Le casse du siècle

MANAGEMENT DE PROJET

Cas : Le casse du siècle

1. En quoi le « casse du siècle » peut-il être assimilé à un projet ?

En confrontant les caractéristiques proposées dans l’annexe 1 à l’opération du « casse du siècle », il s’avère qu’il existe un but global à atteindre consistant à parvenir à fracturer un maximum de coffres d’une agence bancaire. Il convient de souligner que cet objectif comprend de multiples dimensions :

• L’appât du gain,

• la recherche de sensations fortes,

• La volonté de reconnaissance,

• La provocation envers les institutions,

• La volonté de progresser dans le milieu, etc.

Comme dans des projets d’entreprise, les protagonistes du casse du siècle attribuent des objectifs différents à l’opération. Il s’agit d’un changement favorable, pour les participants au casse.

D’un point de vue commun, il s’agit d’une entreprise criminelle condamnable. Là encore, cet exemple souligne que le côté positif d’un projet peut largement dépendre du point de vue duquel on le considère. Il existe un attribut combinatoire de forces diverses : les braqueurs de coffre et les experts en gemmologie apparaissent par exemple à la fin de l’opération, lorsque les braqueurs s’engagent dans l’opération criminelle il leur est difficile de retrousser leur chemin, ne serait-ce que du fait des efforts déjà engagés et du coût d’opportunité que cela représente.

Ceci étant, à contrario d’un projet lambda, la date de fin du projet n’est pas connue au départ. Les malfaiteurs se préservent des marges de manœuvre sur la date à laquelle ils parviendront à terminer leur opération. Est-ce que cette caractéristique compromet le « casse du siècle » comme projet ? Pas vraiment, certains projets – Aussi rares soient-ils – disposent de cette même spécificité ; Il s’agit de tous les projets dont les enjeux techniques sont tels que la date de fin estimée ne représente qu’un point de référence que le principe de réalité peut amener à retarder. Ce qui est évident dans le cas auquel ont été confrontés Spaggiari et ses complices, est qu’un projet ne dure pas indéfiniment.

L’organisation du « casse du siècle » est ad hoc et évolue au cours du projet : entre l’intention de départ de Spaggiari et la réalisation, des acteurs vont apparaître et disparaître.

Enfin, le « casse du siècle » est un système ouvert sensible aux influences extérieures, que ce soit la géologie des égouts ou bien la visite officielle d’un président de la république française. On peut en conclure que la « casse du siècle » présente bien les caractéristiques d’un projet.

2. Pourquoi est-ce que Spaggiari, cerveau présumé de l’opération se tourne vers le milieu marseillais ? Quels sont les risques associés à ce rapprochement ? Comment Spaggiari s’efforce-t-il de contenir ces risques ?

Spaggiari se tourne vers le milieu marseillais à cause de ses ressources insuffisantes, il ne peut se permettre de mener à titre individuel une entreprise criminelle. Il lui faut des moyens que seule une organisation déjà implantée dans le domaine peut lui fournir. Son risque principal, comme le souligne le cas, est de se faire devancer, c’est-à-dire perdre le projet.

Spaggiari

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