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Les difficultés des entreprises françaises face au défi de l'innovation

Étude de cas : Les difficultés des entreprises françaises face au défi de l'innovation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2014  •  Étude de cas  •  1 595 Mots (7 Pages)  •  616 Vues

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LES DIFFICULTES DES ENTREPRISES FRANCAISES FACE AU DEFI DE L INNOVATION.

Il y a 5 ans, la mondialisation était pour les chefs d'entreprises le principal levier de croissance. Aujourd'hui cette tendance s'essouffle et laisse apparaitre de nouvelles perspectives de développement basées sur l'innovation. En effet, les nouvelles stratégies de croissance semblent reposer sur des avantages concurrentiels basés sur les capacités des entreprises à renouveler leurs pratiques, et ainsi optimiser leur fonctionnement ou développer leur offre. Sur 1757 entreprises issues de 25 pays, 93 % d'entres elles pensent que l'innovation sera le principal levier de croissance à 5 ans.

Cependant, 59% des entreprises françaises de plus de 20 salariés déclarent ne pas avoir tenté d'innover au cours des dernières années. De plus, l'indice de la commission européenne montre que l'hexagone fait parti des pays suiveurs en terme d'innovation. Ce manque de dynamisme à innover enjoint les responsables économiques du pays à chercher à sortir de l'impasse en essayant de comprendre quelles sont les difficultés rencontrées par la France face au défi de l'innovation.

Dans le but d'éclairer cette problématique, nous verrons tout d'abord pourquoi l'innovation est l'un des points faibles des entreprises françaises, ensuite nous analyserons les possibilités offertes aux entrepreneurs pour tenter le pari de l'innovation et enfin nous verrons comment le programme de BTS deuxième année va dans le sens d'un changement des mentalités au sein des entreprises françaises.

1) L'innovation: point faible des entreprises françaises

a) Le retard des entreprises françaises en terme d'innovation

L'étude "global innovation 1000" a permis de mettre en lumière différents types de profils d'entreprise caractérisant une approche différente de l'innovation dans les entreprises:

• need seekers

• market readers

• technologies drivers

Les entreprises françaises sont classées prioritairement dans le troisième groupe décrivant des entreprises suivant la direction suggérée par leur avantage technologique en s'appuyant sur des investissements soutenus, pour mener à la fois des innovations de rupture mais aussi incrémentales. Le modèle need seekers est quant à lui faiblement représenté en France alors que ce type de profil permet d'avoir une valeur d'entreprise plus importante à moyen terme.

Il semblerait que la France soit à la traine en termes d'innovation en raison d'un déficit managérial dans ce domaine. La gestion du processus d'innovation manque de rigueur et de cohérence. Des processus n'innovation sont en effet en place dans la plupart des groupes mais ne sont pas nécessairement appliqués avec suffisamment de rectitude ou tout du moins pas assez formalisé. Elle est souvent sous la responsabilité de plusieurs personnes sans qu'une synergie les unisse autour d'un projet commun structuré avec priorisation des tâches, définition d'objectifs et mesure des performances.

b) Une culture d'entreprise peu favorable

La culture des entreprises françaises soutient assez peu l'innovation alors même que la stratégie d'entreprise affichée laisse penser le contraire. Cela s'explique par une" culture de l'ingénieur", ou l'innovation est naturellement plus technique. Cette culture de valorisation des savoir faire techniques se retrouve également dans le management des organisations car le top management est surtout constitué de personnels à compétences hautement techniques. C'est pourquoi leurs actions visent plutôt sur une valorisation des performances technologiques.

Par ailleurs, la culture entrepreneuriale est peu développée en France. Elle correspond surtout aux aspirations des jeunes diplômés. Elle est globalement peu valorisée et le statut d'entrepreneur manque d'attractivité en raison de la forte taxation des bénéfices, de la dévalorisation sociale en cas d'échec et de la prise de risque personnel, comparativement au statut d'employé ou de fonctionnaire. Ce manque d'attrait pour l'entreprenariat dans l'hexagone se traduit par une fuite des cerveaux, vers les états unis principalement. En France l'entrepreneur n'est pas perçu comme un "héro national" contrairement à d'autres pays comme les états unis, la suède ou encore l'Israël.

2) De nouvelles perspectives pour innover en France

a) l'innovation peut prendre diverses formes

Comme nous l'avons vu, l'innovation est difficile à appréhender pour les entreprises françaises notamment les PME (primo innovantes principalement) en raison d'une ambition trop modeste en terme de croissance et d'une culture entrepreneuriale trop faible. Cependant le manque d'appétence des entreprises françaises pour l'innovation s'explique aussi par un déficit d'innovation non technologique hors prix (design, marketing stratégique, stratégie de marque) et un manque de valorisation des innovations non technologique. En effet, si en France le premier réflexe est d'associer innovation et technique, des initiatives comme les assises de l'entreprenariat ont pour mission de favoriser l'esprit d'entreprendre en France en stimulant toutes les formes d'innovation dans l'entreprise. L'innovation non technologique devient un enjeu majeur afin d'augmenter la croissance et redresser la compétitivité hors prix. L'innovation peut en effet prendre des formes multiples

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