Limites pour réduire le coût du travail
Commentaire d'oeuvre : Limites pour réduire le coût du travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 20 Octobre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 361 Mots (2 Pages) • 519 Vues
A les arguments théoriques : conception néo-classique du marché du travail (salaire d’équilibre, rémunération à la productivité marginale du travail) ; baisse des coûts et hausse des profits favorables à l’investissement et, à terme, à l’emploi (Schmidt) ; baisse des coûts et meilleure compétitivité, gain de pouvoir d’achat croissance économique ; baisse du coût du travail limite la substitution capital-travail et accroît l’employabilité des moins qualifiés.
B la vérification empirique du modèle : faible chômage des pays anglo-saxons, notamment grâce au développement massif d’emplois peu qualifiés dans les services (hôtellerie, restauration, service aux ménages, commerce,…) ; revenu minimum inférieur aux Etats-Unis qu’en Europe, flexibilité quantitative externe forte (précarité)… ; la reprise de l’emploi de 98 à 01 en France, en partie due à des allégements de charges sociales a permis de nombreuses créations d’emplois peu qualifiés.
II Les limites d’une réduction du coût du travail
A La politique de réduction du coût du travail n’est pas toujours efficace économiquement : (théorie keynésienne) la baisse du salaire (net), la précarité freinent la demande effective,... donc l’emploi ; le chômage alimente une épargne de précaution renforçant la récession effet pervers : ce qui est rationnel pour l’entreprise débouche sur un effet émergent macroéconomique contraire aux attentes ; également risque d’impact négatif sur la productivité (salaire d’efficience)
B … ni socialement : le dualisme du marché du travail (interne /externe), la baisse des charges sociales qui pèse sur l’équilibre des comptes de la Protection sociale et conduit à leur remise en cause un affaiblissement de la cohésion sociale et une individualisation croissante, source de creusement des inégalités (les Etats-Unis ont davantage de pauvreté qu’en Europe, fortes inégalités dans l’accès à la santé, lors de la vieillesse,… ; marginalisation des moins qualifiés,…).
C D’autres stratégies sont envisageables : développer la formation des moins qualifiés et assurer leur protection pour faciliter leur insertion (modèle suédois) ; développer d’autres formes de flexibilité (fonctionnelle, quantitative interne), source de productivité ; éviter les « trappes à pauvreté » en offrant des retours à l’activité plus favorables qu’un maintien dans l’assistance (ce qui suppose un salaire minimum supérieur aux minima sociaux et l’embauche à temps plein plutôt qu’à temps partiel).
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