La condamnation de l'embonpoint, quelle est la part de la mode ? Cette condamnation ne cache-t-elle pas un autre phénomène plus profond ?
Dissertation : La condamnation de l'embonpoint, quelle est la part de la mode ? Cette condamnation ne cache-t-elle pas un autre phénomène plus profond ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Mars 2013 • Dissertation • 361 Mots (2 Pages) • 988 Vues
Dans la condamnation qui frappe aujourd'hui la graisse et l'embonpoint, quelle est la part de la mode ? Cette condamnation ne cache-t-elle pas un autre phénomène plus profond ?
EXTRAIT
L'embonpoint est aujourd'hui redouté et la graisse bannie de la cuisine. Cette nouvelle tendance est-elle une simple affaire de mode par essence passagère ? N'obéit-elle pas à des motivations plus subtiles ? Une étude préalable de l'impact de la mode dans cette condamnation du gras nous conduira ensuite à dégager d'autres facteurs plus profonds, susceptibles d'expliquer la réelle obsession de minceur présente en Occident.
La mise à l'index du gras, qu'il soit manifeste dans les rondeurs d'un corps ou présent dans l'alimentation, est un phénomène dans lequel la mode joue un rôle non négligeable.
I) L'impact de la mode dans la condamnation du gras
1) L'apparition de la maigreur dans la haute couture
Sur un plan historique, la maigreur comme norme idéale de la haute couture est apparue dès les années 60. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, comme en témoignent par exemple la Didon de Rubens, les femmes aux formes très généreuses étaient à l'honneur, tout simplement parce, dans un monde de pénurie où les épisodes de famine décimaient les populations, une épouse un peu grasse résistait mieux à la disette, surtout en cas de grossesse et d'allaitement. Les rondeurs étaient donc signes de fécondité féminine et, chez les hommes, une petite bedaine était l'indice d'un statut social enviable qui garantissait à la famille une nourriture suffisante. Mais, après la Seconde Guerre mondiale et avec l'industrialisation de l'agriculture, la peur d'avoir faim disparaît et, avec elle, le culte des formes très abondantes. Les célébrités restent toutefois encore très féminines, telles Marilyn Monroe ou Brigitte Bardot. Mais les années 60 voient apparaître les premiers mannequins décharnés, dont la célèbre Twiggy, autrement dit « la brindille », qui, entre deux hospitalisations dues à son faible poids, présente les premières mini-jupes de Mary Quant. Ce modèle a d'ailleurs clos rapidement sa carrière en déclarant non sans humour qu'on ne pouvait pas « servir de cintre toute sa vie ». Si l'on peut éclairer par des raisons économiques le déclin des rondeurs abondantes, comment expliquer ce culte soudain des couturiers (...)
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