Intégration verticale et formes de coordination
Analyse sectorielle : Intégration verticale et formes de coordination. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Janvier 2014 • Analyse sectorielle • 1 864 Mots (8 Pages) • 1 156 Vues
a) Intégration verticale et limites de la firme : une vision nouvelle
● Intégration verticale et formes de coordination
La question de l’intégration verticale:
- Qu’est-ce que l’intégration verticale?
Une firme est intégrée lorsqu’elle contrôle plus d’un des stades successifs de production d’un bien
- Les différents types d’intégration verticale:
• intégration en amont (intégration de l’étape précédente de P°)
• intégration en aval (intégration de l’étape suivante de P°)
• intégration latérale (intégration d’une étape située au même niveau)
- Pourquoi intégrer?
• Recherche de monopole
• Inséparabilités technologiques
• Economies de variété
• Aversion au risque / Incertitude
• Coûts de transaction
51L’application la plus connue concerne les choix d’intégration verticale. Elle provient de deux partenaires australiens de Mc Kinsey : Stuckey et White (1993) qui l’ont utilisé pour de nombreux travaux de conseil. Elle a été analysée par Ghertman (2000). Stuckey et White débutent par une forme d’analyse de secteur industriel pour y répertorier les types de transactions et leurs agents. Ils repèrent ensuite les échecs du marché dus à un niveau élevé de spécificité des actifs, à des oligopoles ou monopoles bilatéraux, à une incertitude ou une fréquence élevées des transactions. Ils examinent ensuite les différentes chaînes de valeur successives du début jusqu’à la fin d’une filière industrielle pour y localiser les firmes bénéficiant des profits les plus élevés et les asymétries de rapports de force. Celles se trouvant en position de faiblesse ont intérêt à acheter leur fournisseur ou client si le prix de l’acquisition est inférieur à l’espérance actualisée de la rente acquise. Stuckey et White quantifient ensuite les coûts d’investissement, de transaction, les risques et la coordination interne, sans indiquer comment pour les deux derniers.
● L’existence de formes hybrides
Les formes hybrides sont complexes à étudier et sont nombreuses : contrat de fourniture ou de vente à court terme, contrat récurrent à plus long terme, accord de licence de fabrication, de franchise ou de marque.
Hennart (1993) a démontré que l'essentiel de l'activité économique se fait sur la base de formes hybrides. Cela a été confirmé par North (1990). Les formes hybrides sont également utilisées dans des industries en émergence comme le traitement des déchets. Elles sont caractérisées par une forte incertitude externe, de type réglementaire, légale ou fiscale et technologique (Delmas,rtman et Obadia 1997).
Ghertman et Quelin (1995) proposent le concept de configuration de structures de gouvernance pour décrire la complexité des transactions entre les différentes hiérarchies dans les cas de petits nombres pour l'industrie des télécommunications. Le marché n'yexiste pas. Les firmes y sont peu nombreuses. La géographie de leurs transactions est décrite selon plusieurs types de configurations de natures contractuelles variées.
L'économie des coûts de transaction, surtout la version de Williamson, utilise un concept d'efficacité très précis mais particulier : une efficacité comparée de formes discrètes de modes de gouvernance déterminée par celle qui obtient le coût de transaction le plus bas. Pour effectuer une série de transactions, les agents économiques doivent choisir un instrument. C'est un mode de gouvernance, ou institution de l'économie (Williamson 1994). Il permet de réaliser des tâches identiques. Il n'y a donc pas de préférence à priori pour un mode de gouvernance ou un autre. Ce sont les entreprises qui ont intérêt à choisir celui qui minimise les coûts de transaction. Réduire l'économie à l'étude des organisations comme le proposent Goshal et Moran (1996) représente une régression théorique et pratique considérable. Elle exclut la possibilité pour les entreprises de choisir entre plusieurs modes de gouvernance.
La version Williamsonienne de la théorie des coûts de transaction représente également un progrès par rapport à l'approche de Simon (1991) qui ne voit que deux modes de gouvernance : les marchés et les organisations. Or la forme hybride est la plus importante d'un point de vue pratique. Les recherches futures sur les modes de gouvernance doivent donc porter sur la variété des formes hybrides.
● Les limites de la firme
- Problématique
- Des problèmes d’incitation et de bureaucratie
b) L’apport de Chandler sur la rationalité des formes historiques
● Des organisations rationnelles selon Williamson
Williamson se distingue des approches néoclassiques par ses hypothèses sur le comportement des agents économiques, et sur les caractères des contrats. Il reprend la théorie de la rationalité limitée d’Herbert Simon : les agents ont des capacités cognitives limitées, ils ne peuvent pas, dans des environnements complexes, envisager tous les événements possibles et calculer parfaitement les conséquences de leurs actes. En conséquence, les contrats seront, le plus souvent, des contrats incomplets, qui n’envisagent pas tous les événements possibles. Le problème est alors de savoir ce qui va se passer, après signature d’un contrat, en cas d’événement imprévu.
L’incomplétude des contrats laisse une marge de manœuvre aux parties, ce qui va permettre les comportements opportunistes, la manipulation de l’information par les agents. C’est là que se situe, pour Williamson, le problème essentiel : l’opportunisme, et la manière de s’en protéger, est au centre des choix organisationnels. Ce problème se pose tout particulièrement quand, pour une transaction, les agents doivent réaliser des investissements spécifiques, non réutilisables en dehors de la transaction, qui les rendent dépendants l’un de l’autre. Chaque partie peut alors craindre que l’autre s’approprie le bénéfice de la transaction, qu’il y ait « hold-up ». C’est essentiellement
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