Limites Du Protectionnisme
Documents Gratuits : Limites Du Protectionnisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 5 Août 2014 • 848 Mots (4 Pages) • 3 294 Vues
Limites du protectionnisme
II.1. Le protectionnisme : une erreur économique
L'argument central en faveur du protectionnisme qu'avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d'entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d'importation seraient donc nécessaires pour rétablir l'équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».
En fait, de multiples limites viennent restreindre l’efficacité du protectionnisme, parmi lesquelles on peut citer qu’il peut être considéré comme un facteur d’inflation, c’est à dire en absence de la pression à la baisse des prix, les risques de l’inflation se précisent, il engendre également une restriction de la concurrence, cette restriction empêche le marché de fonctionner selon le principe de la libre concurrence ce qui réduit la capacité des agents à effectuer des choix pertinents dans leur processus de consommation, ce qui cause une perte de bien être chez les consommateurs en termes de diversité des produits, prix et qualité. Toutes ces limites nous permettent de dire qu’en réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international ; ainsi, il diminue l'attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.
Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d'emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.
Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs. Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n'a servi qu'à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.
Si la logique protectionniste était poussée jusqu'au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n'aurait-il pas fallu protéger l'emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d'eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c'est d'aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire.
Si le
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