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Le Marché Est-il Toujours Garant De L'efficacité économique ?

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Par   •  30 Avril 2013  •  2 259 Mots (10 Pages)  •  3 920 Vues

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L'étude des marchés concerne l'ensemble des lieux, réels ou fictifs, où s'échangent des biens et/ou des services : la rencontre d'offreurs et de demandeurs permet l'établissement d'un prix, base de l'entente marchande.

Ce concept de marché revêt des réalités diverses : marché des biens et des services, marché boursier, marché de l'immatériel ... Tous présentent les mêmes caractéristiques, mais n'ont pas le même but. Pour cerner la notion de marché, il est nécessaire de dégager la logique commune à tous les marchés (marché des changes, marché du travail ...), mais également d'en présenter les différentes formes.

Tout d'abord, l'objet de la confrontation entre offreurs et demandeurs est d'échanger des biens ou des services à un certain prix. En effet, la demande représente l'ensemble des intentions d'achat, d'un bien ou d'un service, à un moment et en un lieu donnés. Elle est une fonction décroissante du prix, c'est-à-dire que l'acheteur est susceptible d'acheter davantage si le prix est faible, et inversement. De même, l'offre est une fonction croissante du prix, car on peut admettre, en première approche, que le producteur offrira des quantités plus élevées si le prix augmente. Donc sur un marché, l'offre et la demande évoluent de façon contraire par rapport aux variations de prix. Cependant, il existe un prix pour lequel les quantités offertes sont égales aux quantités demandées : le prix d'équilibre.

C’est pourquoi nous sommes en droit de nous demander quelles sont les conditions pour que le marché garantisse l’efficacité économique ?

Pour tenter de répondre à cette question, nous distinguerons ainsi dans une première partie, les marchés en situation de concurrence pure et parfaite ainsi que les notions d’équilibre Walrasien et l’optimum de Pareto.

Cependant, nous étudierons dans une seconde partie qui de nombreuses imperfections dans le fonctionnement du marché font que la confrontation ne se fait pas dans la plus grande transparence. La concurrence est alors imparfaite, comme dans le cas de monopoles.

Charlotte NIAY DCG 1

I. Le marché dans un contexte idéal

A. La concurrence pure et parfaite

La concurrence pure et parfaite se découvre dans un contexte où un grand nombre d'offreurs et un grand nombre de demandeurs se confrontent, avec une parfaite information, sur un marché dont personne ne peut, par sa taille, influencer le prix issu de la confrontation. De plus, tous les agents sont libres d'entrer et de sortir de ce type de marchés sans aucun coût.

Cette situation souffre cependant de sa simplicité : en fait, nous venons de décrire une situation au sein de laquelle tout agent économique, qu'il soit producteur ou consommateur, dispose de toute l'information existante au moment de ses choix. Cela correspond à un modèle vers lequel l'économie de marché doit tendre. Dans une économie de concurrence parfaite, les échanges qui se déroulent sur chaque marché (celui des biens et services et celui de chacun des facteurs de production) se déterminent grâce à la fixation de prix d’équilibre tels qu’il ne soit pas possible d’imaginer une situation meilleure pour un quelconque agent économique, producteur ou consommateur sans détériorer celle d’un autre. C’est la situation optimale que théorisera Pareto.

La concurrence parfaite se définit par cinq critères :

- atomicité du marché : il existe un très grand nombre de producteurs et d’acheteurs, aucun n’est en mesure de peser sur le prix qui s’impose à tous;

- homogénéité des produits;

- libre entrée et sortie de l’industrie ou de la branche;

- parfaite transparence du marché : l’information circule librement sur les prix, les quantités et la nature des produits;

- parfaite mobilité des facteurs de production.

Sur le marché des biens et services, les prix se fixent de manière à égaliser l’offre et la demande de chaque bien ou service. Idem sur le marché des facteurs de production : la variation des salaires permet d’atteindre une situation d’équilibre sur le « marché » du travail.

B. Equilibre Walrasien

Dans Eléments d’économie pure (1874), l’apport de Walras va consister à concevoir une formalisation mathématique permettant de définir de façon précise la situation optimale d’une économie basée sur le libre-échange des produits, sur la vente libre de la force de travail, sur le libre circulation des capitaux et la libre location de la terre. La situation sera dire optimale car ni les consommateurs, ni les producteurs, ni les offreurs de services, n’auront intérêt à modifier les quantités de biens et services qu’ils offrent sur les différents marchés.

Charlotte NIAY DCG 1

1. Les hypothèses

Walras a formulé plusieurs hypothèses pour permettre son analyse :

- l’homme est rationnel: c’est l’homo oeconomicus.

- La monnaie est un instrument de mesure.

- Le comportement des consommateurs est fondé sur la loi de l’utilité marginale, et la demande est fonction du prix d’équilibre.

2. La portée du modèle de Walras.

Walras veut montrer que le système libéral concurrentiel est le meilleur système car il procure les meilleurs résultats pour chaque individu. En effet, chacun égalise les utilités marginales pondérées par les prix des biens qu’il veut acquérir avec les désutilités marginales pondérées par les prix des services producteurs qu’il veut vendre. Pareto reprendra ce point pour définir l’optimum. L’équilibre ainsi conçu est statique. Il exclut la croissance économique puisqu’aucun individu ne cherche à améliorer sa situation.

Tous les individus sont placés sur un pied d’égalité. La société est homogène, il n’y a pas de conflits de classes. Le système implique le plein emploi des services producteurs puisque tout service inutilisé entraînerait la baisse de son prix. Il ne peut donc y avoir de chômage, de surproduction ni de crise.

Bien que peu de libéraux croient à son réalisme, le modèle de la concurrence parfaite constitue à leurs yeux un idéal vers lequel

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