La finance islamique
Commentaires Composés : La finance islamique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mido • 1 Septembre 2014 • 2 175 Mots (9 Pages) • 865 Vues
Définition
La finance islamique appartient, à l'instar de la finance catholique, à la famille des finances éthiques religieuses. La finance islamique, en accord avec le droit musulman selon quelques oulémas, est basée sur deux principes : l'interdiction de l'intérêt et la responsabilité sociale de l'investissement. Elle lie plus étroitement la rentabilité financière d'un investissement avec les résultats du projet concret associé. L’islam interdit les transactions tant civiles que commerciales faisant recours à l'intérêt (ribâ) ou à la spéculation (maysir). La finance islamique se chiffre à 700 milliards de dollars sur le marché mondial en 2008, à 1,100 milliards en 2011 et a 1,350 milliards de dollars en 2012.
Histoire
La finance islamique trouve sa source dans la religion musulmane : l'islam. Cette dernière aurait été révélée au prophète Muhammad (né en 570 à la Mecque et mort en 532 à Médine) à partir de l'an 610.
L'islam prévoit dans ces textes (Coran et Hadiths), un ensemble de préceptes afférant aux échanges économiques entres les hommes. Ainsi pouvons-nous voir apparaitre les grands principes de la finance islamique dans la charia. Cependant nous ne pouvons pas dire qu'il s'agisse de la finance telle qu'on la connait. En effet le Coran décrit certains comportements à avoir lors de transactions commerciales, mais ne définit pas un système aussi complexe que celui que l'on connait aujourd'hui.
Les premières traces d'un système comptable organisé en terre d'islam se situeraient à l'époque des premiers Khoulafa (à partir de 634). Cette époque fut le début de l'expansion de la religion musulmane. Les institutions islamiques de cette période furent très rigoureuses sur la gestion des ressources des Etats. L'enjeu majeur fut de canaliser correctement la Zakat. Déjà à cette époque la religion musulmane se voulait transparente en matière de finance. En 1969 Subhi LABIB décrit cette période comme la naissance du capitalisme islamique. Effectivement, dans un article du journal of economic history, il rappela qu'à cette époque un système économique musulman verra le jour. Ce système sera basé sur le dinar. Ce sera à partir de ce moment que nous pourrons voir apparaitre de nouveaux instruments financiers (tels que les chèques, les lettres de changes, les opérations de transferts de fond internationaux....).
Cet âge d'or perdurera jusqu'à la chute des abbassides, en 1258.
Les principes généraux de fonctionnement de la finance islamique :
Le modèle économique islamique est différent du capitalisme et du communisme. L’argent en Islam est à Dieu (comme dépôt chez l’homme qui est Son vicaire) et non pas à l’individu ni à l’Etat. Néanmoins, l'islam reconnaît bien la propriété privée, la respecte et la protège, il déclare sacré l'Homme, sa vie, ses biens et son honneur.
L'islam prône un juste milieu entre l'individualisme exagéré du capitalisme et le collectivisme injuste du communisme.
Les Interdictions :
•LE RIBA
Ar-Ribâ : étymologiquement veut dire surplus, usufruit . Il est traduit au sens de la loi islamique par usure, intérêt : il est Harâm (illicite) en Islam par le Coran et la Sunna: en Islam l'investisseur se comporte comme un entrepreneur et partage les risques et les rendements.
Si en France, le taux d’usure est illicite et non le taux d’intérêt, en Islam les deux taux : d’intérêt et d’usure sont interdits.
On distingue:
Le Ribâ dans les échanges (vente/achat): ribâ al-buyû'.
Le Ribâ dans les crédits : ribâ al-qurûd.
Certains savants optent pour une classification beaucoup plus vaste et distinguent deux types de Ribâ:
– Riba an-nasîah (à terme) : somme payée pour l'usage de capitaux empruntés ou en contrepartie d'un rééchelonnement dans le paiement d'une dette. C'est à dire vous donnez un crédit à quelqu'un, il vous rembourse plus tard la somme + un surplus: c'est à dire que le délai accordé pour le paiement du crédit est facturé.
– Ribâ al Fadl : vente ou échange d'un bien contre un autre de même nature avec un surplus. Vendez de l'or contre de l'argent (les quantités échangées étant) comme vous voulez, à condition que ce soit main à main. Vendez du blé contre des dattes sèches (les quantités échangées étant) comme vous voulez, à condition que ce soit main à main. Vendez de l'orge contre des dattes sèches (les quantités échangées étant) comme vous voulez, à condition que ce soit main à main".
• Maysir et Qimâr
Le Qimâr et le Maysir se définissent comme toute forme de contrat dans lequel le droit des parties contractantes dépend d'un événement aléatoire. C'est notamment ce principe que l'on trouve dans les jeux de hasard et les pariages avec mise.
•Gharar
Ce terme signifie incertitude, aléa. En Islam, désigne toute vente à caractère aléatoire ou possédant un élément vague, imprécis, ambigu, incertain, caché ou dépendant d’autre événement. Relatif notamment à l’objet de la vente, au prix ou au délai de livraison.
Al-Gharar reprend ainsi les activités qui ont un élément d'incertitude, d'ambiguïté ou de déception. Dans un échange commercial, il se réfère à une tromperie ou à une ignorance sur l'objet du contrat (l'incertitude sur les matières, le prix des matières). La vente “Gharar” est celle où il y a incertitude quant à l'objet, sa quantité ou s'il sera possible de livrer ou non. Le ‘gharar' est considéré comme normal dans une transaction s'il n'est pas excessif et si son impact sur l'économie ou la société est minimal. Exemple: on ne peut pas vendre les poissons dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel: c’est du Gharar excessif.
Les exigences :
•Principe des 3P
Clé de répartition = Doit être fixé dans une proportion et non par un bénéfice à la signature du contrat (Partage des pertes et des profits)
Exemple :
Mr
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