Les crises financières une fatalité ?
Dissertation : Les crises financières une fatalité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marietheodora • 11 Mai 2021 • Dissertation • 4 043 Mots (17 Pages) • 655 Vues
Marie Ettori-Natalini
Les crises financières, une fatalité ?
Introduction :
« Il n’y a pas de capitalisme sans crise financière » disait l’économiste Kindleberger, cela voudrait dire que les crises financières sont endogènes au système capitaliste. Dès les origines de l’agriculture jusqu’au début du XIXe siècle, les pays d’Europe ont connu des crises dites « crises frumentaires », c’est-à-dire des crises de sous-production. Ces crises étaient le propre à l’Ancien Régime ou aujourd’hui à certains pays moins avancés (PMA). Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les crises deviennent industrielles et on ne parle de crise financière que depuis le XVIIe siècle, avec les débuts de l’accumulation du capital, et les prises de risques qui en découlent. La crise des tulipes en 1637 est la première crise financière jamais recensée, elle trouve ses racines au XVII siècle, lorsque les premières tulipes font leur apparition aux Pays-Bas. En raison de l’engouement important autour de ce produit, les cultivateurs sont prêts à dépenser des fortunes pour acquérir des bulbes. Mais la hausse insensée des prix connaît un coup d’arrêt brutal. Du jour au lendemain, les prix s’effondrent pour ne jamais remonter ; les acheteurs sont frileux, les vendeurs ne trouvent plus de client.
Une crise désigne le moment de retournement de la conjoncture économique. Une crise financière, résulte de la combinaison d’une crise boursière (krach boursier qui se traduit par un effondrement des cours sur une ou plusieurs places boursières), d’une crise bancaire (faillites ou difficultés de trésorerie des banques commerciales) et la plupart du temps d’une crise de change (dépréciation ou dévaluation). La crise de 1929, par exemple, débute par une crise boursière lors du krach du jeudi noir qui se prolonge par une crise bancaire. La crise asiatique de 1997, débute par une crise de change, la crise des Subprimes en 2008 débute par une crise Bancaire.
Les crises financières existent depuis les origines du capitalisme, leurs ampleurs et leurs formes peuvent varier. Ainsi, les crises financières sont-elles une fatalité, c’est-à-dire inhérentes au système ? La question revient à s’interroger sur l’origine de ces crises financières, c’est-à-dire sont-elles endogènes ou exogènes au système ?
Chez les classiques et néoclassiques, les crises financières trouvent leurs explications dans des chocs exogènes venant entraver le libre jeu des marchés autorégulateurs, souvent dû à l’intervention de l’État qui crée des rigidités et perturbe l’autorégulation. Les crises financières seraient ainsi un phénomène conjoncturel dû à des variations artificielles donc sans relation avec la structure et le fonctionnement du capitalisme. Pourtant, les crises financières se sont multipliées au cours des deux mondialisations et se sont accentuées avec la globalisation financière des années 80 en touchant plus de pays en raison de l’ouverture des pays émergents. Ces faits empiriques témoignent dans une certaine mesure du caractère symptomatique des crises financières, qui seraient pour ainsi dire inhérentes au système économique capitaliste. Néanmoins, ce caractère fataliste peut être atténué avec des politiques contra-cyclique et de régulation.
Problématique : Les crises financières sont-elles inhérentes au fonctionnement du système économique ?
Nous interrogerons le caractère inhérent des crises financières, en traitant dans une première partie les crises financières comme exogènes au système en s’appuyant sur les théories classiques et néoclassique.
Nous verrons ensuite que les différentes crises financières du XXe et XXIe siècles témoignent de caractéristiques communes et apparaissent donc symptomatique du système capitaliste.
Pour finir, nous verrons en quoi, ce caractère fataliste peut être maîtrisée par des politiques contra-cyclique et de régulation.
Plan :
I – Les crises financières trouvent leurs explications dans des chocs exogènes extérieurs au fonctionnement du capitalisme et ou résultant d’un excès de régulation (souvent dû à l’intervention de l’État) qui crée des rigidités et perturbe l’autorégulation : Exogène au système capitaliste.
A - La crise phénomène conjoncturelle pouvant s’autoréguler, conséquence d’un pur choc exogène extérieur au fonctionnement du capitalisme.
B- Les explications exogènes de la crise conséquence de l’excès de régulation : manipulation monétaire et intervention de l’État perturbant l’autorégulation des marchés.
II- Des mécanismes communs aux différentes crises financières mettent en exergue le caractère inhérent et fataliste des crises financières : Endogène au système capitaliste.
A- L’hypothèse d’instabilité financière : Le caractère cyclique des crises financières.
B - Les comportements des acteurs de la finance : mimétiques et spéculatifs accentués dans un contexte de globalisation constituent des facteurs communs du déclenchement des crises financières.
III- Quelles régulations face aux crises financières afin de les prévenir et d’éviter le caractère fataliste ?
A- L’évolution des sorties de crises depuis 1929.
B- Les régulations face aux crises financières pour prévenir et éviter le caractère fataliste : Les réformes structurelles dans un contexte globalisé.
C- Des fragilités persistantes du système capitaliste.
I – Les crises financières trouvent leurs explications dans des chocs exogènes extérieurs au fonctionnement du capitalisme et ou résultant d’un excès de régulation (souvent dû à l’intervention de l’État) qui crée des rigidités et perturbe l’autorégulation : Exogène au système capitaliste.
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