Le rôle De La Famille (éducation)

Introduction

Très récemment, une affaire concernant un jeune collégien vivant dans les Yvelines a remis en cause le rôle de la famille dans l’éducation des enfants. En effet, un jeune garçon de quatorze ans a aspergé trois élèves de gaz lacrymogène dans un collège de sa ville. Ce fait n’est pas isolé, le nombre d’agression de la part des jeunes est en constante augmentation. Cela vient en partie de l’éducation que l’enfant a reçue dès son plus jeune âge.

Le mot rôle provient du mot latin rotulus qui signifie « parchemin roulé » et du mot rota signifiant « roue ». Le rôle désigne la manière dont on agit dans les affaires du monde, dans certaines occasions, du personnage qu’on y fait, du caractère qu’on y montre. Selon l’étymologie latine, le mot famille vient de familia qui signifie ensemble des habitants de la maison, dont le sens premier était « réunion d’esclaves sous l’autorité d’un maître », en effet, il dérive aussi de famulus ou famul qui désigne le « serviteur, l’esclave ». De nos jours, une famille représente un ensemble formé par les parents et leurs enfants, au sens strict, mais aussi un ensemble de personnes ayant des liens de parenté par le sang ou par alliance, au sens large. Enfin, éducation vient de la langue latine educatio signifiant élevage, éducation. Son sens premier est l’action d’élever, de former un enfant, un jeune homme, une jeune fille, de développer ses facultés intellectuelles et morales. Et plus largement, éducation exprime une élévation morale, intellectuelle des hommes de tout âge ou d’une collectivité.

Nous pouvons alors nous demander quel rôle joue la famille dans l’éducation ? Dans un premier temps, nous verrons qu’elle joue un rôle important dans la construction de l’identité, puis, dans un second temps qu’elle permet la transmission du savoir et pour finir, nous étudierons les conséquences de notre éducation sur notre vie active.

I) La construction de l’identité

La construction identitaire selon l’ACELF « est un processus hautement dynamique au cours duquel la personne se définit et se reconnaît par sa façon de réfléchir, d’agir et de vouloir dans les contextes sociaux et l’environnement naturel où elle évolue »

A) L’aspect positif

De nos jours, la famille est non seulement un lieu de reproduction social basé sur des liens de parentés mais aussi, comme dis précédemment, le premier lieu de socialisation de l’individu. Celle-ci, va former l’identité individuelle en construisant une image en soi, en favorisant son appartenance à un groupe et en permettant son insertion dans la société.

Pour commencer, la construction de l’identité débute durant la période enfance –adolescence. Pendant ces deux périodes significatives, trois phases sont distinguées ; l’individuation primaire les trois premières années de l’enfance, appelé aussi socialisation primaire (c’est –à- dire l’incorporation des valeurs de bases avec l’apprentissage de la langue). Il y a aussi l’individuation catégorielle jusqu’à l’adolescence et l’individuation personnalisante de l’adolescence. Ainsi, durant ces phases, l’individu se socialise, et se construit son identité propre par étapes. De manière permanente, les représentations, les croyances et l’image qu’il va construire de soi vont lui permettre de sélectionner ses actions et ses relations sociales futures.

Par la suite, l’individu va sortir de la petite enfance avec le sentiment d’appartenance culturelle inculqué par ses parents. C’est précisément au sein des groupes restreints, primaires que se développe ce sentiment d’appartenance. Les institutions telles que l’école ou la famille y maintiennent une place centrale. Tous les membres d’une même société peuvent s’y retrouver et constituer un « noyau culturel » car l’individu a intrinsèquement besoin d’une appartenance sociale, gage de l’éducation de l’enfant, de transmissions entre les générations.

Mais encore, il faut savoir que la famille et l’éducation sont étroitement liées. D’après de récentes recherches, de bonnes conditions de vie et de travail liées au statut socio-économique des parents seraient facteur de réussite scolaire. Ainsi, il faut préférer un environnement familial stable et équilibré. Même si d’autres déterminants influencent aussi la réussite scolaire comme le niveau d’étude de la mère, ou le fait d’avoir des parents séparés ou pas, un lien entre CSP et réussite de l’enfant à l’école est donc établi.

Pour finir, la famille joue un rôle majeur dans l’éducation a proprement parlé et la réussite scolaire de l’individu. Cependant celle-ci n’est pas statique ; à l’âge adulte, le sentiment d’identité est susceptible d’évoluer même chez des personnes parfaitement bien construites.

B) l’aspect négatif

La construction de l’identité possède des points négatifs, qui sont liés à l'éducation ainsi qu’à l'autorité car les parents ne possèdent pas une forte autorité sur leurs enfants ce qui peut entraîner des violences ; mais aussi des problèmes d’échanges , de communication avec les parents. En effet, certains enfants montrent une violences et peuvent pratiquer de mauvaises activités (comme la drogue par exemple ou la délinquance). Ce phénomène se retrouve dans les familles monoparentales où un parent est absent (= C'est le parent qui ne s'intéresse pas au développement de son enfant et qui n'investit pas dans l'éducation. Les relations avec les enfants sont presque inexistantes. Le parent ne prend pas le temps de communiquer avec son enfant afin de connaître les goûts, intérêts, relations, résultats scolaires de son enfant. Le parent est préoccupé par ses propres activités (carrière, sports, activités)). La mère seule n'arrive pas à remplacer l'absence du père, et donc a du mal à contrôler son enfant. Mais aussi dans les familles recomposées où l’enfant peut avoir du mal à s’adapter à sa nouvelle famille et mal s’entendre avec ses beaux-parents. Ce genre de phénomène peut amener l’enfant à la délinquance.

Le rôle des parents consiste donc à imposer des limites, à expliquer le sens de ces limites, et imposer à l’enfant le respect quitte à le sanctionner s’il ne les respecte pas. L’enfant prend pour modèle :

• La façon dont ses parents le traitent.

• La façon dont il les voit se comporter

De nombreux

...