La Demande Des Facteurs De Productions Et Ses Contraintes

DISSERTATION MICROECONOMIE

La demande des facteurs de productions par l'entreprise est elle soumise a des contraintes ?

Introduction :

L’entrepreneur est un agent rationnel qui cherche à maximiser le profit. L’activité de l’entreprise est la production ; pour cela, elle achète des facteurs de production qu’elle combine de la façon la plus efficace possible.

La théorie néoclassique du producteur est le pendons de la théorie du consommateur (micro-économie). Il s'agit d'une modélisation économique du comportement d'un agent économique en tant que producteur de biens et de services. Suivant le cadre néoclassique, on considère comme producteur un agent qui transforme des entrants (inputs) en extrants (outputs) selon une fonction de production. On suppose également que ces agents ne rencontrent aucun problème de demande et que le niveau de la production est conditionné par l'offre (cadre de concurrence pure et parfaite).

Pour remplir son rôle, la firme doit louer les services en facteurs de production sur les marchés où se négocient en particulier le travail et le capital technique. Les dépenses ainsi engagées constituent les coûts de production. En combinant ensuite ces facteurs, la firme déterminera son volume de production de manière à rechercher la maximisation de son profit. La contrainte à laquelle doit faire face la firme face a cet objectif peut donc être appréhendée à deux niveaux.

Au niveau réel, tout d’abord, le degré de liberté plus ou moins élevé dont dispose la firme dans l’agencement de ses facteurs de production (complémentarité ou substitualité) est résumée par une contrainte technologique : la fonction de production.

Au niveau financier, ensuite, la contrainte technique associée aux prix des inputs se concrétise nécessairement pour la firme par une contrainte financière faisant état des typologies des fonctions de coûts.

Dans l’analyse microéconomie, la maximisation du profit est le seul objectif du producteur. Il faut conserver à l’esprit que cette hypothèse, tout à fait recevable dans le cadre d’un modèle qui à pour objectif de proposer une représentation simplifiée de la réalité pour mieux pouvoir l’étudier, constitue par nature une simplification.

Le problème du producteur est donc de savoir, quelles sont les contraintes imposées au producteur dans son objectif ultime de maximisation de son profit ?

Dans la première partie, nous présenterons le choix de la combinaison productive par le producteur (les conditions de détermination des fonctions de demande d’input) (I); ensuite nous étudierons le choix optimal du producteur (II).

Les choix du producteur en concurrence pure et parfaite

Après avoir précisé quelques caractéristiques générales du processus de production et des combinaisons productives, on définira la productivité marginale ; un exemple particulièrement simple permettra de mettre en évidence les évolutions possibles de la productivité moyenne comme de la productivité marginale.

Les facteurs de production

La production consiste à combiner des biens et/ou des services. L’entreprise, à la tête de laquelle se trouve le producteur, est l’agent économique qui réalise cette combinaison.

Les facteurs de production que l’on appelle les inputs sont les biens, les services et le travail utilisés par le producteur pour produire les biens et services. Ces facteurs de production ont un coût. L’objectif du producteur est de maximiser son profit et donc à la fois de mettre en œuvre la combinaison de facteurs la plus efficiente, c’est-à-dire celle qui permet de produire au moindre coût, et d’opter pour le niveau de production optimal.

Lorsque ces facteurs de production sont disponibles dans la nature (ex : le pétrole, la terre, le travail), il s’agit e facteurs dits primaires. Mais lorsqu’ils sont produits par d’autres entreprises, ce sont des consommations intermédiaires (ex : les services d’assistance informatique, l’acier). Le producteur combine ces facteurs de production d’une certaine manière pour réaliser sa production, facteurs qui présentent les caractéristiques suivantes.

La divisibilité : un facteur de production peut être obtenu et utilisé en unité aussi petites que l’on veut.

L’adaptabilité : est définit comme la faculté d’associer à une unité d’un facteur donné de production, un nombre plus ou moins grand d’unités d’un autre facteur.

La substituabilité sera définie comme la possibilité de remplacer une quantité donnée d’un facteur de production par une quantité déterminée d’un autre facteur de production tout en conservant le même niveau de production.

De nombreux facteurs de production participent à l’activité productive. Sur courte période, on distingue les facteurs fixes qui sont ceux dont le producteur ne peut modifier les quantités (les bâtiments et les machines, par exemple) des facteurs variables qui sont ceux dont le producteur peut modifier les quantités (consommations intermédiaires et travail, par exemple). Sur longue période, il n’existe plus de facteur fixe, tous les facteurs sont variables. Ainsi, par exemple, un agriculteur qui veut augmenter ou diminuer rapidement sa production (on est donc sur courte période) pourra agir sur la quantité de travail et d’engrais, mais sur la surface qu’il cultive ; sur longue période, il pourra acheter/vendre de nouvelles terres.

Le plus souvent, on distingue deux facteurs de production/ le travail (la quantité de travail est généralement notée L) et le capital qui comprend tous les autres inputs comme les outils, machines et bâtiments (la quantité de capital est généralement notée K).

Il existe une relation entre la quantité produite par l’entreprise et les quantités de facteurs de production utilisés dans le processus de production. Cette relation est résumée par la fonction de production qui indique le niveau maximal d’output produit par l’entreprise pour chaque combinaison de facteurs de production.

Des facteurs de production à la fonction de production

La fonction

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