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Les transformations du capitalisme occidental à partir de 1979

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Par   •  27 Février 2017  •  Cours  •  5 798 Mots (24 Pages)  •  635 Vues

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THEME 1

Les enjeux et les bouleversements du système de financements à partir des années 80

Les transformations du capitalisme occidental a partir de 1979

On constate après la crise de 73 et la remise en question des politiques d’inspiration keynésienne un retour en force de l’idéologie libérale.

Politiquement se produise deux événements très important :

  • 1979 : échec des travaillistes en Angleterre avec l’arrivée au pouvoir de Mme Thatcher
  • 1980 : élection Ronald Reagan aux USA.

Ces deux chefs d’Etat sont entourés de conseillers libéraux. Les idées libérales triomphent enfin et vont devenir des fondements de la politique économique des prochaines décennies. Les conseillers monétaristes définissent l’inflation (racine de la crise de 73) comme premier ennemi de l’économie.

La doctrine libérale promeut des politiques anti-inflationnistes. Ce nouvel impératif économique est notamment dû aux groupes de lobbying très puissants (influençant les monétaristes) qui désirent la fin d’une inflation qui remet en cause l’accroissement de la richesse de groupes minoritaires comme les rentiers, les grandes fortunes etc. En effet, l’inflation est une ponction sur leur revenu tant du fait de la hausse en volume de leur consommation et surtout de la baisse en volume des intérêts qui leurs sont versés. (Richesse monétaire/niveau général des prix). Ces lobbys se plaignent de la baisse du pouvoir d’achat de leurs revenus..1979 entérine la domination du capitalisme financier sur le capitalisme industriel. Les politiques économiques ont été totalement modifiées passant d’une inspiration keynésienne à une inspiration monétariste.

Les économistes de l’offre se font eux aussi une place dans les conseillers politiques. Ces économistes de l’offre sont libéraux, ils sont représentés notamment par Laffer et  sont en désaccord avec les monétaristes. En effet, le diagnostique des économistes de l’offre est que la crise de 73 est une crise due à l’insuffisance de l’offre.

Les économistes de l’offre mettent en avant la pression fiscale des années 1945 à 1973 trop élevée sur les revenus de la production (revenu du capital et revenu du travail). L’impôt sur les revenus du capital n’a cessé de croitre, l’objectif des politiques était d’assurer une politique de redistribution des revenus et donc de soutenir la demande et la croissance. Cette politique a pour conséquence de modifier l’arbitrage des entreprises investissements productifs/placements financiers au détriment des investissements productifs. Le constat des économistes de l’offre est donc que l’investissement productif augmente moins vite qu’il n’aurait pu le faire si l’impôt avait été moins élevé. La productivité du capital diminue du fait des moindres investissements destinés au progrès technique, la production augmente moins vite que si la pression fiscale était moins forte.

Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu du travail, il augmente trop vite et les individus lors de leur arbitrage entre travail et loisir, plus la pression est forte moins les travailleurs sont incités à travailler efficacement, donc l’arbitrage s’effectue au bénéfice du loisir. L’incitation au travail efficace, producti f etc. diminue et la productivité du travail baisse. Les économistes de l’offre prônent donc une réduction de la pression fiscale pour réaction et un enchainement inverse à celui qu’a vécu la crise des années 70.  

Les transformations en matière de politiques économiques

L’année 1979 représente un tournant important dans les économies occidentales, on observe la remise en cause des politiques économiques d’inspiration keynésienne au profit de politiques monétaires d’inspiration monétariste.  On etudiera dans un premier temps le cas de la France pour ensuite s’intéresser a celui des états unis

A partir de 1983, en France une nouvelle politique économique d’inspiration monétariste est mise en place. La France s’aligne sur la politique économique et monétaire américaine. Les autorités françaises imposent ce retournement de politique relativement tardivement par rapport aux autres Etats, en effet de 1980 à 1983 la France tente de relancer l’économie via des politiques keynésiennes qui se révèlent être des échecs.  En effet si la demande, les dépensent publiques et le pouvoir d’achat augmentent, la France n’arrive pas à répondre à cette demande, obligée d’importer sa balance commerciale se creuse et sa monnaie se dévalorise.  L’autre raison du revirement français est la nécessité d’éviter la sortie des capitaux. Le différentiel entre les niveaux de taux d’intérêt fait fuir les capitaux vers les USA (taux d’intérêt plus élevé).

La politique de désinflation compétitive a essayé de jouer sur 3 séries de variables :

  • La modération salariale : le constat dressé à l’époque définissait un coût du travail trop important et cela pesait sur les emplois, d’où la nécessité de modération salariale.
  • La politique du franc fort
  • La politique de contrôle des dépenses publiques.

Ces trois mesures sont des mesures essentielles qui consistent à agir sur les variables monétaires. Cette politique avait pour but de relancer la production nationale et les exportations (compétitivité des entreprises et de la nation) en agissant sur des variables monétaires.

Pour finir, les autorités cherchent à réduire les dépenses publiques. L’objectif officiel est la baisse des taux d’intérêt à LT (pour aider au financement de l’Etat). En effet, l’idée voulait qu’à partir du moment où l’Etat annonce l’objectif de réduction des dépenses publiques, les marchés financiers allaient analyser cela comme une demande de besoin de financement des Etats et donc une baisse des taux d’intérêt à LT qu’ils exigent pour financer les Etat. Cette baisse des taux d’intérêt à LT devait alors à leur tour agir sur les taux intérêt à CT.  Les dépenses de l’Etat n’ont pas baissé puisque le chômage a augmenté et avec lui le coût de prise en charge des chômeurs, la politique monétaire de l’époque se veut restrictive donc avec un taux d’intérêt à CT élevé, si bien que la charge de la dette augmente. Les déficits budgétaires s’accumulent et la dette publique augmente nécessairement.

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