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L'euro A-t-il Favorisé La Convergence Des économies Des états Membres

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Par   •  22 Juillet 2013  •  5 094 Mots (21 Pages)  •  1 040 Vues

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L’euro a-t-il favorisé la convergence des économies des états membres ?

Master 212

Cadres généraux des affaires internationales

INTRODUCTION

A. Définition des termes du sujet

1) La zone Euro

L’INSEE donne la définition suivante de la zone euro : « la zone euro (ou Union économique et monétaire - UEM) est l'ensemble géographique constitué par les 17 pays de l'Union européenne qui ont adopté l'euro comme monnaie nationale. Plusieurs critères sont nécessaires pour rejoindre la zone euro : il s'agit des critères de convergence du traité de Maastricht. La zone euro a été créée en 1999 par 11 des 15 pays que l'UE comptait alors, rejoints par la Grèce en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 2009 et l'Estonie en 2011 » .

Les 17 États membres constituant aujourd’hui la zone euro sont : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays- Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie.

La Suède et le Danemark ont décidé lors de référendums qu'ils n'adoptaient pas l'euro pour l'instant ; le Royaume-Uni ne participe pas à la monnaie unique.

2) La convergence

Les lexiques et dictionnaires de sciences économiques ne donnent pas de définition précise de ce qu’est la convergence. Pourtant, ce concept est régulièrement utilisé dans la littérature scientifique ; on peut dire que le terme de « convergence » définit une évolution, au sein d’un ensemble défini de régions ou de pays, d’indicateurs économiques donnés -tels que le PIB par habitant ou le taux d’inflation- qui convergent sur le moyen ou le long terme. La notion de convergence est basée essentiellement sur les modèles de croissance néoclassiques, et suppose au sein d’un espace géographique définie une tendance à l’égalisation de valeurs telles que le revenu par habitant. La convergence suppose ainsi que dans la zone géographique (ou économique) donnée, les économies dites « pauvres » tendent à croître plus vite que les économies dites « riches », dans l’optique d’un rattrapage économique de ces dernières pour arriver au final à une harmonisation globale des indicateurs économiques de la zone .

Les économistes distinguent la convergence nominale de la convergence réelle, cette distinction se fait sur la base des indicateurs qui sont observés pour caractériser la convergence.

a. La convergence nominale

La convergence nominale désigne la convergence des variables monétaires et financières, notamment les taux d’inflation, les taux d’intérêt et les taux de change.

b. La convergence réelle

On parle de convergence réelle quand il y a convergence des niveaux de production et de productivité, donc également de l’emploi, des revenus et des niveaux de vie.

B. Théories économiques de référence

1) La théorie de l’intégration économique

Cette théorie permet de comprendre le processus de la construction européenne. Bela Balassa (1961) distingue cinq niveaux progressifs d’intégration régionale : la zone de libre-échange, l’union douanière, le marché commun, l’union économique et enfin l’union économique et monétaire.

Selon cette théorie, l’UEM correspond donc au niveau le plus poussé de l’intégration régionale.

2) La zone monétaire optimale (ZMO)

Cette théorie est essentielle pour répondre au sujet de notre dossier, notamment parce qu’il y est souvent fait référence pour critiquer la construction de l’UEM. De nombreux économistes pensent en effet que la convergence voulue par les responsables politiques européens au moment de la création de l’UEM n’a pas eu lieu parce que ce n’est pas une zone monétaire optimale. Pour bien comprendre cette assertion, il convient au préalable de connaître et de comprendre cette théorie.

La théorie des zones monétaires optimales a été élaborée par Robert Mundell (1961) : elle définit une zone monétaire optimale comme un ensemble de régions ou de pays pour qui les bénéfices à constituer une union monétaire l’emportent sur les coûts de l’absence d’union. Le point central de cette démarche est la renonciation à l’utilisation du taux de change comme instrument de politique économique

Mundell pose plusieurs conditions qui doivent être remplie pour la création d’une union monétaire ; les principales sont :

a. un faible degré d’asymétrie des chocs économiques subis par les pays

b. une faible disparité de réactions des pays membres face à un choc commun

c. la forte mobilité des facteurs de production

McKinnon (1963) a affiné cette théorie, mettant en avant un nouveau critère prenant en compte le degré d’ouverture et d’interdépendance des économies susceptibles de créer une union monétaire. Il souligne notamment que plus il existe d’échanges au sein d’un groupe de pays ou de régions, plus l’intérêt de créer une union monétaire est élevé, car il permettra de réaliser d’importantes économies en matières de coûts de transactions.

Enfin, Kenen (1969) ajoute un dernier critère qui, en réalité, rejoint l’un des critères initialement posés par Mundell, affirmant qu’une union monétaire ne peut se faire qu’entre des pays aux productions diversifiées. Selon lui, un choc négatif de demande aura un effet atténué sur ces économies

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