La Loi de Wagner
Recherche de Documents : La Loi de Wagner. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yousrabouhali • 25 Avril 2013 • 1 118 Mots (5 Pages) • 1 259 Vues
La Loi de Wagner
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La Loi de Wagner a-t-elle atteint ses limites ?
CRISE DES FINANCES PUBLIQUES AU QUÉBEC : la Loi de Wagner a-t-elle atteint ses limites ?
Les dépenses publiques augmentent de façon continue, peu importe les époques, les pays et les régimes politiques en place. Devant la constance et "l'universalité" du phénomène, l'économiste allemand Wagner l'érige en loi dès 1892. Cent vingt ans plus tard, et surtout dans le contexte démographique et financier qui confronte le Québec, la Loi de Wagner tiendra-t-elle le coup encore longtemps ?
Sous l'angle sociologique, la Loi de Wagner s'appuie sur le principe que tout être doit se développer sous peine de disparaître, et qu'il en va de même pour les sociétés. Pour mieux apprécier la validité de ce principe, il faut d’abord déterminer de quel "développement" il est question. Essentiellement, les dépenses d'un État sont fonction de ses revenus, eux-mêmes fonction de la croissance du PIB, lui-même fonction de la taille de population et de la productivité de celle-ci. La croissance des dépenses publiques devrait donc respecter celle des recettes (croissance du PIB), sans quoi elle engendre inévitablement des déficits et une dette cumulée croissante. De 2005 à 2008, le PIB du Québec a augmenté de 9,6% pendant que les dépenses publiques ont augmenté de 31,8%.
2005 2008 Variation Écart progression dép adm pub vs progression PIB
PIB (en millions $US parité pouvoir achat)
Québec 224 159 245 591 9,6%
Canada 1 132 000 1 300 244 14,9%
EU 12 638 400 14 441 400 14,3%
Chine 5 473 160 7 903 235 44,4%
Dépenses administrations publiques (en millions $US)
Québec 49 545 65 287 31,8% 232,3%
Canada 214 469 294 245 37,2% 150,3%
EU 1 977 900 2 386 900 20,7% 44,9%
Chine 324 679 599 061 84,5% 90,3%
Dépenses administrations publiques (en % PIB)
Québec 22,1% 23,0% 4,1%
Canada 18,9% 19,2% 1,6%
EU 15,6% 16,5% 5,8%
Chine 14,1% 13,8% -2,1%
Sous l'angle historique, l’augmentation des dépenses publiques peut résulter de crises qui entraînent un ralentissement important de l’activité économique (ex. : guerres, récessions). Les revenus de l’État diminuent pendant que les dépenses courantes augmentent (ex. : dépenses militaires, mesures de soutien destinées à limiter les effets de la crise sur les recettes publiques) : il y a alors déficit budgétaire qui – à moins de disposer d’un surplus accumulé – devra être financé par une «dette ». Les dépenses publiques courantes ne devraient donc n’être financées par endettement qu’en cas de crise majeure et – surtout - la dette ainsi contractée devrait remboursée en priorité dès le retour à la normale. Au Québec, la dette résultant des déficits budgétaires accumulés s’est accrue chaque année sans interruption de 1982 à 1997. Au 31 mars 2009, elle s’élevait à 95,5 milliards $, soit 31,5% du PIB
« Le poids de la dette pour les citoyens devient plus concret lorsqu’on considère le service de la dette, soit la somme des intérêts annuels sur la dette. (…) Dans le cas du gouvernement du Québec, le service de la dette représente 7,8% des dépenses totales en 2009. »[1]
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