Le logement foyer

Le logement foyer a vu le jour en 1981 au cœur même de Maurin. La Résidence Rieucoulon se situe à quelques centaines de mètres du centre-ville près d’une zone résidentielle, auquel on accède très facilement à pieds (commerces, cabinets médicaux, église…)

Il est né, de la volonté forte de la population du quartier de Maurin en zone suburbaine, population originaire d’Afrique du Nord « pieds noirs » très attachée au sort réservé à ses aînés. Dans cet établissement, les personnes sont rentrées « jeunes », 60 ans à peine. A l’origine, il n’y avait pas de prestation restauration, ces personnes se considéraient donc entièrement comme « chez elles ». Trente-trois ans après, certains de ces résidents sont toujours présents. Le succès de Rieucoulon a entrainé quelques années plus tard le besoin de créer la résidence Aragon en milieu urbain sur les mêmes principes de « solutions alternatives » de proximité entre le domicile et l’EHPAD, luttant contre l’isolement et participant à la prévention de perte d’autonomie.

De 1981 à 2006 la gestion des résidences-foyers était administrée par le CCAS de la commune, devant la complexité législative et règlementaire ainsi que les difficultés financières auxquelles étaient confrontées les résidences, le CCAS a préféré céder la gestion à la Fondation des caisses d’épargne pour la Solidarité par un arrêté du Président du Conseil Général de l’Hérault dont les valeurs « but non lucratifs » étaient dans la continuité de celles d’origines.

La Fondation des caisses d’Epargne pour la solidarité est un établissement privé à but non lucratif et non médicalisé reconnu d’utilité publique et qui a pour mission d’agir contre toutes les formes d’exclusion sociale et de dépendance. L’utilité publique est la reconnaissance au niveau national de la capacité à poursuivre un but d’intérêt général et non lucratif.

Depuis la création de la première caisse en 1818 par Benjamin Delessert, les caisses d’épargne ont accompagné leur action financière d’une démarche sociale volontariste par le développement des jardins ouvriers, des bains-douches, l’éducation populaire…

La création de la Fondation répondait également aux évolutions de la société. Les transformations économiques des dernières décennies ont remis en cause certaines formes de l’Etat-providence et rendu plus nécessaire encore les démarches caritatives et le développement des partenariats.

Fonctionnement des résidences et public accueilli :

La Résidence Rieucoulon a une capacité de 63 appartements et la Résidence Aragon une capacité de 65 appartements, tous les appartements sont des F1 et chaque résidence possède 2 chambres d’accueil temporaire pour les visiteurs et les familles. Les appartements sont dans les normes actuelles de qualité de vie mais pas encore adaptés intégralement au vieillissement des personnes âgées. A la différence d’un EHPAD où l’on ne retrouve que des « chambres », ce qui médicalise le lieu, les résidences Rieucoulon et Aragon sont des lieux de vie partagés et chaque appartement est loué vide. En effet, le résident doit faire le deuil de son foyer qui est le lieu de vie dans lequel s’inscrivent les racines de chacun pour recréer ses repères au sein de ce nouvel habitat.

De ce fait, l’arrivée d’un nouveau résident est un moment très important. C’est une étape clef pour son intégration et donc une procédure très encadrée. Elle comprend un repas d’accueil avec les membres du personnel, un visite détaillée de la structure et de son fonctionnement, une présentation des différentes animations, un accompagnement personnalisé par la référente hôtelière, la psychologue mais aussi par un résident membre du Conseil à la Vie Sociale de l’établissement.

La résidence-foyer peut se décrire comme un domicile privé dans un espace collectif. Il accueille les personnes de plus de 60 ans valides et autonomes. L’évaluation du niveau d’autonomie du résident à son entrée est réalisée par son médecin traitant, elle doit être GIR 5/6. Elle conditionne la signature du contrat de séjour.

Les résidents peuvent au cours de leur séjour être bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).

La population accueillie est des personnes âgées valides et autonomes. En 2013, la moyenne d’âge des résidents était de 83 ans et la moyenne de séjour d’environ 6 à 7 ans. La répartition est d’environ 30 % d’hommes pour 70% de femmes. Si tous les cas peuvent se présenter quant au profil de la personne entrante, d’après l’enquête réalisée auprès des résidents en 2009, les raisons avancées pour l’entrée en logement foyer sont un rapprochement familial et la proximité des infrastructures, rompre l’isolement et le sentiment de solitude, la sécurité, conserver son indépendance entière et son intimité tout en bénéficiant d’un accompagnement de qualité et vivre à son rythme avec des personnes valides et autonomes.

Les résidences Rieucoulon et Aragon connaissent une popularité sans précédent ces dernières années du fait de l’éclatement de la famille nucléaire. En effet, actuellement, nombreuses sont les personnes vieillissantes mais toujours valides et autonomes qui se sentent isolées. Afin de lutter contre cet isolement autant géographique que social, elles font le choix du foyer-résidence ce qui leur permet de conserver leur pleine autonomie tout en profitant de la collectivité et des services sécurisants de la structure.

L’accroissement et le vieillissement de la population sont aujourd’hui des réalités économiques et sociales qu’il faut impérativement prendre en compte. En effet, selon les projections démographiques de l’INSEE, le nombre de personnes de 60 ans et plus en France augmenterait de 10,4 millions entre 2007 et 2060. En 2060, 23,6 millions de personnes seraient ainsi âgées de 60 ans ou plus, soit une hausse de 80 % en 53 ans. L’augmentation est la plus forte pour les plus âgés : le nombre de personnes de 75 ans ou plus passerait de 5,2 millions en 2007 à 11,9 millions en 2060 ; celui des 85 ans et plus de 1,3 à 5,4 millions (annexe 4).

La commune de Lattes-Maurin a connu de 2006 à 2011 un pourcentage de variation de + 35,53% du nombre d’habitants de 60 ans et plus et 69,6% de la population étaient des retraités en 2011 (annexe 2 et annexe 3). Ces évolutions démographiques justifient la présence de telles structures sur le territoire.

De plus, l’agglomération Montpelliéraine voit l’arrivée en masse de retraités venus de de toute la France pour

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