Les Emplyés Jetables
Étude de cas : Les Emplyés Jetables. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Novembre 2013 • Étude de cas • 1 435 Mots (6 Pages) • 508 Vues
INTRODUCTION :
Depuis presque 20 ans, il est question, en Europe occidentale de l'érosion ou de la «crise» de l’ancienne norme industrielle du rapport salarial (Mückenberger, 1985). Celle-ci comprenait un emploi dépendant et stable à plein temps, garantissant l’accès aux assurances sociales, et dont les conditions cadre (horaires de travail, salaires, prestations sociales) étaient garanties soit par des conventions collectives, soit par le code du travail et la législation sociale. Avec la politique du plein emploi des Trente Glorieuses et l’extension des systèmes d’assurance sociale, le « rapport salarial normal » formait une de ces « zones de cohésion sociale » (Castel, 2000 : 13), par lesquelles les salariés étaient intégrés dans la reproduction capitaliste et qui déterminaient non seulement leurs comportements salariaux, mais aussi leurs modes de consommation (de masse) et les styles de vie.
La capacité d’intégration par le marché du travail semble fortement remise en cause aujourd’hui ; de plus en plus de personnes se voient réduire leurs capacités de participation à la sécurité sociale, au développement professionnel et à la consommation de biens et de services. C’est à partir de là est né la notion des employés jetables.
Nous allons présenter dans ce cas les enjeux produits par ces employés ou travailleurs jetables dans la pratique des Ressources Humaines et dans l’éthique des affaires. Dans un premier lieu, nous essaierons de cerner les qui sont ces travailleurs jetables. Ensuite nous évoquerons les causes de ce phénomène ainsi que les impacts ressentis. Nous continuerons avec les enjeux du phénomène sur l’éthique des affaires et dans la pratique du GRH et nous terminerons avec quelques cas pratiques y afférents.
Travailleurs jetables, qui sont-ils?
La précarité de l’emploi dépend du degré de stabilité de la situation professionnelle de l’employé. Cette stabilité est définie par la nature du contrat de travail, mais aussi par la politique économique de l’entreprise selon qu’elle envisage ou non des licenciements (collectifs ou non).
C’est au cours des Trente Glorieuses qui s’est constitué la norme typique d’emploi correspondant au contrat à durée indéterminé. La crise économique dans les années 1970 et 1980 a entraîné ensuite une diversification des situations par rapport à l’emploi. On a constaté un double phénomène : le chômage de longue durée et la précarité croissante de la relation de travail. Se développe alors ce que les juristes nomment des formes particulières d’emploi. Chacune d’elles est définie en fonction de l’écart qui la sépare du contrat à durée indéterminée qui repose sur 3 caractéristiques : la durabilité de la relation d’emploi, l’unicité de l’employeur, le temps plein avec salaire correspondant à l’activité normale et permanente de l’entreprise. (Ex. CDD, intérim, vacataires, temps partiel, travail intermittent, stages, contrats aidés).
Si d’après les évaluations, plus des deux tiers des embauches annuelles se font aujourd’hui sous la forme d’un emploi atypique, il existe néanmoins un flux entre l’emploi à statut précaire et l’emploi stable. Les entreprises ont souvent recours à l’intérim ou au CDD comme un moyen de sélection de la main d’œuvre. Ce qui explique pourquoi nombre de salariés en situations précaires s’impliquent réellement dans leur travail en espérant une embauche définitive à la fin de leur contrat.
Les employés ou les travailleurs jetables sont ceux qui effectuent ces emplois précaires. Généralement contractées par les agences de travail temporaires ou indépendants, ou ceux qui sont utilisés ou loués par des sous-traitants. Leurs travaux peuvent être soit à temps partiel ou à temps plein. Bref, ils sont la «force de travail en juste-à-temps», contrairement à des emplois permanents. Ces employés jetables peuvent être aussi habile que celui des emplois permanents, mais ils gagnent des salaires plus bas, et le plus souvent n'ont pas accès à l'assurance maladie, régime de retraite, l'assurance-chômage ou parrainés par les employeurs.
Pourquoi ce phénomène et quels sont ses impacts
Plusieurs causes ont provoqué ce phénomène mais nous avons décidé de citer ceux qui suivent :
- La crise financière et la récession
- La nouvelle tendance du marché
- La concurrence sévère
- La mondialisation.
La crise financière et la récession :
La crise financière a des effets très négatifs sur l’ensemble des sociétés, mais elle a des répercussions particulièrement préjudiciables sur les salariés, dans le marché du travail comme dans la vie privée. Partout en effet, on le verra dans ce qui suit, les salariés sont davantage exposés à la précarité de l'emploi, au licenciement, à la pauvreté et la plupart est moins couvertes par les systèmes de protection sociale.
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