Les Brics

Ces dernières années les pays développés ont connu un certain ralentissement de leurs économies. Nous le constatons notamment aujourd’hui avec les États-Unis qui ont perdu leur place de première économie mondiale, en la cédant à la Chine. Cette dernière, en quelques années a su tirer profit des différents avantages dont elle dispose afin de se hisser à cette position. La Chine n’est pas la seule puissance émergente. En effet elle fait partie d’un groupe de pays dont la puissance ne cesse de croître. Parmi ces pays, nous comptons le Brésil, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud, nommés sous l’acronyme BRICS (en anglais: Brazil, Russia, India, China, South Africa).70 ans après les Accords de Bretton Woods, l’irruption du BRICS sur la scène internationale est devenue le moteur de l’économie globale en redessinant les lignes du système financier international. Aujourd’hui, une question peut nous venir à l’esprit. Les pays développés, en Europe, avaient pour habitude d’investir dans ces différentes économies. En effet, les investissements directs étrangers des pays membres de l’UE représentent plus de 20 % en Inde. Or si la tendance s’inversait et que les BRICS investissent en Europe, quels en seraient les avantages et les inconvénients?

L’Europe détient l’avantage d’être le premier partenaire économique de la Chine. Les BRICS possèdent de grandes réserves de change, ces dernières étant principalement investies dans les bons du Trésor américain. Les BRICS aimeraient donc varier leurs placements et investir dans les titres de dette européens. Aussi, selon l’analyste et financier Cullen Roche, il s’agirait de maintenir l’euro fort et de favoriser de bonnes relations commerciales. Nous observons, dans le règlement de l’endettement européen, un manque d’initiative internationale, qui pourrait provoquer des effondrements sur les marchés émergents. Les BRICS prennent l’initiative d’apporter une aide à leurs pays mais aussi aux pays qui en ont besoin, de par la signature de l’accord établissant la Nouvelle Banque de Développement au sommet à Fortaleza en juillet 2014 (banque dotée d’un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars américains). L’économiste Lyndon LaRouche avait déjà anticipé que les États-Unis deviendraient incapables de sauver le monde et qu’il faudrait se tourner vers les pays émergents.

Ces avantages pour l’Europe ont des limites. En l’échange de l’aide de ces pays, l’Europe perdrait des places dans les sièges permanents aux Nations Unies au profit des BRICS, la Chine souhaitant disposer de plus de pouvoir à l’ONU. De son côté, l’Europe devra faire preuve d’une très grande clarté quant à la façon de résoudre la crise et pourquoi pas aller, par les pays de la zone euro, jusqu’à la révision de leurs systèmes de production et de consommation. De plus, les relations avec les Etats Unis pourraient se détériorer car en effet, ce sont ces derniers qui ont principalement aidé l’Europe financièrement à se sortir de ses crises.

Les BRICS apporteraient une très grande aide à l’Europe. Malgré le fait que les Etats Unis aient longtemps aidé l’Europe à se redresser face aux grandes crises financières et monétaires (penser au plan Marshall pour le redressement européen), leur prépondérance dans l’aide des pays en difficulté touche à safin. Ce regroupement

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