Logique managériale et entrepreneuriale
Étude de cas : Logique managériale et entrepreneuriale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar guarido • 23 Mars 2015 • Étude de cas • 1 995 Mots (8 Pages) • 769 Vues
BTS1 Management
Chapitre 1 La logique managériale et entrepreneuriale
On peut retenir la définition suivante : l’entrepreneuriat est l’« ensemble des activités et des démarches qu’impliquent la création et le développement d’une entreprise et plus généralement la création d’activité » (rapport de MM. Béranger, Chabbal et Dambrine au secrétaire d’État à l’Industrie, novembre 1998). L’entrepreneuriat décrit donc ce que font les entrepreneurs car, à l’origine d’une entreprise, il y a toujours un individu doté d’un certain esprit d’entreprise et d’une volonté d’entreprendre.
Une fois le projet de création ou de reprise d’entreprise finalisé, l’entrepreneur va devoir endosser un nouveau rôle, celui de « manager », ou gestionnaire. Son objectif sera alors d’assurer la pérennité de son entreprise en adoptant une logique managériale de gestion des ressources, des contraintes et des compétences. La logique managériale qui vise à optimiser l’allocation des ressources existantes se distingue de la logique entrepreneuriale qui consiste à créer de nouvelles ressources. On attend donc d’un manager qu’il gère les ressources à disposition de l’entreprise.
I. L’entrepreneuriat
A. L’entrepreneur et la création de l’entreprise
L’entrepreneur ne sera reconnu comme tel que lorsqu’il aura abouti dans son projet de création d’entreprise. Cette création peut prendre différentes formes :
– la création d’une nouvelle entreprise est l’expression la plus simple de l’entrepreneuriat. Il s’agit de ce que l’INSEE qualifie de « création pure », à savoir l’exploitation d’une activité nouvelle qui n’a jamais été exercée au même endroit par une autre entreprise et que l’entrepreneur va développer dans une nouvelle organisation pour répondre à un besoin du marché ou pour susciter ce besoin ;
– lorsqu’il y a reprise de tout ou partie des moyens de production d’une autre entreprise ou rachat d’un fonds de commerce, on parle de « création par reprise ». Il s’agit alors d’un processus de construction d’une continuité, marqué par l’arrivée d’un nouvel entrepreneur.
Certaines activités, telles que l’immobilier, la construction ou les services aux entreprises, se prêtent mieux à la création pure alors que d’autres, telles que les services aux particuliers ou l’hôtellerie-restauration, font plus souvent l’objet de création par reprise.
La création d’entreprise reste dans tous les cas risquée puisque, au bout de cinq ans, seule la moitié des entreprises seront toujours en activité (six sur dix pour les créations par reprise) et que plus de 85 % des entreprises créées n’ont pas de salarié.
Les entreprises sont aujourd’hui au cœur de notre système productif. Toutes les politiques industrielles tendent à favoriser leur création compte tenu des emplois qu’elles font naître.
2. Les caractéristiques de l’entrepreneur
Tout entrepreneur est animé par un esprit d’entreprise. L’esprit d’entreprise peut être défini « comme l’aptitude d’un individu […] à […] prendre des risques pour engager des capitaux […] dans une sorte d’“aventure” (une “entreprise”), consistant à apporter quelque chose de neuf (l’innovation), de créatif, ceci en employant et en combinant de la façon la plus performante possible des ressources diverses […] » (P.-A. Julien et M. Marchesnay, L’Entrepreneuriat, éditions Economica, 1996).
Animé de cet esprit d’entreprise, l’entrepreneur va être enclin à rechercher de nouvelles opportunités sur le marché et à prendre des risques pour les saisir.
Notre compréhension de l’entrepreneur doit beaucoup aux travaux de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (Théorie de l’évolution économique, 1911). Schumpeter a montré que l’entrepreneur était au centre du développement économique car il est celui qui prend des risques pour innover et donc pour créer de nouvelles opportunités sur le marché. Les innovations, en déstabilisant le marché, engendrent une destruction créatrice qui, selon l’économiste, est à l’origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.
Au-delà de la capacité à prendre des risques, et bien que tous les entrepreneurs ne se ressemblent pas, ils partagent certaines caractéristiques :
– l’entrepreneur est un individu dynamique et motivé par un besoin de réalisation ;
– indépendant, l’entrepreneur est un leader qui n’aime pas se plier à l’autorité ;
– intuitif, créatif et opportuniste, il cherche à innover ;
– persévérant et travailleur, il se passionne pour la réalisation de son but.
On attend donc d’un entrepreneur qu’il ait :
– la capacité de repérer les opportunités et de trouver les ressources nécessaires à leur exploitation ;
– la volonté de prendre des risques pour concrétiser ses idées ;
– les compétences pour bâtir un projet et le mener à bien ;
– la détermination nécessaire pour créer son emploi plutôt que de le chercher.
B. Le projet entrepreneurial
1. L’origine du projet entreprenarial
À l’origine du projet de création d’entreprise, se trouve tout d’abord l’idée innovante de l’entrepreneur. On distingue quatre grandes sources d’idées :
– l’expérience : l’entrepreneur connaît le secteur sur lequel il souhaite développer son projet, pour y avoir déjà acquis une expérience professionnelle et en avoir étudié les opportunités ;
– l’observation : l’idée innovante résulte de l’ouverture d’esprit et de l’esprit critique de l’entrepreneur qui s’informe, analyse les évolutions du marché, détecte les défauts des produits ou services offerts par les entreprises existantes pour proposer, transposer ou importer de nouveaux concepts de produits, de services ou de prestations ;
– l’opportunité : l’entrepreneur répond à un nouveau besoin lié à une évolution de l’environnement (par exemple, une nouvelle législation entraîne la création d’un nouveau marché)
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