Les Solutions à l'anti sélection et au hasard moral
Guide pratique : Les Solutions à l'anti sélection et au hasard moral. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dimax 270 • 10 Janvier 2019 • Guide pratique • 476 Mots (2 Pages) • 554 Vues
GOUDAL Dimitri
SISR
Les réponses à l’anti-sélection / sélection adverse
Pour faire face à l’anti-sélection dans la relation acheteur-vendeur, les acteurs ont plusieurs moyens de réponse. La réputation des acteurs, le niveau de compétence et d’expérience des fournisseurs, le contenu et la qualité du produit ou du service sont autant de caractéristiques passives d’une relation commerciale pouvant lutter contre la sélection adverse. A cela s’ajoute l’adéquation du produit ou des compétences du fournisseurs aux besoins de l’acheteur.
Un acteur peut aussi influencer pro activement la décision de son partenaire en partageant une partie des informations qu’il détient exclusivement en étant crédible.
Un acteur peut filtrer les informations qu’il transmet, en omettant par exemple celles qui diminueraient les chances de conclure une affaire en diffusant seulement celles qui les augmenteraient.
Par la nature de leur échange, si la transaction a lieu un nombre infini de fois, ou si la date de fin de la collaboration n’est pas connue, les acteurs peuvent se voir inciter à adopter un comportement de confiance.
Enfin une instance extérieure tel l’État, intervient parfois sur les marchés afin de les réguler et de contrer la sélection adverse, dans le cadre d’un plan protectionniste par exemple, en subventionnant un fournisseur local pour augmenter sa compétitivité. Cette instance peut aussi prendre des mesures coercitives obligeant les parties à révéler tout ou partie des informations.
Les solutions pour contrecarrer le hasard moral / aléa moral
Dans le cadre d’un modèle de type principal-agent, si des situations de hasard moral surviennent, le principal a peu de moyen de contrecarrer l’aléa moral.
Celui-ci peut être contré de façon centralisée si l’État intervient pour obliger l’agent à respecter les règles du contrat. Par exemple dans un contrat d’assurance automobile tout risque, l’agent, ici l’assuré, est légalement obligé de porter sa ceinture et de respecter le code de la route. C’est l’État qui fait respecter ces obligations et le principal, ici l’assureur, en profite.
De façon décentralisée, par la signature d’un meilleur contrat incitatif, qui peut pousser l’agent à respecter les consignes du principal même si l’État ne prend pas son parti. Dans le cas de l’assurance automobile, la présence de franchise à payer par l’agent même s’il n’est pas légalement responsable des dommages, incite l’assuré à encore plus de vigilance.
Enfin le principal peut surveiller l’agent, en se faisant assister ou non, afin de s’assurer que ce dernier respecte les règles du contrat. On a par exemple des assurés qui acceptent que leur assureur ait accès à leur informations GPS, en échange de bonus pour récompenser la bonne conduite.
Selon la théorie de l’agence moderne, le processus décisionnel du principal se décompose en quatre étapes :
- L’initialisation : on montre que l’entreprise dispose de ressources qu’elle peut utiliser pour contrecarrer le hasard moral.
- La ratification : on prend la décision d’utiliser ces ressources.
- L’implémentation : on exécute la décision.
- Le monitoring : on mesure l’impact et la performance de la décision.
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