La Crise De 1929
Rapports de Stage : La Crise De 1929. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar HUIGHY • 19 Octobre 2013 • 3 259 Mots (14 Pages) • 1 564 Vues
La crise de 1929
Introduction :
La Grande Crise de 1929 a été un fléau qui a marqué les années 30 mais également le XXème siècle dans sa globalité au même titre que d’autres événements comme les deux guerres mondiales par exemple. Considérée comme la première grande crise structurelle du capitalisme, elle constitue aujourd’hui un modèle de crise économique et de nombreux spécialistes n’hésitent pas à dresser un parallèle avec la crise que nous subissons actuellement. Née aux Etats-Unis lors du fameux « Jeudi Noir » le 24 Octobre 1929, ses conséquences furent absolument désastreuses et il est impossible de ne pas repenser aux terribles Unes des journaux relatant ces nombreux suicides de spéculateurs ruinés se jetant par les fenêtres des buildings de Manhattan. Faillites, licenciement, paniques monétaires et financière, grandes difficultés étatiques, surproduction… : tous ces éléments étaient le quotidien lors de cette période appelée Grande Dépression qui suivie la crise de 1929. Cette crise a été d’autant plus marquante qu’elle est apparue dans un contexte particulier que l’on pensait favorable : le monde venait tout juste de rentrer dans une période de prospérité après des années de tensions politiques diverses, résultats de la Première Guerre mondiale. Comment et pourquoi cette crise est-elle apparue et quelles en ont été ses mécanismes et conséquences ?
Lors de cet exposé, nous nous intéresserons tout d’abord aux causes de cette crise, puis nous analyserons les conséquences de celle-ci sur le monde.
I) Des causes diverses
A) Le contexte particulier de la crise
1) Une période post-Première Guerre mondiale marquée par la prospérité
2) Mais des économies perturbées
B) Une crise née aux Etats-Unis
1) Mécanismes de la crise
2) Déroulement du « Black Thursday » et des jours suivants
I) Des causes diverses
1) Une période de prospérité post—première guerre mondiale
Comme dit précédemment en introduction, la crise de 1929 apparait dans un contexte particulier : celui de l’entre-deux guerres. La première guerre mondiale a eu des conséquences monétaires et financières extrêmement importantes mais également des conséquences sociales. En effet, un tout nouveau monde est à reconstruire après 1918. Or, les années 20 sont marquées par une certaine prospérité : ce sont ce que l’on appelé : les années folles. D’après de nombreux économistes, comme Paul Reynaud (personnalité du centre Droit et Ministre des Finances en 1938), la crise de 1929 prend naissance avec l’aveuglement provoqué par la prospérité qui « toucha » les Etats-Unis après la Première Guerre Mondiale et la plupart des pays européens après 1922. Effectivement, à la suite de la 1ère Guerre Mondiale, alors que les puissances européennes sont affaiblies par la guerre, la plupart des secteurs de l’économie américaine se sont développés, notamment grâce aux importantes demandes européennes en matières premières, produits agricoles et produits industriels… Entre 1921 et 1930, l’indice de production américaine passe de 58 à 110. On assiste à un développement rapide et spectaculaire de plusieurs secteurs, comme l’industrie automobile : la production d’automobiles augmente de 33% par an entre 1923 et 1929 aux Etats-Unis. Sont également concernés le secteur du bâtiment et celui de l’électricité, dont la production double entre 1923 et 1929. L’essor de ces secteurs a de plus un effet d’entraînement sur les autres secteurs industriels (développement de la production d’acier, de caoutchouc, de pétrole, essor de la construction de routes…).
Cet essor de la production est aussi très présent en Europe, où l’on a avant tout à partir de 1922 un essor de la production agricole qui entraîne un développement des exportations. Parallèlement, on peut noter l’essor de la croissance industrielle et de la productivité. C’est particulièrement le cas en France, où la croissance industrielle est la plus forte d’Europe (multipliée par deux entre 1922 et 1929).
Néanmoins cette prospérité touche principalement les Etats-Unis qui ont trouvé une nouvelle manière de s'enrichir : acheter des actions pour les revendre plus haut et ainsi dégager des plus-values…
2) Mais des économies perturbées
Néanmoins, les économies ont des disfonctionnements. A partir du début de l’année 1929 se produit un double phénomène : d’une part, il y a une hausse vertigineuse de la production à la fois en Europe et aux Etats-Unis. D’autre part, la consommation est freinée. Ces deux phénomènes cumulés entraînent rapidement aux Etats-Unis un accroissement important de l’offre par rapport à la demande. En effet, du fait de l’augmentation de la production et du rendement, les stocks de produits de tous types deviennent trop importants. La surproduction est 3 fois plus importante début 1929 que l’année précédente. Cela provoque une chute des ventes, puisque l’offre est très supérieure à la demande et pour les automobiles, par exemple, les ventes déclinent de plus de 1/3 dans les premiers mois de 1929. Ainsi une telle surproduction tire les profits et les prix vers le bas. Parallèlement, les salaires ne montent pas assez vite pour permettre aux consommateurs d’écouler le trop-plein de produits disponibles. D’où la diminution de la demande par rapport à une offre grimpante.
Les stocks qui ne peuvent donc pas être écoulés s’accroissent faute de débouchés, ce qui provoque la montée des réticences à investir.
On assiste ainsi aux prémices d’une crise économique et industrielle, à travers la surproduction et la baisse de la demande. Se produit alors un très fort retournement du marché : l’offre étant beaucoup plus importante que la demande, ce qui implique donc avant tout une volonté d’écouler les stocks, volonté qui atteint son apogée en octobre 1929. La guerre a également créé des déséquilibres budgétaires et monétaires très importants qui ne sont pas à négliger.
B) Une crise née aux Etats-Unis
1) Mécanismes de la crise
Beaucoup d'investisseurs ayant acheté leurs titres à crédit, ne peuvent plus rembourser les intérêts
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