La concentration du marché (économique)
Analyse sectorielle : La concentration du marché (économique). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hbiya • 8 Février 2015 • Analyse sectorielle • 3 040 Mots (13 Pages) • 1 067 Vues
La concentration du marché (économique)
Une concentration d'un marché consiste en un regroupement d'entreprises entrainent une modification durable de la structure du marché, une perte d'indépendance des différentes entreprises regroupées et un renforcement du pouvoir économique de l'ensemble.
Elle s'apprécie principalement en fonction du nombre d'opérateurs présents, de leur dynamisme effectif respectif et de leurs parts individuelles détenues sur le total du marché.
Elle est considérée comme l’une des plus grandes taches du droit de la concurrence.
Dans la réalité des marchés, la concurrence parfaite fait figure d’exception, la concurrence imparfaite étant la règle.
Le processus de concurrence est fondamentalement instable car les entreprises cherchent à se protéger des concurrents et à dominer le marché. En conséquence, on assiste à une concentration des entreprises.
Dans la plupart des branches industrielles, on observe qu’un petit nombre de firmes se partage le marché.
Il existe plusieurs types de concertation mais qui toujours le même but, réduction du nombre d'entreprises dans une branche ou pour une activité donnée.
La finalité de cette concentration est le monopole du marché, c'est-à-dire avoir la maitrise du marché au point de fixer les règles et les prix.
Cependant quels sont les différents types et formes de la concentration ?
I-différents types de concentrations
Concentration : réduction du nombre d'entreprises dans une branche ou pour une activité donnée. La concentration peut être horizontale, verticale ou financière. Dans le premier cas - concentration horizontale - une entreprise absorbe ou fait disparaître des concurrents. Dans le deuxième cas - verticale -, elle absorbe des fournisseurs ou des clients. Dans le troisième cas - financière -, il n'y a pas disparition des entreprises, mais prise de contrôle. On notera que la concentration financière conduit à la constitution de groupes, mais ne s'accompagne pas d'une diminution du nombre d'entreprises : ce qui diminue, ici, ce sont les entreprises indépendantes. Enfin, alors que les deux premiers types de concentration obéissent à une logique de produit - concurrents, clients ou fournisseurs -, la concentration financière obéit à une logique financière, seule comptant la rentabilité de l'ensemble, et non la nature de ce qu'il produit.
Il est évident que le terme concentration peut s'appliquer à beaucoup de réalités économiques : concentration des revenus, concentration des patrimoines, concentration urbaine, etc. Mais utilisé sans précision, il s'applique généralement à la concentration des entreprises définie ci-dessus. La concentration horizontale peut être mesurée, en rapportant la part de la production (ou du chiffre d'affaires total) réalisée par les n premières entreprises à la part que représentent ces n entreprises dans le total des entreprises de la branche. Il en est de même d'ailleurs des revenus ou du patrimoine : si 10 % de la population disposent de 50 % des revenus, la concentration est plus forte que si ce même dixième ne dispose que de 30 %. Ce type de calcul s'effectue à l'aide d'indices de concentration.
A-Fusion et absorbation
Fusion :
Dans le domaine des entreprises, la réalité économique est celle d'une concentration horizontale sans cesse accrue pour toutes les activités au sein desquelles existent des économies d'échelle, c'est-à-dire une réduction des coûts de production avec l'augmentation de la taille. Cette tendance n'entraîne cependant pas une réduction sensible du nombre d'entreprises, contrairement aux prédictions de Marx qui soulignait que, de crise en crise, la concentration déboucherait à la longue sur une monopolisation de la production par quelques grands " trusts ". Certes, dans la sidérurgie, l'automobile ou la chimie, il ne subsiste qu'un nombre limité et décroissant de producteurs. Mais, parallèlement, naissent de nouvelles activités (tertiaires très souvent). Et, surtout, des formes de spécialisation fine permettent de jumeler économies d'échelle et tissu industriel diversifié.
Fusion : opération qui consiste à intégrer dans une seule nouvelle société deux sociétés existantes, qui perdent de ce fait leur personnalité morale au profit de la nouvelle entité.
Absorption :
La fusion est l'une des formes de concentration possibles au sein du système capitaliste : les actions des deux sociétés fusionnées sont échangées contre celles de la nouvelle société qui résulte de la fusion. Une autre modalité possible est celle de l'absorption : une des deux sociétés absorbe l'autre. Dans ce cas, la société absorbante émet de nouvelles actions qui sont remises aux actionnaires de la société absorbée en échange des actions de cette dernière.
Qu'il s'agisse de fusion ou d'absorption, la nouvelle société reprend les activités des deux anciennes : et, par conséquent, elle est tenue de reprendre également l'ensemble des contrats de travail qui pouvaient exister lors de la fusion ou de l'absorption, et de respecter l'ensemble des conventions ou règles auxquelles les anciennes sociétés avaient souscrit ou étaient astreintes.
Absorption : peut désigner le fait qu'une société soit totalement rachetée par une autre qui intègre en son sein activité, personnel, dettes et avoirs de l'ancienne société (voir fusion). Désigne également la capacité d'une économie nationale à utiliser de façon efficace un apport extérieur de capitaux (on parle alors plutôt de capacité d'absorption).
Dans le deuxième sens, l'exemple classique est la hausse brutale des prix du pétrole en 1973-1974 : les pays exportateurs se sont alors retrouvés avec des recettes extérieures multipliées par trois ou quatre : incapables de les "absorber" productivement, soit ils les ont dépensées en achats de biens de luxe (ou d'armes), soit ils les ont placées auprès de banques occidentales, qui, regorgeant de liquidités, les ont "recyclées" auprès d'autres emprunteurs. Offre publique d'achat (OPA) : proposition conditionnelle d'achat d'actions d'une société cotée
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