L’Europe : Un environnement peu favorable à l’émergence de géants digitaux ?
Mémoire : L’Europe : Un environnement peu favorable à l’émergence de géants digitaux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar charlestetard • 4 Mars 2017 • Mémoire • 10 033 Mots (41 Pages) • 900 Vues
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L’Europe :
Un environnement peu favorable à l’émergence de géants digitaux ?
Programme : EMBA – Promotion 17 – Groupe 1
Etudiants : Charles TETARD
Date : 9 Janvier 2016
Cours : Europe
Professeur : Sophie Méritet
1 Introduction 3
2 Les géants du digital 4
2.1 En Amérique du Nord 4
2.2 En Asie 5
2.3 En Europe 8
2.4 Constats 14
3 Les freins européens 16
3.1 Freins culturels 16
3.2 Freins économiques 18
3.3 Freins politiques et réglementaires 21
4 Les solutions envisagées 22
4.1 Le protectionnisme 22
4.2 La construction d’un marché européen : Digital Single Market 23
5 Conclusion 27
6 Bibliographie 28
Introduction
Le Big data, la Digital Mobility, l’Internet of Things, la Robotique, l’intelligence artificielle… tous ces termes ne représentent pas que des concepts marketing poussés par les firmes digitales mais constituent de nouvelles opportunités de croissance économique. Après l’essor et le déploiement d’internet à la fin des années 1990 et au début des années 2000, ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui la « digitalisation » prolongent la mutation économique et culturelle de notre monde.
En plus de révolutionner les secteurs économiques existants en bousculant les concepts même de travail et de propriété, les nouvelles technologies constituent des opportunités de croissance indéniables.
Alors que le France et plus globalement l’Europe comportent un écosystème comprenant une multitude de startups du monde du digital, il semble assez surprenant de constater qu’aucun acteur leader n’ait encore réussi à émerger sur le vieux continent.
Les GAFA et autres géants de l’IT sont largement représentés en Europe mais ont tous connus leur genèse en Amérique du Nord. Même s’ils ont encore du mal à franchir les barrières de l’Asie, les géants asiatiques sont en passe de challenger la suprématie américaine. Entre les deux, l’Europe assiste à ce match en spectateur et ne semble pas prendre part à la partie.
L’objet de cette étude est donc d’analyser en premier lieu si le reproche dressé à l’Europe dans le titre de ce rapport est fondé. Ensuite nous pourrons essayer d’analyser les critères économiques et culturels qui pourraient constituer des freins de croissance pour les entreprises européennes du digital.
Les géants du digital
En Amérique du Nord
L’Amérique du Nord reste le Nouveau Monde quand il s’agit du domaine du numérique. Aujourd’hui on ne compte plus le nombre d’entreprises leaders dans un domaine des nouvelles technologies. On retrouve évidemment les quatre entreprises majeures bien connues sous l’acronyme GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) mais il en existe des centaines qui sont aujourd’hui aussi populaires : Microsoft, Linkedin, Twitter, Airbnb, Uber, Netflix, Oracle, Salesforce…
Google est une entreprise qui n’a pas encore vingt ans mais génère déjà 75 milliards de dollars de chiffre d’affaires. On y compte plus de 3 trilliards de requêtes journalières. Apple est la plus vieille firme de la bande, elle fait environ 230 milliards de chiffre d’affaires en 2015 et compte aujourd’hui plus d’un milliard de terminaux activés utilisant son système d’exploitation. Facebook, fondé en 2004 par le désormais célèbre Mark Zuckerberg, compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs chaque jour en 2016 soit plus de 15% de la population mondiale. Amazon a débuté son aventure en 1994 et dispose de plus de 300 millions de comptes utilisateurs à travers le monde et un chiffre d’affaires en pleine croissance qui s’élevait à plus de 100 milliards de dollars pour l’année 2015. Microsoft qui comme Apple est une des plus vieilles firmes, a su modifier et adapter son offre pour garder une position stratégique dans l’économie digitale : Microsoft équipe plus de 85% des ordinateurs vendus dans le monde et rien que son dernier Windows 10 équipe déjà 200 millions d’appareils.
Il est vrai que l’on voit quelques défaillances d’entreprises américaines majeures dans ce secteur : Yahoo est en bout de course et cède l’ensemble de ses activités digitales à la société Verizon ; Twitter est également à la recherche d’un repreneur et après les abandons consécutifs des négociations avec, Salesforce, Disney, Microsoft sa valorisation boursière est très nettement en baisse.
Malgré ces écueils et la propension de quelques empires digitaux à s’écrouler encore plus vite qu’ils ne se sont construits, il paraît quand même plus que vraisemblable de supposer que cette déferlante américaine dans le monde du digital n’est pas encore à l’aube de s’arrêter. Tous les futurs géants que l’on voit poindre viennent encore une fois de l’autre côté de l’Atlantique.
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