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La Croissance Peut Elle Revenir

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Par   •  6 Mars 2015  •  1 241 Mots (5 Pages)  •  1 034 Vues

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En septembre, le mensuel Alternatives Economiques titrait "La croissance peut-elle revenir?". Un dossier de neuf pages tentait de répondre à cette question. Nous allons présenter une synthèse de ce dossier. Il est axé selon trois grandes parties : d'abord, "un monde en panne d'innovations", ensuite "les six vents contraires qui freinent la croissance, et enfin "même si Gordon a raison, ce n'est pas si grave". Pour voir de quel manière le mensuel répond à la question posée, nous allons nous étendre sur chaque partie.

La première des trois parties de ce dossier traite du manque d'innovation dans le monde actuel. Comme l'introduction au dossier le précise, "Pour certains, la croissance ne reviendra jamais dans les pays riches. Parce que l'innovation est en panne et que les obstacles, nombreux - vieillissement, pollution, etc. -, s'accumulent". En effet, l'économiste Robert Gordon avance la thèse selon laquelle "le temps des innovations de ruptures", qui était "un facteur de croissance élevé" est révolu. Selon lui, "le niveau de vie des pays riches est condamné à stagner dans les décennies qui viennent", entre autre car l'innovation, important facteur de production de richesse, au sein d'une économie capitaliste, serait en panne.

Gordon propose une Histoire en trois temps, basés sur les trois révolutions industrielles (1750-1850, milieu XIXème-milieu XXème, et période autour des années 1960). Mais il ne considère pas la troisième révolution industrielle comme facteur d'accroissement de notre capacité à produire de manière efficace. Il démontre que cette dernière révolution n'a eu d'effet que sur la période 1996-2004, période très courte, en comparaison aux périodes d'action des deux Révolutions Industrielles précédentes, "qui ont été à l'origine de gains de productivité s'étendant sur plusieurs décennies".

Cependant, on peut noter que la troisième révolution industrielle modifie notre quotidien. Pourquoi est-ce-que, de ce fait, elle n'apporte pas de gains substantiels d'efficacité ? Selon Gordon, c'est parce "l'histoire ne peut pas servir deux fois les mêmes plats". C'est à dire que des gains substantiels d'efficacité ont déjà été fait sur les progrès apportés par les deux premières révolutions industrielles. Si on suit le raisonnement de Robert Gordon, on ne peut plus faire de gains sur ces progrès.

Les deux experts en nouvelles technologies de l'université américaine du MIT, Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee ne sont pas d'accord. Selon eux, "une révolution technologique serait bel et bien en cours". Ils qualifient la vision de Gordon de "complètement dépassée". Ils pensent que Gordon s'appuie sur une conception de ancienne l'innovation, qui serait basée sur des idées nouvelles et géniales, totalement différents des idées de la veuille. Pour eux, aujourd'hui, l'innovation ne consiste plus à inventer des choses, mais à "utiliser davantage et mieux notre intelligence". En somme, l'innovation n'est plus basée sur des inventions, mais sur des recombinaisons différentes et originales de choses qui existent. "Or, les innovations techniques actuelles nous donnent comme jamais auparavant la possibilité de recombiner".

Mais Robert Gordon affirme en parallèle que le thème de l'innovation moins performante ne concerne qu'un tiers du sujet. Il évoque en effet les "vents contraires", qui seraient (au deux tiers) la cause du ralentissement des gains de productivité.

La deuxième partie du dossier est basée sur les six "vents contraires" évoqués par Robert Gordon, comme freinant la croissance. Ces six vents contraires sont liés entre eux, et découlent, pour la plupart, les uns des autres.

Le premier vent contraire, ou frein à la croissance, est un problème démographique. En effet, il y a un demi siècle, les femmes ont accédé au marché du travail, ce qui a accru le nombre d'heures travaillées, sans changer le niveau de population, ce qui est très bon pour la productivité. Par opposition, aujourd'hui, le vieillissement de la population,

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