Le marché est-il toujours garant de l’efficacité économique ?

Robin                                                ECONOMIE                                         04/02/18

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Le marché est-il toujours garant de l’efficacité économique ?

Introduction :

        En décembre 2017, le rachat de 65 milliards de dollars d’actifs de la 21st Century Fox par la géantissime firme de l’audiovisuelle et du divertissement, « The Walt Disney Compagny », illustre son poids important sur ce marché. Cependant, suscitant d’importantes controverses au sein de l’autorité de la concurrence Américaine, cette fusion se présente comme une pratique anti concurrentielle, nuisant à l’efficacité de l’économie par le marché. En effet, un marché est un lieu d’échange réel ou fictif, où se rencontre une offre et une demande, aboutissant à une quantité échangé correspondant à un prix d’échange. Entre autres, le marché existe pour garantir l’efficacité économique, autrement dit, la meilleure allocation et utilisation des ressources rares. Dès lors, dans quelle mesure le marché seul est-il suffisamment efficace pour permettre la meilleure allocation des ressources, de nos jours et à l’échelle mondiale ? De ce fait, le marché peut-il connaitre des défaillances ? Dans une première partie, nous illustrerons les mécanismes du marché permettant une allocation efficience des ressources, notamment par l’adoption de la concurrence pure et parfaite. Cependant, dans une seconde partie, nous démontrerons que le marché à des défaillances qui nuise à son rôle d’allocation des ressources, et que les pouvoirs publics peuvent réguler le marché pour maintenir son efficacité.

1. Le marché seul, meilleur allocation efficience des ressources :

Dans une première partie, afin de traiter de l’importance du marché qui permet une allocation optimale des ressources, nous verrons en premier lieu que la concurrence pure et parfaite sur le marché assure son bon fonctionnement, en second lieu, que le rôle du prix permet de constituer une stabilité économique efficace, et en ultime lieu, que ses mécanismes tendent à la recherche d’un équilibre général susceptible d’entrainer une allocation efficace des échanges.

1. Le marché en concurrence pure et parfaite permet le prix d’équilibre :

Tout d’abord, le marché se définit en fonction des biens échangés et de sa structure. On en distingue plusieurs, avec différents usages ; le marché d’échanges de biens et de services à un prix donné, le marché du travail composé d’une offre et d’une demande de travailleur et le marché des capitaux qui se compose du marché monétaire, à court terme, et du marché financier, à long terme. Peu importe la forme que prend le marché, selon les néoclassiques, il doit garantir la meilleure allocation des ressources, notamment par la recherche de la concurrence pure et parfaite.

En effet, l’adoption d’un modèle théorique comme la concurrence pure et parfaite illustre parfaitement l’idée d’un marché pur et sans aucun frottement susceptible de nuire à la régulation par les marchés. Dès lors, 5 conditions permettent de garantir le fonctionnement optimal du marché ; l’atomicité de l’offre et de la demande qui traduit que les agents soient « price taker » du fait de leurs très grands nombres, l’homogénéité du produit qui passe par des produits échangés identiques, la mobilité des facteurs de production garantissant la circulation libre du travail et du capital, la libre entrée et sortie sur le marché qui permet aux agents de quitter ou d’entrer facilement sur un marché, et la transparence sur le marché illustrant l’information parfaite et gratuite pour tous les acteurs participants à un échange. La recherche du maintient de ses 5 conditions est primordiale pour garantir le fonctionnement du « marché pur ».

Entre autres, le marché en concurrence pure et parfaite garanti le fonctionnement de la loi de l’offre et de la demande sur un marché, soit le mécanisme selon lequel toutes les variations relatives de l’offre et de la demande entrainent des variations relatives des prix, qui permettent d’établir un nouvel équilibre entre offre et demande. De ce fait, le prix d’équilibre est le prix auquel l’offre égale la demande. Il est unique et s’impose sur le marché, laissant seulement le choix de la quantité acheté par le consommateur et celle vendu par le producteur à un prix donné.

1. L’importance du prix sur le marché, permettant le maintien de la CPP :

D’après Smith, sur le marché, l'élément essentiel est le prix, qui oriente les décisions des agents comme « une main invisible » de telle façon que producteurs et consommateurs, par la poursuite de leurs intérêts, favorisent l'intérêt général. De surcroit, le prix sur le marché pur et parfait a un rôle décisif quant à la meilleure allocation des ressources. De ce fait, en économie de marché, soit un modèle où la régulation s’opère par une confrontation de l’offre et de la demande sur un marché, préférable pour les libéraux et mis en place par des pays comme les Etats-Unis, le Japon ou encore les pays de l’Union Européenne ; le prix a pour rôle l’information, l’incitation à la consommation et à la production, l’équilibrage du marché garantissant le bon déroulement des échanges, et assurer la meilleure allocation possible des ressources au travers du prix d’équilibre.

Par conséquent, c’est en réunissant les différents rôles du prix, que Friedman, monétariste en accord avec la pensée néoclassique du marché, illustre au travers du « yellow pencil », les différents rôles du prix permettant un prix d’équilibre sur le marché, soit lorsque l’offre est égale à la demande ; plus précisément, le prix est ce qui fait collaborer un grand nombre de personnes pour aboutir à l’acte d’achat et de vente d’un simple « crayon jaune ». De plus, le prix permet au marché de s’autoréguler peu importe s’il y a une variation de la demande ou de l’offre en atteignant un nouveau point d’équilibre. C’est d’après Walras que le prix se fixe par l’intermédiaire du commissaire-priseur.

En somme, selon les néoclassiques qui souhaitent la régulation des échanges par les marchés, il n’y a pas de situation durable des déséquilibres sur le marché dans la mesure où les prix sont complètement flexibles. La libre concurrence doit être maintenu au sein des marchés et l’Etat et les syndicats doivent intervenir aux minimums pour éviter tout gaspillages, contraire à la recherche de l’allocation optimal des ressources.

1. Vers la recherche de l’équilibre général :

Enfin, la formation du prix sur un marché pur et parfait est garant de son efficacité économique et permet par l’intermédiaire d’un équilibre général, la meilleure allocation des ressources. Par conséquent, de nombreux économistes décrivent différents équilibres du marché, qui illustre la régulation par les marchés, sous entendant que les mécanismes concurrentiels du marché permettent une meilleure allocation des ressources. La régulation étatique engendrait des distorsions dans les prix et une non efficacité de l’économie toute entière selon les néoclassiques.

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