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La Violence Est-elle Toujours Condamnable ?

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Par   •  2 Février 2013  •  1 382 Mots (6 Pages)  •  13 048 Vues

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La violence est-elle toujours condamnable?

« L’homme n’est ni ange, ni bête »4 a écrit Blaise Pascal au 17ème siècle. Car l’humain a le goût de la douceur et de la tendresse, mais a aussi celui de la violence, c’est-à-dire l’emploi de la force brutale pour contraindre. L’histoire en soulève beaucoup de luttes, de tortures et de massacres. Jusqu’à aujourd’hui où nous n’avons très peu progressé, soit par les horreurs du 20ème siècle, marquées par deux guerres mondiales, des génocides et la bombe nucléaire (ex : Hiroshima). Mais cette violence n’est pas un « comportement uniforme », elle peut même prendre des aspects contradictoires. Dans la mesure où elle est considérée comme « légitime » ou « illégitime ». Cette violence est-elle toujours condamnable? À côté de cette violence pure et gratuite, n’a-t-il pas une violence en lien avec le droit et la raison ? En cette direction, la violence reste, en théorie, toujours condamnable. Pourtant, il y a des circonstances définies où il n’existe pas d’autres solutions que de soigner « le mal par le mal ». Même qu’elle fait partie intégrante de notre société lorsqu’il est question de jouer avec certains concepts démocratiques, de justice, de liberté, etc.

En théorie, la violence doit être toujours condamnée. En effet, il ne peut pas y avoir d’autres réponses à la violence, selon Gandhi, qu’une action de non-violence. Car résister à la violence, c’est assumer de mourir et ainsi refuser de se soumettre à la volonté de la personne utilisant celle-ci. Selon lui, répondre à la violence par la violence ne résout rien. Tout usage de celle-ci, même dans un but légitime est à condamner, car elle est sous forme de vengeance. Dans un même ordre d’idées, Hegel rapporte que la vengeance doit toujours être soumis à une « punition » (condamnation) :

« La vengeance se distingue de la punition en ce que l’une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l’autre est l’œuvre d’un juge. C’est pourquoi il faut que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle et le droit se trouve ainsi troublé. De plus, la vengeance n’a pas la forme du droit mais celle de l’arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. »1 Hegel.

Ceci évoque, le droit (« ensemble des règles qui régissent la conduite de l'homme en société ») ne peut pas être perçu à travers la passion elle-même. Ainsi, quand la vengeance fait son apparition, la passion est mise à l’écart et le droit n’est alors pas respecté. C’est pourquoi la violence, selon Hegel, est immorale. Elle engendre toujours la violence (vengeance) et ne permet jamais de la résoudre complètement. Donc, à travers des paroles de ceux-ci, la violence est condamnable par le seul fait qu’elle soit violente et qu’elle tend à la souffrance. Même que répondre à la violence par la violence entraîne une nouvelle violence (vengeance) jusqu’à ne plus en finir.

Cependant, il s’agit de déterminer (selon des justifications particulières) quand il est avantageux d’y avoir recours. Effectivement, la résolution d’un conflit dépend, la plupart du temps, de la violence elle-même. Car, « c’est seulement lorsqu’une armée utilise la violence de telle sorte que son adversaire ne peut plus y répondre, que le conflit cesse ». Par exemple, on peut songer à la fin du conflit entre les Américains et les Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale. Parallèlement, Machiavel propose de condamner seulement la violence illégitime (« qui ruine »), qui n’est pas justifiée.

« Ce n’est pas la violence qui restaure, mais la violence qui ruine qu’il faut condamner. »2 Machiavel.

Ceci implique qu’une violence est juste à condition d’être menée dans le but d’établir une certaine forme de paix. Car, selon le critère de la « juste cause »5, elle n’est pas à condamner si elle est menée pour se défendre ou pour défendre d’autres personnes contre une violence illégitime. Mais dans le cas contraire, si elle n’est pas utilisée pour de telle raison (défensive). On dira alors qu’elle est illégitime. Ensuite, elle peut être utilisée utilisant le « principe de proportionnalité »6a qui signifie « un rapport de proportionnalité dans la riposte (la violence) et par rapport aux objectif »6b. Autrement dit, la violence (proportionnelle) est juste quand elle est utilisée malgré soi parce que les conditions nous y obligent. On peut penser à l’opération des « Alliés » lors de la Seconde Guerre mondiale

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