21 mars 2009

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Résumé analytique

Bien que la majorité des pays africains ne soient pas encore sur la voie pour atteindre les

objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’Afrique a réalisé d’importants

progrès au cours de la décennie précédente, construisant les fondements pour une forter

croissance et la réduction de la pauvreté. Cette perspective plus optimiste est maintenant

contrecarrée par des facteurs échappant au contrôle du continent. Alors que les effets

initiaux de la crise financière ont tardé à se faire sentir en Afrique, l’impact apparaît

désormais de façon claire. Il emporte avec lui entreprises, mines, emplois, revenus et

moyens d’existence ; il s’agit en résumé d’une explosion totale de la crise. Pour la

première fois depuis une décennie, la croissance par tête sera nulle. Cette note démontre

les effets de la crise, et suggère les actions qui doivent être entreprises. En Afrique, pas

moins qu’ailleurs, le temps presse et l’adoption de mesures décisives pour remédier à la

crise ne peut plus attendre.

Les perspectives de croissance se sont considérablement détériorées. Les équilibres

macroéconomiques ont empiré, et de nombreux pays sont confrontés à un creusement des

déficits du compte courant et budgétaire. La crise est en train de réduire le commerce, qui

était le principal facteur des fortes performances de croissance enregistrées récemment en

Afrique. Le déficit prévu des recettes d’exportations sera de l’ordre de 251 milliards de

dollars EU en 2009 et atteindra 277 milliards de dollars EU en 2010 pour l’ensemble du

continent, les pays exportateurs de pétrole enregistrant les plus grandes pertes.

Outre les exportations, les flux de capitaux sont également en train de baisser, tout

comme les transferts de fonds des travailleurs immigrés et les recettes tirées du tourisme.

Le stock des réserves en devises diminue dangereusement, et certains pays (par exemple,

la République démocratique du Congo) disposent de réserves correspondant à quelques

semaines d’importations seulement, ce qui remet sérieusement en cause leur capacité à

importer même des marchandises de première nécessité telles que les denrées

alimentaires, les fournitures médicales et les intrants agricoles. Les pauvres sont les plus

durement touchés. Le secteur privé a été affecté par la pénurie de liquidités sur les

marchés internationaux, avec un impact négatif sur le commerce et l’investissement. Les

banques internationales ne sont pas souvent en mesure d’octroyer des lignes de crédit ni

même de confirmer celles qui avaient déjà été promises. Des projets ont d’ores et déjà été

différés, et certains ont même été annulés.

Les gouvernements des pays africains ont mis en oeuvre des mesures visant à minimiser

les effets de la crise. Au nombre de ces mesures, on compte la création d’unités spéciales

de suivi de la crise ; la mise en oeuvre de mesures fiscales incitatives ; la révision des

dépenses du budget ; la fourniture d’une aide ciblée aux secteurs clés ; le renforcement de

la réglementation du secteur bancaire et des marchés financiers; l’adoption de politiques

monétaires expansionnistes ; et l’imposition du contrôle de changes visant à protéger les

taux de change. La préoccupation majeure est la décélération de la croissance, qui

affectera de manière disproportionnée les pauvres. Il est crucial de préserver les

fondements de la croissance en approfondissant les réformes et en améliorant le climat

d’investissement, afin de permettre au continent de reprendre la croissance après la crise.

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Pour ce faire, il importe de maintenir des niveaux d’investissement suffisants, en

particulier dans le secteur de l’infrastructure. Or, la capacité du continent africain à agir

dans ce sens est sérieusement limitée. Des contraintes préexistantes sur les ressources

sont désormais exacerbées par l’écart croissant entre l’épargne et l’investissement. Selon

nos estimations, pour atteindre les taux d’investissement requis pour juste maintenir la

croissance d’avant-crise en Afrique, il faudrait mobiliser des ressources additionnelles de

l’ordre de 50 milliards de dollars EU en 2009 et de 56 milliards de dollars EU en 2010.

Pour accroître l’investissement de façon à le porter au niveau requis pour accélérer la

croissance et garantir la

...

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