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La genèse de la crise 2008

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Par   •  24 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 917 Mots (8 Pages)  •  665 Vues

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La genèse de la crise

Tout a commencé aux USA avec des taux d’intérêt très bas pendant des années favorisant la croissance.

Les banques ont alors commencé à prêter à des ménages aux revenus faibles, en vue d’acquérir des maisons ou appartements. Les banques ont accordé des crédits « subprimes » c’est à dire les crédits à taux élevé pour l’emprunteur afin de rémunérer le risque de non remboursement. Les prix des maisons et appartements ont alors commencé à monter car une plus grande demande se faisait jour. Parallèlement, le risque de non remboursement du crédit étant couvert par la valeur de revente du bien acheté, supérieure au crédit avec les prix toujours croissants.

En fait, les biens s’appréciaient toujours plus, sans réelle raison et en alimentant plus encore la possibilité de l’accession à la propriété pour les plus pauvres. Cercle sans fin. Lorsque les taux de crédit ont commencé à remonter sous l’impulsion de tensions inflationnistes (Jeux Olympiques de Beijing, pénurie de matières premières, etc.), les mensualités de crédit à taux variables (cas de beaucoup de « subprimes ») ont commencé à augmenter, générant des défauts de paiement en chaîne. Avec tant d’appartements et de maisons à vendre, les prix ont commencé à chuter. Les en-cours de crédit se sont retrouvés supérieurs à la valeur des maisons et appartements. Les banques se sont donc retrouvées avec des crédits couverts par des biens ne valant pas la valeur du crédit : en clair des pertes énormes de capitalisation des banques.

Il faut noter que ces crédits « subprime » ont été revendus (titrisation) par les banques américaines, mélangés au milieu d’autres produits financiers, à toutes les banques du monde. C’est ainsi que les actifs « toxiques » (liés à des subprimes ») se sont retrouvés sur les bilans de toutes les banques du monde.

Grossièrement, les pertes initiales « subprime » cumulées sont de l’ordre de 2000 Milliards de dollars :

• soit un équivalent de 20 millions d’américains (sur un total de 305 millions) ayant surpayé leur maison ou appartement de 100 000 Dollars

• soit encore le PIB de la France sur un an.

La crise 2008

Toute les banques américaines ayant fait ainsi d’énormes pertes en capital ont cherché à les reconstituer. Pour certaines, cela est passé par un rachat : Merrill Lynch rachetée à l’automne 2008 par Bank of America pour 50 Milliards de dollars après une perte de 50 Milliards de dollars.

Ou encore Bear Stearns rachetée à la même période par JP Morgan pour 1 Milliard de dollars après des pertes d’un montant équivalent.

Les organismes de refinancement hypothécaires Fanny Mae et Freddie Mac, garants de 5300 Milliards de prêts de particuliers américains en vue de l’acquisition de leur domicile, endettés à hauteur de 1 600 Milliards de dollars n’ont dû leur salut à l’automne 2008 qu’au renflouement par le Trésor américain avec un montant de 200 Milliards de dollars.

Devant tant de mauvaises nouvelles et de secours apportés par le contribuable américain à des sociétés privées, des voix se sont fait entendre affirmant que l’argent public ne devait pas aller à des intérêts privés lorsque ceux-ci allaient mal. Et la banque Lehman Brothers a été laissée à son sort après voir perdu 4 Milliards au 3ème trimestre 2008. La faillite de la banque Lehman Brothers a eu un effet d’entraînement et de panique sur le monde financier.

Et toutes les banques ont réalisé qu’elles avaient des produits financiers dits « toxiques » et donc des pertes en capital significatives susceptibles de les mettre en faillite.

Sauver les banques : 750 Milliards de dollars US environ

Pour préserver un minimum de confiance et autoriser un flux de crédit indispensable à l’économie, le sauvetage des banques est une nécessité dans un monde moderne.

Pour sauver les banques, Le Trésor américain a alors fait débloquer 700 Milliards de dollars (pour les banques uniquement) à fin 2008.

Pour la France et ses banques, il est prévu une somme de 40 Milliards de dollars sachant que BNP/Soc Gen/ Crédit Agricole / Caisse Epargne / Banque Pop/ Crédit Mutuel demandent quant à elles une somme de 10.5 Milliards de dollars.

Mais plus la Réserve fédérale Américaine ou le Trésor Américain intervient et plus les anticipations se dégradent, augmentant la crise.

Ce montant de 700 Milliards pour les banques US est à rapprocher du trou estimé de 2000 Milliards lié aux « subprimes ».

Relancer l’économie : 1 600 Milliards dollars US environ

Une fois la crise installée, il faut beaucoup plus que combler le « trou » pour que la machine économique se relance : les acteurs économiques n’ont plus confiance et les banques ne prêtent toujours pas, plus préoccupées à assainir leur bilan avec les capitaux reçus par les gouvernements qu’à prêter.

Il faut en passer par des plans de relance. Et toutes les politiques actuelles aux USA ou en Europe s’appuient sur des relances keynésiennes (John Maynard Keynes, économiste anglais 1883/ 1946) fondées sur l'utilisation du budget public.

Ainsi les USA prévoient pour relancer l’économie US, 800 Milliards de dollars y compris 600 Milliards de dollars en provenance de la Réserve Fédérale pour racheter des crédits immobiliers (Freddie Mac et Fanny Mae) et 200 Milliards pour relancer les crédits aux particuliers. Et 25 Milliards pour les fabricants automobiles américains (GM, Ford, Chrysler).

Comment relancer ?

En, fait tout cet argent est financé par le budget public. Et lorsque le budget du pays considéré est en déficit, cette relance accroît le déficit public tout en amortissant sur celui ci les effets de la crise. Le raisonnement est alors le suivant : il vaut mieux augmenter le déficit générant de la croissance et finalement amortissant la crise que ne rien faire et laisser l’économie s’écrouler et les déficits (y compris public) croître sans bénéfice.

Mais s’il faut relancer l’économie, il faut le faire de la façon la plus efficace, c’est à dire avec une politique de l’offre et/ou de la demande.

Il ne faut donc pas que la relance favorise les importations mais profite au pays lui-même, surtout dans le cas d’un pays comme la France où la balance des

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