L'épargne Est-elle nécessaire

L'épargne est-elle nécessaire?

De façon générale, nous pouvons dire que l'épargne est un sujet opposant radicalement les partisans de l'approche par la demande souvent qualifiés de Keynésiens et les partisans de l'approche par l'offre, les classiques. Ce clivage est notamment à l'origine d'un questionnement politique récurrent, à savoir s'il vaut mieux inciter les agents économiques à épargner pour relancer la croissance ou bien restreindre cette épargne qui est supposée nuisible à la croissance, la nécessité de l'épargne est donc très discutée. L'épargne se définit comme la partie du revenu disponible qui n'est pas consommé. Il existe donc une forte corrélation entre épargne et consommation, ou toute modification, ou variation d'une de ces variables aura forcément une incidence sur l'autre variable. Au niveau macroéconomique, l'épargne est la somme de l'épargne des ménages, des entreprises et des administrations. L'épargne des ménages est constituée de l'investissement, du logement et de l'épargne financière, celle des entreprises représente sa capacité d'autofinancement et celle des administration découle des résultat des entreprises. Compte tenue des nombreuses fluctuations économique, l'épargne n'a cessé de s'apprécier et de se déprecier selon les périodes créant ainsi de forte modification sur le comportement des agents et sur l'économie elle même.

Il sera étudié dans un premier temps l'épargne en tant qu'élèment à la base de la croissance puis dans un deuxième temps la nécessité de l'épargne mais à certaines conditions.

I/ L'épargne est à la base de la croissance économique selon les classiques

L'approche par l'offre des classiques soutient que l'épargne est en fait l'affectation d'une partie du revenu à une consommation future plus importante.

1. L'accumulation du capital

Smith est l'un des premiers à entreprendre une approche analytique sur l'épargne. Pour lui la croissance à long terme est fondée sur l'accumulation de capital grace à l'épargne, ainsi ce qui favorise l'épargne favorise forcément la croissance. Un baisse des prélèvements publics aurait par voix de conséquence un effet accélérateur sur la croissance. Smith montre que dans nos économies modernes la production est le fait du capital et que terre et travail sont animés par le capital déjà accumulé, notamment le capital circulant qui est à l'origine des salaires. Ce capital accumulé est en fait l'épargne des entreprises qui est le résultat du profit et de la vente après déduction des dépenses en tout genre, et permettra s'il est bien préservé, d'employer de nouveaux travailleurs. L'épargne est donc pour Smith la cause immédiate de l'accroissement du capital. Cette épargne est le résultat de la volonté des agents que se soit des entreprises, des ménages ou des administrations d'améliorer leur situation. "L'épargne est la cause nécessaire est suffisante de la croissance". Cette épargne conditionne donc l'investissement; en dégageant de nouveaux capitaux la productivité va s'élevée provoquant ainsi un effet d'accélérateur sur le niveau de production et forcément sur l'expension de la croissance.

2. Le comportement d'épargne des ménages.

A partir du niveau d'épargne, les ménages vont fixer leurs niveaux de consommation. La consommation apparait donc pour les classiques comme un résidu. L'épargne est le moyen de transférer un certain pouvoir d'achat d'une période à une autre ou plus le taux d'intérêt est élevé est plus il est intéressant

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