L'analyse de la balance des paiements : Le cas de la France
Recherche de Documents : L'analyse de la balance des paiements : Le cas de la France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 26 Septembre 2013 • 2 176 Mots (9 Pages) • 2 009 Vues
Si je vous cite l’Allemagne, beaucoup d’entre vous auront tendance à la considérer comme un modèle. C’est surement précipité. La crise que nous traversons actuellement révèle les failles de la 1ère puissance européenne. L’Allemagne n’est pas exemplaire. Après le choc de 2008, elle a comptabilisé dans un compte séparé des dizaines de milliards d’euros qui ont servi à relancer son économie. On en vient alors au sujet de notre exposé puisque ces dizaines de milliards d’euros n’ont pas été prises en compte dans le calcul du déficit public. Et sans cette astuce, le déficit allemand pèserait autant que celui de la France sur la balance de paiements.
La balance des paiements est un document comptable qui retrace l’ensemble des flux entre une économie nationale. Cette est toujours présentée en équilibre vu que sa comptabilité s'effectue en partie double. En effet les flux financiers assurent la contrepartie de flux réels et qu’un poste « erreurs et omissions » permet d’assurer un ajustement comptable. Toute opération qui se traduit par une entrée de devises est enregistrée en crédit et toute opération qui se traduit par une sortie de devises est enregistrée en débit. En dépit de son appellation, la balance des paiements n'a plus vocation à rendre compte des paiements mais des transactions entre résidents et non-résidents.
Dans quelle mesure la balance des paiements permet-elle de rendre compte de façon exhaustive de la dépendance d’un pays à la globalisation ?
Pour y répondre, nous étudierons dans un premier temps l’intérêt et les fondements de la balance des paiements. Ensuite nous les appliquerons au cas déficitaire de la France. Et finalement nous verrons que malgré leur proximité géographique et l’intensité de leurs échanges économiques, les balances française et allemande suivent un processus de divergence.
II - L'analyse de la balance des paiements : Le cas de la France
Dans notre partie, nous allons nous intéresser aux différents comptes qui composent la balance des paiements afin d'étudier leurs évolutions en France.
A- Les comptes de Transactions Courantes et de Capital
Nous allons d'abord étudier le compte de transactions courantes qui est une partie fondamentale de la balance des paiements. La balance des transactions courantes de la France regroupe les échanges de biens, de services, les flux de revenus et les transferts courants entre la nation et le reste du monde. Cette balance regroupe différents postes, compris dans la balance commerciale et la balance des invisibles. La balance commerciale concerne les exportations et les importations de biens. Il s'agit des opérations sur marchandises passant la frontière française. La balance des invisibles, quant à elle, comporte trois postes qui sont les services ( voyages, transports), les revenus (rémunérations des salariés, revenus d’investissements) et les transferts courants. Ainsi, un pays peut être en situation exédentaire si le solde de son compte de transaction courante est positif ce qui signifie qu'il exporte plus qu'il n' importe. Sinon, à l'inverse il sera en situation déficiraire au niveau de son compte de transaction courante. Cependant, il serait faux de dire que le solde du compte de transactions courantes est un indicateur de compétitivité d'un pays. En effet, comme nous le savons la France, est un pays puissant et pourtant un pays connaissant un grand déficit de sa balance de transaction courante. En effet cela n’est pas dramatique étant donné que ce déficit peut être largement compensé par les IDE ou les investissements de portefeuille que nous verrons plus en détail par la suite. Dans le cas Français, on remarque que, depuis 2009, le solde des transactions courantes va en se dégradant et il est actuellement déficitaire. Ce déficit provoque alors une hausse de la dette extérieure. On remarque qu'en 2010 le déficit de la balance de transaction courante française atteint les 30.2 milliard d’euros et en 2011 les 38,9 milliards. Cela est dû principalement au fait que la France à une certaine difficulté à compenser l'aggravation de la balance énergétique, à laquelle nous sommes dépendants, par une relance suffisante des exportations de produits manufacturés. Le poste le plus touché et contribuant donc le plus à cette dégradation et celui des biens avec près de 73,5 milliards d’euros de déficit en 2011 et un solde qui va en se dégradant depuis 1997 comme nous le montre le shéma suivant :
Les déséquilibres de la balance courante ces dernières décennies proviennent notamment de la mondialisation, qui a facilité le financement des déficits, avec les surpressions des barrières douanières entraînant une hausse des importations venant d’autre pays européens tel l’Allemagne. Mais ces déséquilibres sont compensés par des flux de capitaux en sens inverse. En effet, les pays dont la balance commerciale est excédentaire disposent de capitaux qu'ils doivent investir dans les pays dont la balance commerciale est déficitaire.En revanche, le point positif en France est que les échanges de services sont excédentaires de 24.2 milliards d’euros en 2011 et augmentent à un rythme se situant dans la moyenne mondiale. En effet, les services représentent une part grandissante de l’activité nationale : de 70 % de la valeur ajoutée en 2000, leur part est passée à 77 % en 2010. Si a priori les services donnent lieu à moins de transactions internationales que les biens car un service est souvent consommé au moment et au lieu même où il est produit, il est important d’évaluer la part de cette activité. De plus, les flux de revenus sont aussi excédentaires de 47 milliards d’euros environ en 2011, compensés par les transferts courants qui connaissent quant à eux un déficit d’environ 37 milliards.
Si l’on prend le solde des transactions courantes de la France dans sa globalité, il se trouve à une situation médiane en Europe. Plus récemment, des études ont montré que le déficit de la balance des transactions courantes se montait à 3 milliards d’euros en novembre 2012, conaissant donc une réduction par rapport aux mois précédents. Cette évolution d’ensemble s’explique par la confirmation de la tendance à la réduction du déficit des biens, couplés par un excédent dégagé par les échanges de services et un solde positif des revenus qui reste assez élevé principalement grâce aux revenus tirés
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