Les facteurs de production

Partie I : Les facteurs de production

Chapitre 1 : Le travail

La production implique un mode de combinaison des facteurs de production approprié à sa finalité. Parmi ces facteurs de production, on peut citer le travail, le capital, les ressources naturelles, l'organisation.

Section 1 : Définition du travail

Le mot travail vient du latin tripalium qui désigne un instrument formé de 3pieux et qui servait à ferrer les animaux. Le concept du travail, chez les latins vient de « labo » (= travail qui fatigue) et « opus » (= travail enrichissant). Chez les grecs, concept du travail vient de « ergon » et « ponos ».

Le travail est une activité consciente de l'homme par laquelle celui-ci lutte contre la rareté et tant à accroitre la quantité des biens destinée à satisfaire ces besoins. L'utilité du travail, c'est sa capacité de transformer des choses en vue d'accroitre la satisfaction des besoins.

Paragraphe 1 : Les aspects démographiques du travail

A/ La population active dépend de :

1- La population totale qui elle-même dépend :

 des entrées : c'est à dire de la natalité et de l'émigration

 des sorties : c'est à dire des décès et de l'émigration et du vieillissement d'un an de tous les survivants.

2- La structure par âge de la population

3- La situation économique selon qu'on est en expansion ou en récession

4- Des conditions psycho socio-culturelle, notamment une augmentation des célibataires ou des gens divorcés, qui change la notion de famille et qui pose le problème de gérer le temps des enfants.

B/ Les aspects économiques

La population active ayant un emploi est en relation avec le niveau d'activité économique, ce taux fléchit en période de récession et augmente en période d'expansion. Le taux d'activité dépend aussi des relations employeurs/salariés, du taux d'activité des jeunes, des adultes, des femmes, des lois concernant la retraite.

Paragraphe 2 : Le chômage

A/ Définition du chômage

Un chômeur est une personne en âge de travailler, disponible pour travailler au taux de salaire en vigueur et qui n'a pas d'emploi.

B/ le taux de chômage

Le taux de chômage est le nombre de chômeur sur la population active. La population active est composée des personnes employées et des chômeurs. En France, on utilise le concept de demandeur d'emploi en fin de moi. En France, le pôle emploi recense le nombre de personne qui deviennent demandeur d'allocation chômage.

C / Les différents types de chômage

a- Le chômage frictionnel est lié au délai d'adaptation du marché de travail, c'est le temps de recherche d'un emploi, il est lié à une information imparfaite ou à une mobilité imparfaite.

b- Le chômage conjoncturel (ou chômage keynésien) est lié à la demande globale insuffisante face à une offre excédentaire.

c- Le chômage structurel (ou chômage naturel ou chômage d'équilibre). Pour Milton Friedman, le chômage naturel ne signifie pas que ce chômage est immuable (= naturel ou non transformable), en fait c'est un chômage qu'une politique monétaire ou budgétaire ne peut réduire. On définit le taux de chômage naturel comme un taux de chômage d'équilibre ou taux de chômage non accélérateur d'inflation (Non-Accelerating inflation rate of unemployment).

Section 2 : Le marché du travail

Une analyse en terme de stock est insuffisante, il faut connaitre les flux des entrants et des sortants sur le marché du travail. L'analyse en terme de flux montre si le marché du travail est actif ou sclérosé. Cette analyse ne tient pas compte des travailleurs qui passent d'un emploi à un autre sans passé pas la situation chômeur. Le marché du travail permet la rencontre des offres et des demandes de travail (c'est-à-dire des demandes et des offres d'emplois). Une analyse des offres et des demandes permet de distinguer de façon plus qualitative les composantes de l'emploi et du chômage. Le marché du travail est très hétérogène, l'emploi et le chômage évoluent en fonction de la qualification, de l'âge, du sexe…

Paragraphe 1 : La qualification et la mobilité

Ces deux éléments jouent un rôle important, on constate que le taux de chômage est plus élevé chez les travailleurs non ou moins qualifiés que chez les travailleurs qualifiés. L'analyse économique a intégré cette distinction en distinguant au moins deux grands types de marché du travail : le marché du travail primaire et le marché du travail secondaire.

Paragraphe 2 : La relation croissance/emploi/productivité.

Sur la période 1986-1990, en France, le taux de croissance était de 3% et le nombre d'emploi augmentaient de 156 000 par an. Pour la période 1991-1993, le taux de croissance était de 0,3% par an et le nombre d'emploi diminuait de 178 000 par an. Ce lien entre croissance et emploi se constate qu'à court terme. A court terme le lien est plus faible, plus complexe car il faut tenir compte des ajustements.

Paragraphe 3 : Les coûts d'ajustement

Le coût d'ajustement est lié au fait que les entreprises hésitent à licencier au commencement d'une période de récession, pour les raisons suivant :

A/ L'évolution du cycle de productivité du travail

Le temps de la récession est inconnu. On ne peut faire souvent que des conjectures sur la conjoncture et donc ci la reprise arrive plus rapidement l'entreprise doit être prête à augmenter sa production et donc peut être à embaucher. En effet, licencié un salarié représente un ensemble de coûts  le problème de l'adaptation du salarié à son poste de travail. Cette adaptation nécessite un investissement en confiance, en temps de formation et en apprentissage. Le licenciement pose le problème d'une future adaptation d'un nouveau salarié lorsque la reprise sera effective. Il faut aussi

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